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Plus de questions que de réponses !!!
Après le G20 londonien, Sommet de l'Otan
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 04 - 2009

L'Amérique peut être fière de Barack Hussein Obama. Le nouveau président américain a réussi son pari. Le vieux continent va allonger pas moins de 5000 milliards de dollars d'ici 2010. Une somme astronomique qui sera utilisée dans les plans de relance de l'économie mondiale.
A l'euphorie générale des superpuissances, il convient d'ajouter la décision chère à Sarkozy de traquer les paradis fiscaux, grâce notamment à un échange d'informations entre les institutions financières des pays. Sarkozy connaît bien ces derniers pour y avoir fait appel et les a utilisés pour ses amis, quand il était avocat…
Le FMI et l'OMC trouvent leur compte dans ce G20, puisque leurs financements seront revus à la hausse de façon remarquable, mais aussi parce qu'ils auront pour mission de veiller à ce que des politiques protectionnistes ne soient plus prises.
«Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil» donc grâce à cette entente londonienne des 20 superpuissances mondiales, qui oublient sciemment de dire que ce sont les contribuables qui mettront la main au porte-monnaie pour relancer les banques et lutter contre la récession qu'elles ont créée.
Otan, fer de lance des USA
Après Londres, Obama, accompagné d'une délégation de 900 personnes, est depuis vendredi à Strasbourg pour le sommet de l'Alliance Atlantique pour y fêter les 60 ans de l'Otan.
Organisé conjointement par la France et l'Allemagne, à Strasbourg et à Kehl et à Baden-Baden, ce sommet des 28 chefs d'Etat ou de gouvernement, rejoints par la Croatie et l'Albanie, sera l'occasion pour la famille euro-atlantique de se retrouver pour célébrer les 60 années d'existence d'une institution dont le rôle premier n'a plus sa raison d'être aujourd'hui.
Les 28 vont se pencher sur le nouveau concept stratégique de l'Alliance, examiner les derniers événements survenus après l'invasion de l'Irak et de l'Afghanistan en...
Asie, et surtout faire en sorte que les Etats-Unis, dont l'Otan reste le fer de lance, soient toujours le maître du monde.
Initialement, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, créée en 1948 à l'initiative de la Belgique, de la France, du Luxembourg, du Royaume Uni, des Etats-Unis et du Canada, ainsi que de 5 autres pays d'Europe occidentale en tant qu'observateurs, avait pour mission d'assurer la sécurité de l'Europe face à l'Union soviétique et au communisme.
L'Otan n'a plus sa raison d'être
Après la perestroïka de Gorbatchev, la chute du mur de Berlin, le démantèlement du bloc soviétique et la disparition progressive du Pacte de Varsovie, le monde occidental n'avait plus aucune raison de conserver un tel instrument de défense.
C'était compter sans ce fameux complexe militaro-industriel(*) dont les tentacules ont pénétré les rouages les plus secrets du système politique et décisionnel américain, grâce à la position de décideurs qui lui sont acquis.
Obama échappe-t-il à l'emprise de cette pieuvre ? Les millions de dollars recueillis pendant la campagne électorale d'Obama – qui a renoncé au financement public de sa campagne – viennent-ils tous des petits contribuables ?
Rien n'est moins sûr, même si Obama est trop intelligent pour se laisser manipuler par des sources aussi mafieuses que celles du complexe militaro-industriel, il reste très plausible que ce dernier l'ait indirectement «financé» à travers plusieurs canaux…
Le G20, le nouveau nerf de la guerre pour l'Otan ?
Après que le nerf de la guerre a enfin été acquis à Londres, à l'occasion du G20, place désormais aux stratégies qui permettront de renflouer les caisses de l'Etat et des investisseurs.
Le sommet de l'Otan nous paraît être celui de la recherche de nouveaux terrains d'action pour l'Alliance atlantique. Celle-ci, pour sa propre survie, ne peut se permettre de rester inactive. Tous les militaires vous le diront : l'armée doit être opérationnelle, faute de quoi elle s'embourgeoise et perd de ses capacités. C'est sans doute la raison qui fera que l'Afghanistan sera au centre des discussions de ce 60e anniversaire.
En effet, afin de se dégager honorablement du bourbier irakien que lui ont légué les Bush va-t-en-guerre, Obama, dès son investiture, s'est empressé d'annoncer le retrait progressif d'Irak des soldats US, afin de mieux s'occuper du problème afghan.
