Saisissant l'occasion de la commémoration hier à Kherrata des massacres du 8 Mai 1945, le Front des forces socialistes (FFS) a rappelé son attachement à «la souveraineté nationale et populaire dans le cadre de l'Etat de droit algérien démocratique et social». Le FFS, par fidélité aux générations précédentes, s'impose un serment qui se décline sur plusieurs aspects. «En ces moments très difficiles que traverse notre pays, nous nous interdisons toute régression vis à vis des avancées qui sont attestées par notre Histoire», tranche d'emblée Mohamed Nebbou, 1er secrétaire du FFS dans son discours. L'Histoire, pour être correctement insérée dans le destin d'un peuple et éclairer ses pas, doit reposer sur un socle de principes et sur le rappel des responsabilités qui incombent à chaque génération, en fidélité aux sacrifices des générations précédentes», poursuivra Nebbou pour qui «le sacrifice de la génération du 8 Mai 45 appelle et impose à chaque génération d'Algériens un serment à la hauteur de ce don» et qui est ainsi décliné : «Ni oubli ni renoncement mais rétablissement du cours de l'Histoire et poursuite de la lutte pour la liberté et la souveraineté nationale et populaire dans le cadre de l'Etat de droit algérien démocratique et social.» Le plus vieux parti de l'opposition estime que ce serment est «un rappel aux croyants en la sacralité de la fidélité au sacrifice des martyrs du 8 Mai 1945 et de tous les autres martyrs de la liberté et de la libération nationale», mais aussi «un avertissement aux amnésiques et autres hypocrites ou révisionnistes qui croient venu le moment de tous les renoncements et de tous les détournements». Nebbou estime même que ce serment est «un devoir et une charge qui grandit ceux qui la portent avec abnégation, à transmettre aux jeunes générations». Le FFS n'a pas manqué à l'occasion de rendre hommage «à nos martyrs et à tous les martyrs du peuple algérien» et d'affirmer que «le 8 Mai 1945 restera et doit rester à jamais imprimé dans la mémoire des Algériens comme le moment fondateur de l'éveil des consciences face aux mensonges des discours colonialistes». «Nous sommes un peuple qui a investi ce qu'il y a de plus cher au monde : sa vie et son sang, sacrifiés par des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants pour construire un Etat souverain qui garantisse plus que jamais l'indignité de la domination, d'où qu'elle vienne, et sous n'importe quelle forme (...)», a tenu à préciser Nebbou.