La coordination nationale des fonctionnaires des services économiques de l'éducation affiliés à l'Unpef et l'UGTA a tenu hier des sit-in de protestation devant les directions de l'éducation à travers le territoire national. Ladite coordination menace de perturber le secteur et d'enclencher une grève illimitée dans le cas où la tutelle ne répondrait pas favorablement à ses revendications. Contacté par nos soins, le porte-parole de la coordination nationale des fonctionnaires des services économiques, Abdelkrim Boussekine, a expliqué que ce débrayage est dû au refus de la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, de satisfaire leurs revendications qui sont légitimes. Il a souligné que les travailleurs sont déterminés à poursuivre les mouvements de protestation jusqu'à satisfaction des principales requêtes qui datent de plusieurs années. Ainsi, la coordination a posé un ultimatum à la tutelle, indique notre interlocuteur, précisant que «d'ici mardi, si nous ne recevons aucune réponse, nous n'aurons pas d'autre choix que d'aller vers une grève illimitée». Il a mis l'accent sur l'urgence pour les autorités de cessez de marginaliser ce corps de l'éducation. «Certains fonctionnaires perçoivent des salaires de base qui varient de 15 000 à 18 000 DA. Ce qui est en dessous des salaires appliqués pour la Fonction publiques», a-t-il déploré. Les économes de l'éducation veulent, à travers ces mouvements de protestation, exiger au ministère de l'Education nationale «la rétribution des indemnités d'expérience professionnelle et de documentation». Ils dénoncent avec force «le tâtonnement de la tutelle, qui n'a pas encore honoré son engagement relatif à l'ouverture réelle des portes du dialogue avec les économes et les intendants de l'éducation». En outre, les travailleurs de ce corps ont tenu à rappeler que «les intendants demeurent le seul corps de la Fonction publique et du ministère de l'Education nationale, exclu des indemnités spécifiques relatives à la nature exacte de notre fonction et de nos tâches administratives, éducatives, pédagogiques, financières et comptables, ainsi que les différentes responsabilités, civile et pénale, telles que stipulées par la loi 90-21». Rappelant toutefois que «l'indemnité d'expérience pédagogique a été instituée par le décret exécutif n° 90-192 du 23 juin 1990, tandis que celle de la documentation pédagogique, par le décret présidentiel n° 02-330 du 10 octobre 2002». Les intendants de l'éducation, faut-il le souligner, réclament une «revalorisation au même niveau que les autres corps de l'éducation». Cette revalorisation doit correspondre, ajoute la coordination en question, «aux différentes missions qu'ils assurent dans les établissements scolaires». Celles-ci varient entre la comptabilité, la formation, la gestion ainsi que la vente des manuels scolaires. Ces protestataires demandent également à ce qu'ils bénéficient «d'indemnités spécifiques, à savoir l'indemnité d'expérience pédagogique et l'indemnité de documentation pédagogique», d'autant plus qu'ils sont les seuls fonctionnaires de la Fonction publique et de l'éducation nationale à être exclus de ces indemnités spécifiques. Pour le moment, la seule revendication qui a été concrètement prise en compte, c'est la prime pour l'examen du bac et du BEM, a conclu Boussekine.