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Le parachèvement ?
Réconciliation nationale
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 04 - 2009

La situation sécuritaire dans le pays, le retour de la quiétude à travers l'instauration d'une paix durable constitue l'un des dossiers phares qui sera mis en exécution au cours du troisième mandat du président Bouteflika.
Le défi est certes grand, mais la stratégie semble déjà tracée, mûrement réfléchie, de façon à pouvoir combler les lacunes et les insuffisances constatées au fur et à mesure de l'application du projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale proposé et plébiscité à travers un référendum populaire en 2005.
Les dispositions de cette loi, qui n'est en fait que le prolongement de la loi sur la concorde civile, ont été à l'origine de solutions précieuses apportées à plusieurs catégories de la société touchées de façon directe ou indirecte.
Le principe a été très simple : permettre de propager la politique du pardon pour renforcer et consolider les liens entre les Algériens profondément touchés par les événements tragiques et les séquelles catastrophiques d'une tragédie nationale qui a failli plonger le pays dans des lendemains incertains.
Cette année-là a été marquée, rappelons-le, par la libération d'un certain nombre de cadres dirigeants du FIS dissous après de longues années d'incarcération, comme gage pour les autres terroristes toujours en activité afin qu'ils quittent les maquis et cessent toute activité terroriste nuisible à eux, à la population et au pays.
D'autres garanties ont été également données aux terroristes, toujours pas assez convaincus de la bonne volonté de l'Etat, comme la réintégration à leur poste de travail ou encore des aides, de toutes sortes, pour une meilleure réadaptation dans la société dans les conditions les plus normales.
A ce propos, il est à noter que quelque 20 511 personnes ont été reçues par les commissions de wilaya, 9 861 dossiers ont été examinés, 5 430 dossiers avec avis favorable acceptés qui ont abouti à 1 368 avis favorables pour la réintégration et 4 008 avis favorables pour l'indemnisation.
Un montant de 1,038 milliard de dinars d'indemnités a été versé aux intéressés et il reste encore 36 dossiers en instance.
Les familles des terroristes n'ont pas été exclues de l'aide et du soutien de l'Etat. Dans ce contexte, il y a lieu de signaler que pas moins de 17 969 cas de décès dans les rangs terroristes ont été recensés, 18 945 personnes ont été reçues par les commissions de wilaya, 12 646 dossiers examinés, 139 sont en instance, et 7 702 dossiers définitivement acceptés.
Le dossier brûlant des disparus
Le projet de réconciliation nationale a également tenté de panser les blessures des autres victimes de la réconciliation nationale. Familles et enfants des victimes, regroupés au sein d'associations et d'organisations, ont été pris en charge.
La compensation matérielle, même si elle ne peut, en aucun cas, remplacer la perte d'un être cher, a été d'un grand apport à des familles qui se sont retrouvées, au lendemain de cette tragédie, sans ressources ni soutien familial.
Dans ce contexte, il est à noter que quelque 858 psychologues ont été recrutés pour la prise en charge des enfants touchés par la tragédie nationale, un programme de 100 logements par wilaya au profit des veuves avec enfants est en cours et que des postes de travail sont offerts à leurs ayants droit chômeurs.
Le dossier brûlant des disparus, avec toutes les susceptibilités qu'il fallait prendre en considération, animées essentiellement par la profonde douleur que vivaient les familles de milliers de jeunes partis sans laisser de trace, a fini, lui aussi, par trouver son épilogue après de longues années de négociations.
"La majorité des familles ont finalement accepté les propositions de l'Etat qui leur a octroyé des indemnisations" a assuré Me Ksentini, président de la Commission nationale de protection et de promotion des droits de l'homme (CNPPDH), lors de ses multiples interventions faites dès le règlement de ce dossier.
L'avocat en charge de ce dossier a, cependant, affirmé qu'il existe encore des familles qui font de la résistance mais dont le nombre est réduit. Ainsi, à fin juillet 2008, cette loi a donc pris en charge 8 023 cas de disparus recensés, 15 438 personnes reçues par les commissions de wilaya, 371,45 millions de dinars d'indemnités ont été versées au titre du capital global et 5 704 dossiers ont été acceptés, dont 5 579 définitivement réglés.
L'autre catégorie qui a souffert de cette tragédie par les énormes sacrifices consentis tout au long de cette tragédie nationale a été celle des Patriotes. Même si la charte pour la paix et la réconciliation nationale n'a pas évoqué une éventuelle compensation directe et franche à l'égard de "ces hommes de l'ombre", il reste que toute la société reste reconnaissante à l'effort fourni par ces hommes, et que beaucoup de formations politiques n'ont cessé de clamer les droits des Patriotes à travers la promulgation d'un statut qui leur garantisse une prise en charge largement méritée.
Vers l'amnistie générale
Ne perdons pas de vue que l'objectif essentiel de la charte pour la paix et la réconciliation nationale a été de rétablir la paix civile et d'éliminer le terrorisme du vocabulaire du commun des Algériens.
Une lutte armée et une chasse aux camps des terroristes qui n'ont pas accepté la main tendue par le peuple et le président de la République s'est toujours poursuivie en même temps que l'application des dispositions de pardon et de réconciliation.
La procédure juridique a été également entamée, puisqu'on a assisté, pendant les cinq précédentes années, à la tenue des procès et de condamnations de terroristes pour les actes commis. Souvent par contumace, des lourdes peines ont été prononcées à l'égard des "égarés" n'ayant pas accepté l'accord de paix.
Le bilan ce cette loi, votée en 2005, a été satisfaisant à plus d'un titre. Une enveloppe budgétaire de 22,6 milliards de DA a été débloquée à l'effet de mettre en œuvre ce projet. Le montant des indemnisations versées s'élève, quant à lui, à 6,634 milliards de dinars pour la totalité des dispositifs.
Beaucoup de voix se sont élevées, cependant, pour recommander la poursuite des procédures de la charte de façon à parachever la restauration de la paix.
Le président Abdelaziz Bouteflika semble opter pour cette option. Il s'est prononcé, depuis quelques semaines, sur la proposition d'un projet d'amnistie générale.
Le fait de conditionner cette offre par la nécessité, pour les terroristes, de rendre les armes et de quitter les maquis définitivement, voudra peut-être dire que le président accorde une dernière chance aux terroristes qui campent sur leurs positions et rejettent les appels de la paix.
N'oublions pas que la charte pour la paix et la réconciliation nationale laisse la voie libre au président de la République de prendre toutes les dispositions qu'il juge importantes et nécessaires, à n'importe quel moment, en vue de compléter, de combler les vides constatés dans le projet ou qui entravent la bonne application de ces dispositions.
"L'élaboration d'un projet d'amnistie générale comme prolongement des deux lois de réconciliation et de concorde civile va permettre d'inclure toutes les catégories de victimes de la tragédie nationale" a estimé Farouk Ksentini dans un entretien accordé au "Temps d'Algérie" jeudi dernier.
Pour lui, la proposition d'un projet d'amnistie générale ne peut venir que d'une décision politique, et le rôle de la justice est celui d'appliquer le texte après son adoption.
Le juriste estime que le projet d'amnistie a pour objectif d'effacer tout ce qui s'est passé au cours de la décennie noire. Cela implique également la levée de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et les concernés par la tragédie. "Cela signifie que personne ne sera condamné ou poursuivi" a-t-il indiqué.


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