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Journée mondiale de la biodiversité.. Au-delà des célébrations
Publié dans Le Temps d'Algérie le 22 - 05 - 2019

La situation en matière d'environnement dans la wilaya de Tizi Ouzou ne prête guère à l'optimisme. L'environnement subit des agressions multiformes et de multiples menaces pèsent aussi bien sur la faune que la flore.
La Journée internationale de la biodiversité, une journée internationale créée le 29 décembre 1993 par les Nations unies, est fixée au 22 mai depuis 2000. Cette campagne mondiale, menée par l'assemblée générale des Nations unies, sensibilise les citoyens à la richesse des espèces végétales et animales sur Terre. C'est à Montpellier (France- 34) que s'est réuni, en décembre 2000, le Comité intergouvernemental pour le Protocole de Cartagena (prévention des risques biotechnologiques), à la seconde réunion préalable à l'adoption du texte de la Convention sur la diversité biologique déplaçant notamment la Journée internationale de la diversité biologique au 22 mai. Ratifiée par près de 200 Etats, dont l'Algérie, cette convention internationale vise à défendre la diversité biologique, l'utilisation durable des ressources naturelles et la protection des ressources génétiques.
Malgré la situation qui prévaut dans le pays ces trois derniers mois, la Direction de l'environnement de la wilaya de Tizi Ouzou a tout de même tenu à marquer cette journée au niveau de la Maison de l'environnement. Cette célébration de la journée internationale de la Biodiversité s'est faite sous le thème «Notre Biodiversité, notre nourriture, notre santé », avec la tenue d'une exposition relative à la journée par les différentes directions, mouvement associatif et les clubs environnementaux ainsi que de pièces théâtrales par les établissements scolaires ayant pour thème la protection de l'environnement.
Des espèces menacées au Parc national du Djurdjura
La situation en matière d'environnement dans la wilaya de Tizi Ouzou ne prête guère à l'assurance. L'environnement subit des agressions multiformes et de multiples menaces pèsent aussi bien sur la faune que la flore. C'est toute la biodiversité qui est en stand by pour ainsi dire. Et les exemples ne manquent pas. Des massifs forestiers, en passant par la côte, tous les écosystèmes sont menacés, et partant, c'est la biodiversité qui l'est aussi. Des espèces végétales et animales risquent l'extinction. Véritable temple de la biodiversité aussi bien sur le plan floristique de faunistique, le Parc national du Djurdjura (PND) vit sous la constante menace de voir certaines espèces s'éteindre si rien n'est fait dans le sens de la sauvegarde de ces espèces ou de leur repeuplement. En matière de faune, il existe au PND 29 espèces de mammifères dont une (01) espèce probable : le serval (Felis serval), une (01) espèce rarissime : le lynx caracal (Caracal algerius ), une (01) espèce rare : hyène rayée (Hyena hyena) et une (01 espèce) assez rare : le chat sauvage (Felis sylvestris). Si ces espèces sont vulnérables et risquent de disparaître, au moins quatre autres espèces qui existaient autrefois au parc sont aujourd'hui éteintes. Ces quatre espèces disparues sont l'ours brun : (Ursus arctos) dont la datation au Carbone 14 des ossements trouvés dans la grotte de l'ours dans le massif de l'Akouker remonte à l'époque vandale (429-533) et les byzantins (534-647), le mouflon à manchettes (Ammotragus Larvia) qui a disparu depuis très longtemps, le lion (Felis Leo) et la panthère (Pardus Leo).
Au Djurdjura, le mammifère le plus emblématique est sans doute le singe magot qui demeure le seul primate d'Afrique du Nord. Selon des études, quoique relativement anciennes, il y a plus de 1400 individus à travers tout le territoire du parc. Connaissant le phénomène des intrusions de singes bien au-delà de leur territoire habituel, une nouvelle problématique s'est posée : est-ce que les populations de singes ont augmenté au point où le territoire du parc ne peut plus répondre à leurs besoins, ou bien est-ce que les changements climatiques (sécheresse prolongée) ont influé négativement sur les ressources naturelles du parc ? Il est clair aujourd'hui que les ressources naturelles du parc ont périclité. C'est ce qui expliquerait l'invasion des villages situés au pied du Djurdjura par les singes magots. Depuis ces quelques dernières années, ces descentes sont devenues récurrentes. Les singes viennent chercher de la nourriture dans les villages. Les jardins potagers des habitants sont détruits et pillés par ces primates.
