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Ait Aissi (Tizi Ouzou) : Le village qui n'envie pas les villes
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 04 - 2016

Le village Aït Aissi Ivahriyene, de la commune de Yakourene, à une soixantaine de kilomètres à l'est de la wilaya de Tizi Ouzou, a célébré, vendredi dernier, son nouveau statut, à savoir un village où rien ne manque.
En plus de ses paysages paradisiaques et de la richesse de son histoire, ce grand village aux valeurs ancrées qui a su préserver ses habitants, présente aujourd'hui toutes les commodités nécessaires pour permettre à ses habitants une vie confortable et paisible. Aucun foyer ne manque de gaz ou d'eau ou encore d'internet.
Une grande mosquée a été construite pour accueillir les fidèles et les routes sont toutes goudronnées. Une bibliothèque a été mise au service des habitants, grands et petits et un cybercafé a été ouvert. Les enfants sont orientés vers le sport et les jeux d'échecs, mais aussi vers le chant et le théâtre. Heureux des progrès réalisés dans son village où règnent paix et fraternité, le comité d'Aït Aissi a organisé une grande waâda. Toute la jeunesse du village, y compris les associations et les bénévoles, ont été appelés à organiser l'événement. Les bénévoles ont été répartis selon les besoins et 8 coordinateurs ont assuré la liaison entre les différentes activités. La vigilance et la sécurité qui est très importante dans ce genre d'activités a été confiée aux jeunes villageois. «Près de 2000 personnes, dont les citoyens du village, résidents ou non résidents ainsi que des invités dont les autorités locales étaient présents ce jour-là. Différentes entreprises qui ont assuré le raccordement des foyers au gaz et au réseau d'eau ont toutes répondu favorablement à l'appel», nous dira Abdelghani Irchene, un citoyen très actif du village.
Ce grand sens de l'organisation s'est fait sentir lors du déjeuner où les organisateurs n'ont eu aucun mal à servir autant de monde. Alors que certains s'occupaient à servir, d'autres orientaient les invités.
Ils on même eu la délicatesse de penser aux petits enfants auxquels ils ont réservé un service. Les malades et les vieux qui ne pouvaient pas venir ont eux aussi reçu leurs parts.
«Nous ne voulons pas nous réjouir seuls à cette occasion, nous voulons qu'ils partagent eux aussi cette joie avec nous», ajoute notre interlocuteur. Cette journée de célébration s'est achevée avec une magnifique prestation des Idhebalene n'ath Aissi.
La culture, souffle de vie
Le volet culturel au village d'Aït Aissi a toujours été fortement présent grâce aux associations qui y activent. «La culture est l'esprit de toute une société, c'est à travers elle que nous pouvons connaître notre histoire et même le futur», nous dira Karim Kecili, enseignant de tamazight et membre de ce groupe soudé de volontaires composé de journalistes, d'enseignants et autres. Notre interlocuteur nous expliquera qu'ils avancent grâce à la volonté des habitants de ce village qui devient comme une ruche à chaque élaboration d'un programme culturel. «Nous n'avons pas l'intention de nous arrêter là car, pour nous, la culture est une raison de vivre.» En effet, très actif, le village Aït Aissi organise des activités de manière permanente, dont la fête du nouvel An berbère, le 20 avril, la célébration du 1er novembre. Sont organisées également d'autres fêtes et activités de manière occasionnelle, qui ont toutes une relation avec la question identitaire. Les enfants ne sont jamais écartés. Ils étaient fortement présents et ont aidé du mieux qu'ils pouvaient leurs aînés dans une parfaite harmonie. Elevés dans un environnement culturel, les habitants de ce village tiennent à élever leur progéniture dans ce même environnement pour qu'ils puissent assurer la continuité. «C'est important d'initier les petits. Ce sont eux qui assureront, demain, la préservation du patrimoine et la continuité du combat identitaire», a conclu Karim.
Thaïssiwth, le pilier du village
Ce grand déjeuner ne pouvait être aussi réussi sans une touche féminine. En effet, la femme du village a joué un rôle primordial lors de cette occasion. Et qui de mieux placée que Mme Hennine Jedjiga pour en parler. Cette femme de terrain, toujours volontaire pour aider les siens et promouvoir la culture de ses ancêtres, est un exemple pour les femmes de ce village. «C'est tout le monde qui s'est senti obligé d'adhérer et de contribuer aux préparatifs de cet événement. Les femmes y ont, en effet, joué un rôle plus qu'important. Elles sont toutes venues aider. Avant cela, elles ont nettoyé tout le village», nous dira-t-elle avec beaucoup de fierté. Elle nous racontera pour l'occasion une anecdote sur leur volonté : «Les notables ont demandé combien de sacs de couscous il fallait acheter. Nous avions répondu : Que Dieu nous coupe les doigts si nous achetons du couscous.» Organisées comme des fourmis, les femmes du village ont roulé 3 quintaux de couscous en une matinée. «Un très grand espace a été réservé à l'atelier femmes. Pendant que les unes roulaient le couscous, d'autres dont les vieilles femmes chantaient en chœur de vieilles chansons kabyles sous formes d'histoires pleines de moralité.» Une parfaite coordination qui a changé l'événement en une activité culturelle», dira encore M. Irchene.
L'union, la richesse du village
Ce qui fait la force de la population est sa solidarité et son union. Quand le village programme l'organisation d'un événement, il n'attend jamais de subvention. Il compte sur ses habitants connus pour leur grand dynamisme. Comme cela a été le cas à cette occasion, où tout le monde a fait des dons, en argent ou produits alimentaires. Certains ont cueilli de leurs potagers les légumes de la sauce servie. Comme à chaque occasion, un reportage sur tout le déroulement de l'événement est réalisé. Il comprend les déclarations et les témoignages des uns et des autres. Ce travail réalisé par Mahfoud, le cameraman du village, sera vendu au prix symbolique de 200 DA et l'argent de la vente sera versé dans la caisse du village pour être utilisé pour d'autres activités. Par exemple, comme l'année passée, une excursion pour les enfants du village. Un petit système économique mis en place par les organisateurs. «Lors d'une précédente activité, à l'occasion du nouvel An berbère, nous avions commencé avec une caisse à zéro dinar pour atteindre 27 millions de centimes en un temps record. Sur cette somme, nous avons dépensé 13 millions de centimes, la somme restante est gardée dans la caisse du village du fait de notre statut de bénévoles», expliquera M. Irchen, qui soulignera que c'est un travail que d'autres associations ont commencé, à l'image de l'association Thafthilt. «Nous continuons ce qu'elles ont commencé.»


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