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Conservateurs, réformateurs et bazar
Dossier : Election présidentielle en Iran
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 06 - 2009

L'année 2009 sera-t-elle celle du changement ? Après les nouvelles orientations politiques prises par Washington au lendemain de l'intronisation d'Obama au Bureau ovale, l'alignement de Bruxelles à droite à l'issue des européennes, Téhéran s'apprête probablement à en faire autant.
Les Iraniens devront désigner leur nouveau président parmi les quatre candidats en lice représentés par deux conservateurs et deux réformistes : Ahmadinejad (président sortant), Mohsen Rezaï (chef des Gardiens de la révolution) contre Mir Hussein Moussavi (ancien Premier ministre) et Mahdi Kharoubi (président du parlement) pour celui des réformateurs.
Les quatre candidats sont tous de fiers héritiers de la révolution islamique et ont des chances égales à succéder à Ahmadinejad, étant donné que leur désignation via les urnes se fera en toute équité, selon le ministère iranien de l'Intérieur qui veillera à ce que l'élection se fasse «dans la plus grande transparence». Cependant et d'avis d'experts de la scène politique iranienne, en réalité ce scrutin très suivi de par le monde, vu l'importance qu'a ce pays tant à l'échelle régionale qu'internationale, va se jouer entre le président sortant et Mir Hussein Moussavi, donné pour favori l'Occident.
Khatami sous un autre visage ?
L'ancien chef du gouvernement de l'ère de Khamenei, (ancien président et actuel guide de la République islamique) a été nommé Premier ministre en 1981, un poste qu'il a occupé pendant 7 ans, période de guerre qui a opposé le pays persan à l'Irak. En 1989, Moussavi, alors membre du conseil devant réviser la Constitution, sera en faveur d'un renforcement du parlement. Cette position lui a valu la porte. 1989-2009, Moussavi a-t-il mis un hiatus à sa vie politique ?
Par si sûr, car toujours selon les observateurs de la scène politique iranienne, Moussavi travaillera à l'ombre successivement de Rafsandjani et de Khatami (anciens présidents iraniens), si bien qu'ils sont nombreux à voir à travers ce présidentiable un retour de l'ère réformatrice de Khatami, quoique plus fédératrice que l'ancien président iranien dont la politique a attiré le courroux des conservateurs et frustré les Iraniens qui aspiraient au changement dans la politique que devait mener le réformiste Khatami.
Moussavi affiche déjà une contradiction notoire : reprochant à Ahmadinejad l'actuelle situation économique de l'Iran, éprouvé par la conjoncture mondiale et marqué par une inflation de 30%, d'avoir joué durant son mandat la carte étatiste, n'a-t-il pas fait autant à l'époque de la guerre qui opposait son pays à l'Irak (notamment à travers le rationnement) avant de revenir à une gestion plus libérale ?
Un fin politicien
En vérité, Moussavi, en fin politicien qu'il est, a retenu la leçon du passé, celle de l'époque Khatami qui promettait aussi ouverture et changement mais qui, cependant, n'a pas été satisfaisante, particulièrement pour les intellectuels et les jeunes. Aujourd'hui, les universitaires notamment sont assoiffés d'ouverture et de renouveau du libéralisme ; ils représentent 60% de la population et constituent un capital aussi précieux que les ressources énergétiques dont regorge le pays persan, et Moussavi tente de les séduire, comme le fait remarquer Fayyad Zaahed, l'un de ses conseillers, par «des ouvertures aux libertés individuelles», que par d'autres révolutions.
Et une disponibilité de s'ouvrir au monde.
Pour cette dernière option, elle est plutôt standard, c'est-à-dire qu'elle inspire les quatre présidentiables iraniens pour booster non seulement leur économie et porter leur pays au zénith de sa puissance, celle de force régionale consolidée par la volonté de Washington de renouer le dialogue avec Téhéran face à la menace des Taliban, et en filigrane celle d'Al Qaïda (lire l'entretien qu'a accordé le géographe Bernard Hourcade à notre journal, ndlr) qui représente tant pour les Etats-Unis que l'Iran une menace commune et suffisamment au point pour larguer le dossier controversé du nucléaire iranien au second plan, qui l'a fait porter au ban des nations et lui a valu trois sanctions internationale.


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