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Boue ou poussière ?
Point Net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 02 - 2014

Une grande partie de la rue Didouche, sur l'un de ses deux flancs, est en chantier. Le piéton est livré à la poussière en attendant, à n'importe quel moment, l'enfer de la boue. «Heureusement qu'il n'a pas plu !» disait un homme à haute voix. C'est déjà dérisoire de faire entendre ça aux passants, on imagine que le bonhomme s'était parlé à lui-même. Heureusement ? Pas vraiment, parce que le quidam s'est presque rétracté. On n'a pas idée de savourer l'absence de pluie dans un pays que la sécheresse guette en permanence. Et puis ce n'est pas évident non plus que les nuages de particules terreuses soulevées par les semelles battantes soient un moindre mal que la gadoue. Pourquoi on creuse encore sur l'avenue principale d'Alger ?
On n'a pas creusé. Pour une fois qu'on ne creuse pas, on a fait pire. On a dénudé le trottoir sur des centaines de mètres. Ni trottoir ni sentier, un tracé hybride où se côtoient dangereusement la cité des vitrines et le magma sans nom où on hésite à mettre le pied. Pourquoi on ne creuse pas au moins pour espacer les trous et permettre au passant de respirer entre deux calvaires ? On ne sait pas. Est-ce que quelqu'un sait ? Le bonhomme qui a crié sa rage l'a fait presque sans le vouloir. Ou alors en étant obligé de le vouloir. Un peu comme on éternue.
On a toujours l'impression que plus c'est bruyant, plus ça soulage. Il paraît qu'il n'en est rien, mais on ne peut rien contre les vieilles certitudes, les vieilles habitudes. Un peu comme on tousse, on voudrait bien que ça s'arrête, mais sur le moment, on est convaincu que le salut de notre corps et de notre âme en dépend. Tousser fait mal et soulage.
On a beau vous dire que c'est juste une impression, vous vous accrochez. Allez chercher la chose encombrante au plus profond de vos entrailles. Puis imaginer que tout cela se termine. Non, ça ne se termine pas. Les histoires de trou, de poussière et de boue sur la rue Didouche, ce sont des histoires d'amour éternel.
Des histoires où les passants, les commerçants et les «riverains» sont de mauvais figurants. Les acteurs sont ailleurs, invisibles, fantasmagoriques, fantomatiques et parfois à portée de main. C'est bizarre, on creuse toujours, on dénude mais les passants et les non passants ne disent plus avec cette certitude entendue : c'est clair que c'est pour donner un marché à l'entreprise factice de tel ou tel ponte du pouvoir.
C'est devenu une vieille ringardise, cette histoire. Non pas parce qu'elle est une vue de l'esprit mais parce que tout le monde sait maintenant que les pontes du pouvoir ne vont jamais aux miettes, tellement il y a plus consistant à leur portée. Beaucoup plus consistant que les pavés de la rue Didouche et ses avaloirs. On n'a pas idée de creuser ni même de «gratter» au cœur de la capitale à deux mois de l'élection présidentielle. Il paraît que c'est pour faire diversion.
C'est donc ça ! On comprend tout quand on marche sur la boue sur «les Champs Elysées d'Alger». Il y a toujours du champ, effectivement, sur la rue Didouche. Le reste viendra. L'homme fixe le sol, puis lève les yeux au ciel, avant de regarder alternativement à sa droite et à sa gauche : le pire, c'est qu'il pleuve ou que ça reste comme ça, sec et poussiéreux ? Personne n'a répondu mais la question n'était pas destinée
à ça.
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