C'est pourquoi il a été décidé de replanter certaines zones de montagne avec des chênes afin de permettre aux singes magots de se nourrir de glands. Parallèlement aux mammifères, la faune du Djurdjura est riche surtout en avifaune. 121 espèces d'oiseaux ont été recensées au parc national du Djurdjura dont 67 espèces sédentaires, 52 espèces migratrices, 02 espèces probables (cincle plongeur et merle à plastron), 01 espèce accidentelle : faucon de barbarie, 5 espèces sont rarissimes (gypaète barbu, vautour moine, Tchagra à tête noire, bec croisé des sapins, coucou geai).
La dernière espèce découverte au parc national du Djurdjura est le gobe mouche noir à collier vers les années 1990. Cela montre bien que des chances de découvrir de nouvelles espèces ne sont pas à écarter.
Les rapaces, pour leur part, connaissent une réduction importante de leurs effectifs au point où les spécialistes redoutent l'extinction de certaines espèces. D'ailleurs, le large déclin des populations de rapaces a motivé de nombreuses tentatives de reconstitution des effectifs, soit par la gestion des populations, soit par celle des habitats et des ressources trophiques. Les différents programmes concernant la conservation des oiseaux de proie ont connu des difficultés liées à la grandeur des domaines vitaux qu'il faut conserver, les sites de nidification assez spécifiques qu'il faut aménager et recréer mais surtout aux différents conflits qui opposent les activités agricoles et certaines attitudes négatives vis-à-vis des rapaces aux concepts de protection de la nature en général et celle des rapaces en particulier. Trois principaux facteurs sont cités comme responsables du déclin des rapaces : la réduction et la dégradation de leurs habitats, les persécutions humaines par chasse ou braconnage, l'intoxication par les pesticides et autres substances chimiques.
Face aux conséquences de ces facteurs, des stratégies permettant de déterminer les effectifs nicheurs ou l'arrêt du déclin peuvent être élaborées en tenant compte de l'espèce, de l'environnement général et des moyens disponibles. On peut retenir, la gestion des paysages accompagnée de la conservation des territoires de rapaces, la conservation intégrale des sites de nidification, l'apport supplémentaire de nourritures, l'amélioration de la législation accompagnée de programmes d'éducation et sensibilisation et enfin la lutte pour la réduction de l'utilisation des produits chimiques dans l'agriculture.
L'espace forestier en sursis
Outre la faune, la biodiversité intègre aussi la flore. Et là aussi, de nombreux phénomènes aussi ravageurs les uns que les autres viennent se greffer à une situation déjà qualifiée des plus catastrophiques. Parmi ces derniers, citons la déforestation et le déboisement que pratique l'homme pour répondre à certains de ses besoins. La wilaya de Tizi Ouzou est caractérisée par une couverture forestière qui s'étale sur 112.000 ha (dont 48.000 ha de forêts et 64000 ha de maquis), ce qui représente 38% de la superficie totale de la Wilaya (293.116 ha). Le déboisement, ce phénomène ravageur, se généralise de plus en plus et aucun espace n'échappe à cette fatalité.
Du massif de Yakourène à l'est, en passant par celui de Mizrana à l'ouest jusqu'à Amejoudh et El Maj au sud, aucune proportion n'est épargnée par ce phénomène pratiqué à grande échelle. Personne n'est en mesure de donner, même de manière approximative, le nombre de sujets abattus quotidiennement par les braconniers. Dans une indifférence absolue, on massacre quotidiennement des dizaines d'arbres. Ce qui a été épargné par les incendies passe à la tronçonneuse. La forêt, cet espace vital, est devenu tout sauf ce qu'elle doit être. Elle est insalubre, polluée, saccagée, pour ne pas dire lugubre. Il est clair que cette situation est des plus catastrophiques sachant que les forêts hébergent plus de 80 pour cent de la biodiversité terrestre et représentent l'un des derniers refuges pour de très nombreuses espèces animales et végétales. C'est pourquoi la déforestation est une catastrophe aussi bien pour l'Homme que pour les autres espèces.


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