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Augmentation des transferts sociaux dans un contexte de crise: Le paradoxe algérien
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Le dernier Conseil des ministres, tenu mardi, a le mérite d'avoir mis à nu une situation des moins reluisantes. L'économie s'effondre. Le gouvernement tâtonne encore à la recherche d'une issue...
Le projet de loi de finances pour 2016, attendu dans l'espoir de voir des solutions venir remédier aux failles constatées dans la gestion des affaires publiques, n'a visiblement pas pu apporter de remèdes. Le maintien des transferts sociaux en est une preuve tangible.
Le président Bouteflika, qui reconnaît la gravité de la situation suite à l'amenuisement des recettes des hydrocarbures et le manque de compétitivité de notre économie, estime qu'il est temps de dire «la vérité» aux Algériens. Le chef de l'Etat va jusqu'à exhorter les pouvoirs publics à «expliquer davantage» à la population la «gravité de la conjoncture financière» actuelle et le caractère «unique au monde de nos dépenses publiques d'investissements et de nos transferts sociaux».
Toutefois, le texte qui, selon le Président, est censé traduire «la volonté des pouvoirs publics de faire preuve de prudence face à la crise du marché mondial des hydrocarbures», n'introduit aucune exception, ou presque, à ce qui est consacré comme une «constance en matière de justice sociale et de solidarité nationale». Dans ce cadre, le projet de loi qui n'omet pas de souligner le fait que la réduction des recettes pétrolière sera de l'ordre de 50%, consacre près de 40% de ses dépenses à l'investissement public et plus de 20% de son budget aux transferts sociaux.
Les experts ne sont pas entendus…
En effet, si les experts réunis récemment sous la bannière du CNES (conseil national économique et social) étaient unanimes à décrier cette politique, préconisant une meilleure approche pour les subventions publiques, le texte adopté par le gouvernement avant-hier ne semble pas tenir compte de ces remarques. Les transferts sociaux vont même évoluer en 2016, et passeront de 7,5% actuellement à 23% du budget de l'Etat, avec pas moins de 477 milliards (mds) DA pour le soutien à l'habitat, 446 mds DA pour le soutien aux familles et 316,5 mds DA pour le soutien à la santé publique. A cette facture faramineuse que doit - encore une fois - supporter le trésor public, s'ajoute celle des subventions indirectes qui ne sera pas des moindres. La LF 2016 prévoit en effet une enveloppe financière de pas moins de 1500 mds de DA rien que pour le paiement du différentiel entre les prix réels et les prix de cession des carburants et du gaz naturel.
Sur ce registre, il y a lieu de noter que le PLF 2016 introduit des revalorisations de taxes, notamment sur les carburants, la téléphonie mobile et les produits de luxe importés. Mais sans grande conséquence pour le trésor qui continuera à financer une consommation au demeurant excessive, notamment des carburants.
Le temps des vaches maigres…
Ceci dit, les équilibres globaux des finances de l'Etat ne risquent pas de changer, encore moins réaliser un quelconque surcroît, puisque en plus de l'amenuisement des recettes budgétaires qui seront globalement en baisse de 4%, se situant ainsi à 4952,7 milliards DA en 2016, le solde global du Trésor sera inévitablement déficitaire de 2452 milliards DA, alors que le Fonds de régulation des recettes conservera 1797 milliards DA de réserves à fin 2016.
D'autre part, les effets de cette politique seront ressentis également même au niveau du simple citoyen, lequel doit s'attendre à bien des conséquences. A commencer par l'inflation, cette dernière est appelée à évoluer, et son impact sur le pouvoir d'achat des citoyens ne sera pas des moindres. Déjà à présent, les chiffres de l'ONS ne prêtent pas à l'optimisme. En effet, au mois d'août dernier, l'évolution des prix à la consommation s'élevait à +4,5%, comparativement à la même période de l'année dernière. Le rythme annuel de l'inflation (septembre 2014 à août 2015/ septembre 2013 à août 2014) se situe à +5,1%.
De son côté, la dévaluation de la monnaie nationale qui va encore s'accentuer, selon les analystes, ne fera qu'alourdir la charge des consommateurs qui auront encore plus de mal à faire face à leurs dépenses. C'est dire que 2016 n'augure pas des jours meilleurs…


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