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Il s'est éteint hier à l'âge de 85 ans : Le chanteur Taleb Rabah tire sa révérence
Publié dans Le Temps d'Algérie le 22 - 12 - 2015

Le maître et doyen de la chanson kabyle, Taleb Rabah, auteur, compositeur et interprète, est décédé hier matin à Tizi Ouzou des suites d'une maladie, à l'âge de 85 ans, laissant derrière lui un répertoire riche de plus de 150 chansons.
Taleb Rabah, dont la mort a bouleversé le monde artistique dans toute la Kabylie mais aussi au niveau national, lui qui fut un grand militant de la Révolution algérienne, sera enterré aujourd'hui mercredi selon un de ses fils, au cimetière de son village natal à Tizit dans la région d'Aïn El Hammam. Auteur de nombreuses et immortelles chansons, telles que «Ayakjoune Ayahbibiw !» (Oh chien mon ami!) «Adhiyili Rebbi Dhemmi», «Achughar ayuliw» (Pourquoi mon cœur?), «Ayaghrib Idjane Tamurth» (Ô immigré qui laisse ton pays), Taleb Rabah est né en 1930 à Tizit, un village de la commune d'Ifferhounène, dans la wilaya Tizi Ouzou. Il y vit jusqu'en 1950.
À 20 ans, il entreprend son premier voyage en Moselle (France). En observant un guitariste d'origine mozabite nommé Hamid Ou M'zabi accompagnant certains chanteurs déjà connus à l'époque tels que Slimane Azem et Cheikh El Hasnaoui, il s'intéresse à la musique et au chant.
«Je regrette cependant une chose : de ne pas avoir appris le solfège. II n'y avait pas de conservatoire à l'époque. J'ai eu la chance cependant de fréquenter un professeur de musique italien qui m'a appris beaucoup de choses. J'ai également eu la chance de fréquenter le grand Mohamed El Jamoussi. J'ai pu donner naissance à un genre qui est en vogue jusqu'à aujourd'hui», confiait-il dans un entretien accordé à notre défunt confrère Salem Hammoum, en 2005.
Le luth de Farid El Atrache
C'est en 1955 que la carrière artistique de Taleb Rabah se lança en participant à l'émission d'amateurs à Radio Paris, dirigée par Amraoui Missoum entre autres, avant d'entamer sa carrière professionnelle, qu'il poursuit jusqu'à la fin des années 1990. Taleb Rabah qui a inspiré par la suite plusieurs artistes kabyles à l'image de Lounis Aït Menguellet, Idir, Taleb Tahar et Nouara, a produit une moyenne de 150 chansons dont certaines sont considérées comme des chefs d'œuvre. On peut citer : «Mathechfam ayigoudhar», en hommage aux martyrs de la Révolution algérienne, ou «Ayamalou yarkhasse Lahlou», «Igaghlayene Dhelkarass», portant sur le bouleversement de l'échelle des valeurs. «Jeune, j'étais fasciné par les chouyoukh. J'écoutais beaucoup El Hasnaoui, Slimane Azem et Farid El Atrache qui m'a envoûté par son luth. Ce sont eux qui m'ont transmis le syndrome de la chanson. J'ai chanté la vie dans toute sa simplicité et sa complexité, avec ses fresques et ses frasques. Il faut dire que j'ai entamé ma carrière dans un pays, la France, où la liberté de chanter n'était pas un vain mot», confiait le défunt artiste à propos de ses débuts dans la chanson. Militant de la cause nationale, Taleb Rabah a beaucoup chanté pour la Révolution. «J'ai composé à ce sujet une chanson très significative «Tsrunt walniw» (mes yeux pleurent) que l'on chantait en cachette dans les cafés. Elle symbolisait le drame de mon pays dans toute sa plénitude. Il y a eu par la suite «Ma thechfem ayi gudhar», se souvient-il.
L'inspiration
Pour écrire ses chansons, Taleb Rabah dit être inspiré par le calme et surtout le silence de la nuit. «L'inspiration me vient dans le calme de la nuit. L'inspiration n'avertit pas quand elle arrive. Il faut donc s'y préparer. J'ai toujours de quoi écrire sur ma table de chevet. C'est la nuit qu'on fait son examen de conscience.
Cela étant, la création relève de la volonté divine. C'est elle qui pousse à la création et à la composition». Adulé par les fans toutes générations confondues qui fredonnent ses chansons, Taleb Rabah reste toujours modeste.
«Je suis heureux de constater que même aujourd'hui mes œuvres qui ont touché plusieurs générations continuent à plaire. Cela prouve qu'il y a eu un travail sérieux à l'origine. Je suis à la fois heureux et ému que mon travail artistique ait touché les gens et continue à susciter un intérêt artistique», confiait celui qui a laissé un vide incommensurable dans la chanson kabyle et qui rejoint dans l'au-delà ses amis et compagnons : Slimane Azem, Cheikh El Hasnaoui, Farid Ali et Cherif Kheddam.


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