La plupart des hormones sécrétées par les adipocytes regroupés dans le tissu adipeux sont des hormones inflammatoires. En fait, le mécanisme est simple : – lorsque vous stockez les sucres et les graisses non brûlées dans les adipocytes, cela s'appelle la « lipogenèse » ; – lorsque vous faites un exercice physique et que vous avez besoin de brûler des calories, vous videz un peu vos adipocytes, cela s'appelle la « lipolyse ». Tant que lipogenèse et lipolyse se succèdent, il n'y a pas de problème, les adipocytes agissent comme un lieu de stockage transitoire tampon. Mais si vous ne lui demandez que de stocker sans déstocker, vous aurez les mêmes problèmes qu'un entrepôt encombré. Les adipocytes se remplissent à un point tel qu'ils commencent à s'asphyxier, des adipocytes nouveaux sont créés pour augmenter les capacités, des nouveaux vaisseaux sanguins sont créés pour les alimenter. Mais lorsqu'ils sont à nouveau pleins et que la situation n'est plus tenable, ils sécrètent des hormones très inflammatoires afin de prévenir les organes et le cerveau que rien ne va plus ! Plus les adipocytes se développent au niveau de la ceinture abdominale et plus l'inflammation gagne du terrain. C'est pour cette raison que la surveillance du tour de taille est si importante, car les adipocytes de votre abdomen envoient des signaux inflammatoires vers le foie. Il est donc très important de pratiquer une activité physique qui remette en route le mécanisme qui vide régulièrement les adipocytes – la lipolyse –, et ce afin d'éviter leur engorgement et leur étouffement. Encore une fois, l'inflammation n'est pas un problème quand elle intervient en réponse à une agression aiguë. Elle permet alors d'y faire face. La difficulté survient quand elle persiste, à bas bruit et sans symptômes évidents, stimulée par la présence de sucres simples dans le sang.