L'obésité et le diabète de type 2 forment un couple indissociable. À force de voir progresser les deux phénomènes en parallèle, les autorités sanitaires lui ont trouvé un nom : « la diabésité ». Inventé au cours des vingt dernières années, ce terme reflète le lien très étroit qui unit surpoids, obésité et diabète de type 2. Le corps fait ses réserves Vous vous en êtes sûrement déjà rendu compte par vous-même : il est plus facile de grossir que de maigrir. Nous connaissons bien sûr le problème des personnes trop maigres qui ont des difficultés à prendre du poids en raison de leur métabolisme particulier. Mais elles restent des exceptions. Elles sont plus rares que celles qui ont tendance à prendre aisément du poids. La raison en est historique et biologique : l'homme est un être vivant conditionné pour survivre à des conditions extrêmes. Pour y faire face, le corps a toujours privilégié le stockage des calories au déstockage. En clair, grossir est plus facile que maigrir car votre organisme préfère garder des réserves en cas de coup dur. Trop de sucres simples et de graisses saturées Le système prise de poids/perte de poids n'est pas équilibré car intervient un autre paramètre : l'inflammation, qui résulte de la consommation d'aliments riches en sucres simples et en graisses saturées, trans et/ou hydrogénées. Notre organisme a davantage de mal à « déstocker » ce type de graisses. Nos cellules de stockage deviennent alors de plus en plus grosses. Quand elles deviennent trop volumineuses, l'organisme produit alors de nouveaux adipocytes. Les effets néfastes de la graisse abdominale Les sucres et les graisses non utilisés sont stockés dans des cellules spécialisées appelées «adipocytes » regroupées dans le tissu adipeux. Présents dès la naissance, les adipocytes se multiplient surtout pendant la période de la puberté en fonction de facteurs hormonaux et alimentaires. Leur caractéristique particulière est qu'ils ne meurent jamais ou en tout cas en très petit nombre pendant votre vie Il ne s'agit pas de simples réservoirs de gras, comme on l'a cru pendant des années. Ils synthétisent également beaucoup d'hormones, en fait plus de 100, ce qui est colossal. À titre de comparaison, votre glande thyroïde sécrète à peine quatre hormones différentes.