Certains ne font pas de différence entre information et propagande. Pour eux, la liberté d'expression est de dénigrer l'autre, et ne pas rendre de comptes ni à sa conscience ni aux pouvoirs publics concernés. L'animateur d'une télévision n'a pas hésité à qualifier la prière de la veille du 27e jour du mois de carême, du président de la République et du Gouvernement, de provocation à la mosquée. L'animateur de l'émission télévisée souhaitait peut être que l'Algérie soit dépourvue de président, et ne supportait donc pas que le président de la République accomplisse la prière. Pourtant, la non-apparition du président pourrait faire croire que l'Algérie n'a pas de président de la République, et ne favorise pas la stabilité au pays. Ne maîtrisant pas la géopolitique, l'animateur de la télévision dont on parle, se permet d'être, lui, à la fois le peuple, l'Etat et le juge. Autrement, comment se permet-il de qualifier de provocation, une prière faite par le président de la République dans une mosquée? Le Hirak n'est pas fait dans le but de dénigrer les gens, comme le fait l'animateur de télévision. Les procès d'intention, dont des sketchs accusateurs, ont émaillé dans nombre de productions durant le mois, pourtant sacré du ramadhan.