Un problème hérité depuis 2003, de l'ère Bush père et fils, mais qui devra désormais être abordé autrement. Les 61 000 militaires des forces de l'Otan actuellement déployés dans ce pays n'ont pas pu venir à bout, militairement, des «talibans» et encore moins «trouver» ou «déloger» Ben Laden.
Une autre stratégie pour l'Afghanistan
C'est un peu à l'image des armes de destruction massive dont les Bush disaient qu'elles étaient détenues par Saddam Hussein, comme prétexte à l'invasion de l'Irak. Le terrorisme et Ben Laden sont ces autres prétextes invoqués par l'Administration américaine pour engager les forces atlantiques en Afghanistan.
Obama qui a pris le relais s'est vite rendu compte que les forces alliées euro-atlantiques ne pourront jamais venir à bout des combattants afghans, qui ont combattu et chassé l'une des plus puissantes forces de la région : l'Armée rouge soviétique !
Avec le Pakistan comme allié, les Etats-Unis espéraient en finir rapidement, mais c'était un faux raisonnement dans la mesure où le Pakistan a plus intérêt à «aider» les talibans dans leur combat, ce qui lui permet d'éviter une confrontation directe avec l'Inde et le problème du Cachemire.
La guerre d'Afghanistan a, en effet, renforcé le rôle du Pakistan, base arrière des résistants à l'occupation soviétique. Il bénéficie, à ce titre, d'importantes aides américaines, surtout après le retrait des troupes soviétiques en 1989 qui a coïncidé avec une reprise importante de l'insurrection au Cachemire.
Islamabad - talibans, même combat ?
Le Pakistan fournissait un appui logistique important aux militants islamistes. Cette réalité tactique qu'a menée Islamabad se poursuit actuellement, au grand dam des Etats-Unis, et contraint donc l'Otan à changer son fusil d'épaule.
C'est la raison pour laquelle les Etats-Unis tendent la main aux talibans modérés, dans l'espoir de récupérer un maximum de jeunes «égarés». Dans le même temps, ils lâchent progressivement Islamabad, un allié par trop encombrant.
Mais il faut dire que la politique de la main tendue vers les différents acteurs de la région, Chine, Inde, Russie, Iran, Afghanistan n'est pas sans arrière-pensées pour Obama qui, faut-il le rappeler, reste le président des Etats-Unis et ne fait que défendre les intérêts de son pays.
Il faudra donc faire preuve de prudence et avoir du doigté vis-à-vis de ces «partenaires» incontournables. L'Otan, qui a encerclé la plupart de ces pays avec ses boucliers antimissiles, doit réorienter ses visées. C'est le but de toutes les manœuvres entreprises dans le cadre des négociations qu'a eues récemment l'Administration américaine avec les pays de la région.
Un nouveau concept pour la suprématie US ?
Mais Obama veut pérenniser le leadership américain… Et si son nouveau concept stratégique privilégie le dialogue, la main tendue et le partenariat, aux invasions si chères à ses prédécesseurs, c'est une question de réalisme stratégique et géopolitique.
L'Afghanistan par exemple se situe au carrefour de l'Asie du Sud de l'Asie centrale et de la Chine qui est l'alliée du Pakistan, comme l'Arabie Saoudite qui a joué un rôle majeur avec les Etats-Unis dans la formation des talibans pour contrer les Russes. Dans cette zone immense, il y a beaucoup d'hydrocarbures. Comme en mer Noire et en mer Caspienne, zones proches de la Russie notamment.
De là à dire que le 60e sommet de l'Otan fera le tour de cette question pour s'assurer à terme des gisements énergétiques et avancer des pions sur l'échiquier du monde, avec pour objectif une mainmise sur ces gisements du futur, il n'y aura que le Rhin à traverser….
L'Europe truffée d'ogives nucléaires
Mais les 28 auront probablement des divergences de vue, s'agissant des renforts exigés par Obama qui voudrait plus d'engagement et de renforts de la part de ses alliés. Pourtant, les Européens ont déjà beaucoup donné et leurs territoires sont de véritables «bombes à retardement».
En effet, en stationnant en Europe des millions d'ogives nucléaires, l'Otan, non seulement aggrave les tensions mais elle alimente la course aux armements avec le prétendu «bouclier» antimissile.
Un arsenal nucléaire gigantesque est actuellement stationné à travers le monde et surtout aux portes asiatiques et aux frontières russes, et ce, depuis la fin de la guerre froide, époque à laquelle «l'Otan a tenté de se redéfinir comme outil militaire aux mains de la communauté internationale promouvant la soi-disant guerre contre le terrorisme».
