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Les ruelles, en attendant l'envahissement de terrain
Le commerce informel prolifère à Tizi Ouzou
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 04 - 2009

Il y a quelques années, Tizi Ouzou offrait le visage d'une ville entièrement dédiée au commerce parallèle. Rues et ruelles étaient squattées en permanence par des milliers de vendeurs
qui ont fait des trottoirs leurs étals. Bien qu'un léger mieux s'est fait sentir, le risque n'est pas exclu que le phénomène reprenne de plus belle. Au grand dam des commerçants légaux.
Route de M'douha. La rue grouille de monde tous les jours sauf les vendredis. C'est la rue qui mène vers la cité universitaire pour jeunes filles, les sièges de la Casnos et la Cnas ; elle est aussi l'un des «hauts lieux» du commerce informel. Habillement, chaussures, cassettes et DVD, on y trouve de tout. Les trottoirs servant d'étals pour exposer tout ce bric-à-brac, c'est la chaussée qui sert de passage pour les piétons et… les voitures.
Cette rue n'est pas la seule dans la ville. Les environs du CHU, sur la rue Lamali Ahmed, la route de la clinique Sbihi, la route d'Alger, etc., sont aussi transformées en espaces de vente. Vêtements, fruits, légumes, tout ce qui peut se vendre y est exposé.
«C'était pire entre 2002 et 2007», nous dit un commerçant du centre-ville. «Nous avons dû batailler ferme pour que les responsables débarrassent nos devantures de ces commerçants qui nous faisaient de la concurrence. Maintenant, ça va mieux pour nous», lance-t-il d'un ton satisfait.
Foires permanentes
Comparée à la période douloureuse vécue après les événements de 2001, la situation s'est quelque peu tassée aujourd'hui. Les trottoirs de la ville, lorsqu'ils sont en bon état, ont repris leur fonction et les vendeurs ambulants ont été confinés dans des endroits où ils ne gênent pas les commerçants légaux.
Cette sorte d'accord tacite fonctionne encore, mais le centre-ville, à la «rue de la paix», les marchands de fruits d'importation (bananes, pommes, fraises…) se sont imposés après avoir vécu des confrontations quasi quotidiennes avec les services de sécurité. Ces derniers tolèrent donc ces marchands, en attendant le prochain ordre de les faire partir.
Mais cette situation provisoire, qui donne de la ville une image débarrassée des étals sur tous les trottoirs, n'a pas réglé le fond du problème. Plus malins, des propriétaires d'espaces fermés (hangars, garages) ont vite fait de sauter sur l'occasion en instaurant des «foires» qui n'en finissent pas.
La recette est simple : des espaces sont loués à des vendeurs ambulants à l'intérieur de ces hangars, dans le cadre de ces foires, et cela devient un «marché à durée indéterminée». L'administration ferme les yeux, l'essentiel, dit-on, est de ne pas aller vers la confrontation qui rappelle de mauvais souvenirs.
Les marchés de proximité font défaut
Les produits vendus, provenant en majorité de l'importation (textile, chaussures, produit ménagers chinois), ont la cote auprès des acheteurs vu leurs bas prix, comparés à ceux des magasins. Mais de plus en plus de chômeurs, retraités fragilisés par le coût de la vie ont trouvé un créneau pour boucler les fins de mois difficiles.
Herbes servant en cuisine, plantes aromatiques et médicinales et tabac à chiquer traditionnel ont vite fait de se frayer une place, faute de marché organisé.
Les rares espaces où des marchés de proximité ont été prévus ont tous été pris pour d'autres projets, apprend-on à la mairie.
La gestion de ce lourd dossier a quelque peu été mise de côté avec le retour au calme dans la région. Mais le taux de chômage aidant, le risque de voir ces centaines de jeunes occuper des portions de trottoirs pour y écouler des marchandises est grand.
Chaque matin, ce sont des centaines de jeunes qui «descendent» de leurs villages pour tenter leur chance en ville. Tout espace est bon à prendre. «Nous n'avons pas où aller», se justifient ces jeunes, pour lesquels la fin justifie les moyens.
Au niveau de l'administration, ce dossier est pris avec des pincettes. «C'est trop sensible», nous dit-on, comme pour souligner le côté humain à prendre en considération.
Le triste spectacle, visible il y a cinq à six ans, de rues occupées par des centaines de vendeurs a disparu, mais les quelques poches tolérées ont leurs effets néfastes : la circulation piétonne et automobile y est difficile. Mais l'indifférence est maîtresse des lieux : tant que ce sont de simples citoyens qui payent les pots cassés…


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