Début à Alger des travaux de la 6e Réunion des chefs des Bureaux nationaux de liaison d'AFRIPOL    Le Premier ministre rend une visite de courtoisie au président de Biélorussie    Des progrès «tangibles», défend Lotfi Boudjemaâ    Vers un repositionnement géo-économique majeur dans l'ère multipolaire    Une délégation de l'APN en visite dans plusieurs unités industrielles et de production    Une production de 670.000 quintaux d'agrumes attendue durant la saison agricole 2025/2026    Au moins quatre morts et dix blessés dans des tirs en Californie    Le pays replonge dans l'incertitude    Nécessité d'une démarche    Coupe arabe des nations : Les joueurs blessés devront sortir deux minutes pour se faire soigner    L'Algérie A' de Bougherra prête pour un premier choc décisif face au Soudan    ASM Oran : le manager général Hicham Belkaroui annonce sa démission    Pluies lundi et mardi sur trois wilayas    Vaste campagne d'assainissement et d'entretien des immeubles    Vaste opération de nettoyage et de désinfection de la salle de déchocage    Il y est encouragé de manger et boire    3 000 ans exposés à Milan    Dix pays prennent part à la 8ème édition    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Michèle Ray Gavras, directrice de production : «Avec Costa, nous avons l'Algérie dans le cœur»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 11 - 2015

Michèle Gavras, la femme de Costa, celui dont le film «Z» tourné en Algérie en 1970 a remporté l'Oscar du meilleur film étranger, a été invitée par Baya Hachemi à la première édition des Journées du film féminin à Alger. Michèle a été ravie de cette invitation qui lui a permis une fois de plus de séjourner dans le pays où elle s'était mariée. Ravie aussi de pouvoir entretenir des contacts et les renouveler pour ses futurs projets en coproduction en Algérie. Elle en parle.
Le Temps d'Algérie : Vous connaissez bien maintenant l'Algérie. Vous y venez très souvent ? Un projet de co-production ?
Michèle Gavras : «Oui ! Depuis quarante-cinq ans ! Avec Costa, on a tourné "Z", on s'est même mariés ici, au consulat de France à Alger. L'Algérie est vraiment dans notre cœur. Et depuis 2003, j'ai fait quand même quatre coproductions avec les Algériens. Je connais bien les avantages et les côtés un peu kafkaïens de la bureaucratie algérienne. Mais c'est très important de continuer à le faire, que ce soit avec la France, le Canada… Là par exemple, j'ai une dernière co-production avec l'Algérie et qui est aussi une coproduction avec la Grèce, c'est-à-dire une tripartite des pays méditerranéens. C'est un film adapté d'après la pièce de théâtre de Ryayana qui s'appelle «A mon âge, je me cache encore pour fumer». C'est trop tôt encore pour en parler ! Mais globalement, le pitch se déroule dans un hammam. C'est vraiment le seul endroit où les femmes peuvent se parler ouvertement. Nous avons tourné dans un hammam exceptionnel à Salonique, en Grèce. C'est-à-dire que nous avions vu les hammams ici, ils étaient un peu trop petits. Au cinéma, il faut quand même avoir des espaces pour tourner. Comme tous les hammams en Algérie étaient petits, j'ai cherché sur internet. Et je m'étais dis que les hammams ottomans étaient les plus beaux. Evidemment, je ne voulais tourner ni en Syrie, ni en Turquie, vous pensez bien. Et tout compte fait, je me suis dis : les Ottomans ont occupé la Grèce pendant quatre cents ans, il y a peut-être des hammams. Et c'est comme ça que je suis tombée sur un extraordinaire hammam à Salonique. Le début et la fin du film par contre vont se passer à Alger.
Vous avez été exposée à des problèmes kafkaïens pour votre coproduction à Alger. Peut-on en savoir plus ?
Il faut dire que l'administration algérienne a comme modèle l'administration française qui est tout aussi kafkaïenne. Des fois, c'est assez compliqué d'avoir des autorisations de tournage. Mais je vous l'ai dit, je reviens quand même à chaque fois. J'ai fait quatre productions ici. Je suis très heureuse d'y revenir à chaque fois. Ce qu'a organisé Baya Hachemi est extraordinaire
Justement, vous êtes à Alger en ce moment, invitée à l'occasion des Journées du film féminin...
C'est très important ! Là, je viens de faire connaissance avec une jeune productrice algérienne qui vit au Canada. Elle est très moderne et elle a plein de projets formidables. Et ce qui est très important aussi, c'est que ces journées vont déboucher l'année prochaine sur un festival de films de femmes comme il en existe à Créteil, en France. Il faut avoir de l'ambition ! Vous savez, nous, producteurs, on se dit toujours quand on démarre un film, pour essayer justement d'aller plus loin, selon la date de finition, on sera prêt pour Cannes, ensuite pour Berlin, … on sera prêt pour Toronto. Une fois sur deux, on n'y va pas. Mais il faut quand même avoir un but, un espoir.
Quel regard portez-vous sur le cinéma fait par les femmes en général et en Algérie en particulier ?
Pour moi, il n'y a pas un regard spécial. Quand on est chef d'entreprise, on ne se dit pas ‘'elle a une vision différente parce que c'est une femme ou parce que c'est un homme''. Il faut laisser les femmes accéder à ce métier qui était jusqu'à présent un métier d'homme. C'est vrai que nous avons fait un pas en avant et nous avons des femmes qui sont allées à Cannes et qui ont eu des prix. Mais on regarde toujours comme une exception alors que l'on ne devrait même pas dire si c'est un film de femme ou d'homme.
Les contraintes bloquant l'évolution des femmes dans les métiers du cinéma sont connues, mais qui sont-elles en France où l'on compte juste 60 réalisatrices ?
D'abord, c'est un désir de femme que d'être réalisatrice. Peut-être que les femmes ne sont pas nombreuses à l'avoir. Je pense aussi qu'on avait l'impression, peut-être, que c'était bouché parce que regardez, il y en a quand même de plus en plus. Regardez la jeune turque dont le film représente la France aux oscars, c'est un film fait par une femme, en langue turque. Je veux dire que petit à petit, on arrive à pousser les portes. C'est vrai aussi que la France est un pays en partie méditerranéen et macho. Je pense que les réalisatrices en France mènent un combat qui est sûrement plus ouvert qu'ici.
Et par rapport à ces Journées du film féminin ?
Je pense que c'est très intéressant, bien sûr. Baya a réuni un panorama représentatif de femmes qui sont actives, aussi bien dans la production que dans la réalisation. Parce que de toute façon, pour être réalisateur, il faut un producteur.
Propos recueillis


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.