Sorti en 2014, le film documentaire sur le photographe brésilien, Sebastiano Salgado, coréalisé par Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado, a suscité des réactions contradictoires de la part de la critique. Projeté au Festival de Cannes l'année de sa sortie, dans le cadre de «certain regard», le film a décroché le Prix spécial de cette catégorie. Une année après, il a été jugé comme le meilleur documentaire lors des Césars du cinéma. Il a aussi raflé le meilleur prix du public lors du Festival international du film de Saint Sébastien, en 2014. Tourné en Russie, au Brésil et en Indonésie, le film retrace une partie de la trajectoire de Salgado, le photographe qui a marqué l'histoire de la photographie durant le siècle dernier. Le film revient sur le travail de Sebastiano Salgado qui a immortalisé la misère de notre époque dans plusieurs endroits du monde, à commencer par le Brésil, son pays natal. Un critique dira de ce film, «il nous fait en partie comprendre les raisons de l'intérêt de Salgado pour la terre, la nature et les pauvres». Dans Le Sel de la terre, Wim Wenders, réalisateur allemand et aussi photographe, interviewe son confrère et lui soutire des explications sur certains clichés qu'il avait réalisés durant sa longue carrière. «Après des années de travail dans les camps de refugiés, j'ai tant croisé la mort que je me sentais moi-même mourir», a déclaré Salgado lors d'une interview. Voilà qui nous renseigne un peu sur l'œuvre et l'engagement de Sebastiano Salgado. Signalons que la projection de ce film à l'Institut français coïncide avec une exposition photo organisée dans le cadre des 4es Journées de la photo.