Les terroristes de Daech semblent disposer d'une certaine liberté de manœuvre en Turquie où cette organisation terroriste a perpétré plusieurs assassinats. Un journaliste syrien, opposant de longue date à Daech, a été abattu dimanche dernier d'une balle dans la tête dans une rue de la ville turque de Gaziantep, à proximité de la frontière syrienne. Naji Jerf, 38 ans, est connu pour avoir réalisé plusieurs documentaires sur la crise qui agite son pays, et venait par exemple de terminer un film sur les exactions de l'Etat islamique à Alep. Il faisait aussi partie du collectif de journalistes. «Rakka se fait massacrer en silence», qui documente depuis avril 2014 les crimes perpétrés par Daech dans cette ville du nord de la Syrie, capitale autoproclamée de cette organisation terroriste. Après Bachir Abduladhim Al-Saado, Faisal Hussain Al-Habib et Ibrahim Abdel-Qader, Jerf est le quatrième journaliste de l'organisation à être assassiné en Turquie, selon le journal français «Le Monde». Deux jeunes journalistes syriens, engagés dans la lutte contre Daech (qui n'a pas encore revendiqué l'assassinat de Naji Jerf) avaient été retrouvés décapités, le 30 octobre, dans l'appartement qu'ils occupaient à Urfa, dans le sud de la Turquie, avait-il été noté par ce journal.