Pour le 17ème vendredi consécutif, les manifestants sont sortis un peu plus nombreux que le vendredi dernier, dans des marches pacifiques à Chlef pour réitérer leur attachement au changement radical, au départ de tous les symboles du système et l'instauration d'un Etat de droit. Cette manifestation intervient aussi au lendemain de la mise sous mandat de dépôt, à la prison El Harrach, des ex-Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, ainsi que l'ex-ministre du Commerce, Amara Benyounes. L'exigence de la manifestation étant politique, comme l'est la nature de la crise que vit le pays, appelle l'intensification et l'élargissement de la mobilisation pour arracher encore de nouveaux acquis dont le renouveau démocratique. Le départ de Bouteflika et de son gouvernement, la libération de la parole, la détention d'Ouyahia, Sellal et Benyounes… sont des acquis de grande valeur que la mobilisation doit sauvegarder et protéger en en attendant d'autres. Les manifestants ont emprunté le même itinéraire pour se regrouper devant le siège de la wilaya où un dispositif sécuritaire important a été déployé pour parer à tout déborde- ment. Dans leurs marches pacifiques, les manifestants ont affiché leur rejet à la tenue d'élections «sous la conduite des symboles du système» et réitéré leur attachement à l'instauration d'un Etat de droit où règnent la démocratie et la transparence. Drapés de l'emblème national et arborant des portraits des martyrs de la Révolution du 1er novembre, les manifestants scandaient des slogans réclamant le départ de tous les symboles du système. Les manifestants ont fait preuve d'une extrême vigilance afin de préserver l'ambiance pacifique qui a marqué leurs dernières sorties. A signaler qu'aucun incident n'a été enregistré.