Les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance atlantique sauront-ils résister aux militaires ? Les politiques sauront-ils dire non aux complexes militaro-industriel de leurs pays respectifs ?
Le G20 a permis une bonne récolte de fonds sur le dos des contribuables. Cela suffira-t-il à calmer le jeu ? Ou alors faudra-t-il trouver de nouveaux prétextes pour vendre des armements ?
Main tendue au Soudan, une nouvelle voie ?
Sans nul doute les stratèges de l'Otan trouveront la formule et les prétextes, car même en temps de paix, nombreux sont les pays qui voudront s'y arrimer.
N'est-ce pas ce qui se profile déjà au… Soudan où les Etats-Unis souhaitent renforcer leurs relations, comme l'a déclaré jeudi le nouvel envoyé spécial américain Scott Gration, qui a «tendu la main» à Khartoum au début de sa première visite officielle ?
«L'objectif de ce voyage est d'apprendre, je viens ici sans illusions, sans idées préconçues et sans solutions. Je suis venu ici pour regarder, apprendre et voir», a affirmé l'envoyé spécial d'Obama au Soudan.
Il y a là matière à réflexion, surtout après ce que la CPI a tenté de faire pour condamner Omar El Béchir et le tollé occidental contre les autorités soudanaises… Est-ce un signe de la volonté des Etats-Unis et donc de l'Otan de réorienter leur stratégie de défense ? L'Otan veut-elle se déployer plus pacifiquement et tactiquement vers d'autres centres d'intérêts stratégiques ?
Israël veut briser le rapprochement avec l'Iran
Tout laisse à le croire. Surtout ces menaces israéliennes contre l'Iran depuis qu'Obama veut s'en rapprocher. En effet, les relations avec l'Iran «sont à la merci d'une agression d'Israël destinée à rappeler aux Américains que leur liberté d'action est limitée».
Beaucoup d'analystes estiment que «pour Israël, doté ou pas d'un gouvernement plus ouvert que le précédent, rien ne doit être fait pour relancer le processus dit de paix et aboutir à deux Etats en Palestine. Bien plus, les Etats-Unis ne doivent en aucun cas détendre la spéciale relationship qui depuis trente ans rattache Israël et l'Amérique, pour le meilleur et pour le pire».
Or Obama avait suscité des inquiétudes à cet égard. Beaucoup pressentent que «pour le rappeler à l'ordre, c'est-à-dire à une alliance sans conditions, l'Etat juif lancera prochainement des opérations militaires de plus ou moins grande intensité contre Téhéran, ce qui ressoudera de facto, face aux réactions de l'Iran, la vieille amitié Tel-Aviv–Washington».
Beaucoup de coins d'ombre que le 60e sommet devra lever. Mais comme pour la question afghane, si Obama prône à l'évidence non plus la solution militaire mais celle de la «pacification» en aidant les Afghans à se prendre en charge et à asseoir un gouvernement démocratique, l'espoir est permis.
A la condition qu'il ne s'agisse pas ici d'une «pacification» à la française comme celle appliquée en Algérie pendant la colonisation ! N'oublions pas que les hôtes de ce sommet de l'Otan sont Sarkozy et Merkel…
A. M.
(*) Eisenhower et le complexe militaro-industriel

Dans son célèbre discours de fin de mandat, le président Eisenhower met en garde les États-Unis contre les dangers du «complexe militaro-industriel» : «Cette conjonction entre un immense establishment militaire et une importante industrie privée de l'armement est une nouveauté dans l'histoire américaine. (...)

Nous ne pouvons ni ignorer ni omettre de comprendre la gravité des conséquences d'un tel développement. (...)

Nous devons nous prémunir contre l'influence illégitime que le complexe militaro-industriel tente d'acquérir, ouvertement ou de manière cachée.

La possibilité existe, et elle persistera, que cette influence connaisse un accroissement injustifié, dans des proportions désastreuses et échappant au contrôle des citoyens. Nous ne devons jamais permettre au poids de cette conjonction d'intérêts de mettre en danger nos libertés ou nos méthodes démocratiques. Rien, en vérité, n'est définitivement garanti.

Seuls des citoyens alertes et informés peuvent prendre conscience de la toile d'influence tissée par la gigantesque machinerie militaro-industrielle et la confronter avec nos méthodes et objectifs démocratiques et pacifiques, afin que la sécurité et les libertés puissent fleurir côte à côte.»


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