Depuis plusieurs jours déjà, il est devenu difficile de s'approvisionner en lait en sachet dans de nombreuses localités de la wilaya de Tizi Ouzou.Les longues files devant les commerces de produits laitiers sont devenues quotidiennes au grand dam de nombreux consommateurs qui n'arrivent pas à dénicher quelques sachets de ce produit de large consommation. C'est le cas notamment des régions de la haute Kabylie où l'approvisionnement en ce produit se fait au compte goutte et sur des périodes irrégulières. Que ce soit à Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Irathen ou Bouzeguène, les citoyens rencontrent toutes les peines du monde à s'offrir quelques sachets de lait. Selon des commerçants, leur distribution a considérablement diminué. «De cinq fois par semaine nous sommes passés à une ou deux. Cette situation engendre des problèmes avec les clients, lesquels non seulement se retrouvent deux, voire trois jours de suite sans lait, donc obligés de se contenter de deux à quatre sachets pour chaque livraison», nous confie un commerçant du centre ville d'Aïn El Hammam. Cette pénurie qui ne dit pas son nom persiste depuis plusieurs jours. Des voix n'hésitent pas à lier cette pénurie à une probable hausse des prix, surtout suite à la grève enclenchée il y a quelques jours par les distributeurs de lait exigeant une hausse de leur marge bénéficiaire. Face à cette situation, certains commerçants indélicats n'ont pas hésité à augmenter le prix de 10 DA, sur un produit pourtant subventionné et dont le prix est fixé par l'Etat à 25 DA le sachet. C'est le cas dans la région de Bouzeguène, où les consommateurs ont tenu à dénoncer la pratique de nombreux commerçants qui ont décidé, contre toute attente, de vendre le sachet de lait à 35 DA faisant fi de la règlementation. «Depuis quelques jours, les revendeurs de lait ont décidé d'augmenter le prix qui a atteint 35 DA en raison, semble-t-il, de la décision prise par les distributeurs d'augmenter les tarifs du transport suite à la hausse des prix des carburants. «C'est insensé, on ne va pas se taire. L'Etat à travers la direction du commerce de la wilaya doit intervenir pour mettre fin à cette pratique illégale», nous confie au téléphone un citoyen de Bouzeguène qui a pris attache avec notre bureau régional. Selon son témoignage, les citoyens de cette localité ont déjà saisi les services de la direction du commerce afin de mettre fin à cette pratique de la hausse unilatérale des prix même sur des produits pourtant intouchables comme le stipule la loi. En effet, l'Etat qui a décidé une hausse des prix sur de nombreux produits à l'instar des carburants et de l'électricité dans la dernière loi de finances, a maintenu toutefois inchangé les prix des produits de large consommation à l'image du lait, de la semoule, de l'huile et du sucre.