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CASBAH, mon amour
Entretien Rédha Chikh Bled
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 04 - 2009

D'aucune obédience orientaliste, ni d'aucune chapelle picturale, mis à part celle de son talent, Rédha Chikh Bled a su développer son art en conformité avec ses convictions et son imaginaire fécond. Son œuvre d'une densité et d'une énergie remarquables se distingue par la rigueur du graphisme et le réalisme aigu de l'expression.
Echappant à tout académisme, il décline dans ses tableaux une spontanéité d'un sens inné de la couleur et des formes. La couleur intense joue un rôle musical dans son œuvre qui semble comme une symphonie aux tons majeurs. Dans ses toiles sur la Casbah, l'artiste peintre déambule dans cette cité millénaire, qui reste son égérie.
Nostalgique, passéiste, chevillé à un quartier et lesté à une mémoire collective, Rédha s'oriente vers une sensibilité lyrique qui capte par sa stylisation personnelle remarquable. Ces toiles magnifiques sont une effusion chromatique turbulente émanant d'une maturité picturale. Pastelliste, sculpteur, Rédha Chikh Bled révèle dans cet entretien son parcours et sa passion qui lui colle à la peau.
Quel est votre motivation de peindre tout ce qui a trait à notre patrimoine culturel ?
Très bonne question. Ma réponse est simple et complexe à la fois .Vous n'êtes pas sans le savoir que nous avons cette chance d'appartenir à ce beau et vaste pays nommé Algérie. Personnellement, j'ai la fierté et le bonheur de naître algérien. Et pour cause ! La fierté de par l'histoire grandiose de mon pays et le bonheur de le parcourir dans son immense étendue, dans laquelle se dénombrent plusieurs régions. Chaque région est comparable à un pays !
De par son site, ses traditions, ses effets vestimentaires, particulièrement féminins, sa gastronomie et enfin son architecture particulière et ô combien pittoresque ! Voyez-vous, toutes ces richesses ont longtemps été occultées par le colonialisme. Voici la raison de ma motivation de peindre notre patrimoine culturel, ou de réaliser des maquettes volumétriques en monuments et sites historiques, tels que le vieil Alger ou la maquette de Constantine se trouvant actuellement au musée de l'armée ; ou encore sculpter des personnages historiques, comme le fameux et célèbre amiral algérien Raïs Hamidou érigé en monument dans un parc public à Bab El Oued. Une autre de mes œuvres que j'affectionne particulièrement.
La Casbah semble être votre source d'inspiration, pourquoi ?
Dans le passé, oui, elle était ma source d'inspiration, mais comme je l'ai affirmé dans mes multiples interviews, soit par voie de presse ou radio, ou télévisé, si j'ai peint assidûment la Casbah à cette époque, mon champ de conscience s'est élargi progressivement vers d'autres régions, vers d'autres cieux. Tout en gardant un amour profond envers cette cité historique qui m'a vu naître et dans laquelle j'ai grandi et appris à aimer. Mes récents peintures et poèmes en témoignent.
Dans certaines de vos toiles, vous faites des clins d'œil à la peinture sud-américaine, notamment avec cette floraison de couleurs vives...
J'aime et j'admire la peinture sud-américaine, comme d'autres peintures ailleurs dans le monde J'apprécie la facture italienne et française aussi. Mon long séjour au Mexique m'a permis de découvrir les fameuses fresques murales ainsi que les peintres, comme Uresco et Diego Rivera, sans oublier ma rencontre avec le grand et célèbre peintre et sculpteur Gabriel Flores.
La peinture française aussi à travers Ingres, Renoir et Delacroix, et enfin l'hispano-italien dont je ne citerai que Goya qui a failli être brûlé par l'Inquisition. Et bien sûr Michel Ange et Raphaël.Non ! En aucune manière je ne suis influencé par la peinture sud-américaine, quoique j'en sois très admiratif ! Cette floraison de couleurs comme vous dites vient de ma quête spirituelle de lumière et la pureté des couleurs sans qu'elles soient vives.
Avec votre œuvre Shinto, y a-t-il un changement de registre de votre peinture ?
Avec Shinto, il n'y a pas vraiment de changement. Je dirais plutôt une évolution basée essentiellement sur la réflexion, mais aussi et surtout dans la méditation ! Ce qui explique d'ailleurs mon amour pour le désert et mon amitié avec les Touareg. Le désert, un havre de paix permettant au poète de s'inspirer et au souffrant de se reposer .
Quant à Shinto, je considère cette œuvre réussie, car elle vient de mon vécu, elle manifeste toute la spiritualité et la sagesse dont un homme accompli peut rêver. Elle exprime aussi mon amour des arts martiaux qui m'ont permis de transcender et de surmonter les dures épreuves que j'ai endurées.
Entretien réalisé par Kheira Attouche


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