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Les prix et la durée des contrats divisent Algériens et Européens : La bataille du gaz
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Les pays de l'Union européenne qualifient l'Algérie de «fournisseur fiable» du gaz, mais ne veulent pas de prix indexé sur celui du pétrole, favorisant le marché spot.
Pour répondre à cette demande, le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a été clair hier en conditionnant l'approvisionnement des pays de l'UE sur le marché spot par la possibilité de mobilisation de financements. Lors du forum Algérie-UE sur l'énergie, tenu à Alger, le ministre a souligné que la mise à la disposition d'un million de BTU de gaz, par exemple nécessite des investissements colossaux, d'amont en aval. «Pour réaliser ces investissements, il est nécessaire de mobiliser des financements qu'il faudra trouver», a-t-il relevé. A propos de cette demande des pays européens, il dira qu'«il est clair que le consommateur cherche à accéder à l'énergie la moins chère et préfère payer le gaz au prix spot». Mais, conditionne-t-il, «allez trouver des organismes de financement sur le long terme sur des contrats à court terme. Ces organismes de financement exigent des garanties sur les contrats à long terme». Lors de ce forum, plusieurs responsables de compagnies pétrolières ont, notamment, axé leurs interventions sur la nécessité d'adopter les prix au contexte énergétique actuel et revoir la réglementation pour qu'elle devienne «flexible». Défendant la fiabilité de l'Algérie, Khebri a indiqué, par ailleurs, que la capacité installée des exportations gazières de l'Algérie a été portée à près de 90 milliards m3/an dont plus de 50 milliards m3/an via les trois gazoducs dédiés à l'Europe, tandis que le reste est formé de GNL. L'Algérie a fourni plus de 1500 milliards de m3 de gaz sous forme de GNL et par gazoducs, contribuant à la promotion du gaz dans le mix énergétique européen. Pour ce qui est de la production des hydrocarbures, elle a atteint près de 200 millions de TEP en 2015 et devrait reprendre progressivement sa croissance dès 2016 pour atteindre 241 millions TEP en 2020. «Ces réalisations ont nécessité des investissements de grande ampleur dans le secteur des hydrocarbures dont les montants cumulés ont dépassé, pour la période 2000-2015, les 100 milliards de dollars consentis par Sonatrach, ainsi qu'avec ses partenaires internationaux», a-t-il détaillé. «Le volume d'investissements prévu par Sonatrach pour 2016-2020 dépasse les 73 milliards de dollars dont les deux tiers dans l'exploration-production». A moyen terme, a prévu Khebri, il est escompté que la production primaire d'hydrocarbures renoue avec la croissance à partir de 2016 pour atteindre 241 millions TEP en 2020 grâce à la mise en exploitation de nouveaux gisements et à l'amélioration du taux de récupération des gisements existants.
Passer à une relation stratégique
Reconnaissant que le marché de l'Algérie est l'Europe, il a plaidé pour le passage d'«une relation commerciale à une relation stratégique». Laquelle relation est souhaitée également par le Commissaire européen chargé de l'action climatique et de l'énergie, Miguel Arias Canente. Il reconnaît que «l'Algérie est un partenaire de confiance sur lequel nous pouvons compter. Nous l'avons souligné et re-souligné dans notre stratégie de sécurité énergétique ainsi que dans la stratégie GNL». Mais, conditionne-t-il, «il est très important que l'Algérie maintienne cette position de partenaire privilégié. La construction des chaînons manquants au sein de l'UE, notamment du nouveau gazoduc Midcat entre la France et l'Espagne, ouvrira de nouveaux marchés pour le gaz algérien». Dans le processus de la transition énergétique de l'Europe, «le gaz restera un composant important du mix énergétique». L'UE encourage la coopération régionale et s'est fixé des objectifs ambitieux en matière d'interconnexions afin que chaque pays ait accès à de multiples fournisseurs de gaz, y compris le gaz naturel liquéfié. La relation entre les deux parties est importante dans la mesure où «l'UE a besoin de sécurité d'approvisionnement, de même que l'Algérie a besoin de stabilité dans la demande pour justifier de nouveaux investissements». Cependant, «l'Algérie fait face à des défis importants, induits par la hausse de la demande locale de gaz et d'électricité et la baisse mondiale des prix du pétrole et du gaz ainsi que par les financements limités pour les grands investissements dans de nouvelles explorations».
L'investissement en crise
Le Commissaire européen a précisé que l'Algérie occupe le 10e rang au niveau mondial en termes de réserves prouvées de gaz naturel et est également extrêmement bien placée en termes des ressources de gaz de schiste accessibles. «Récemment, des appels d'offres pour de nouveaux investissements ont été infructueux, ce qui est préoccupant. Si la situation perdurait dans le long terme, la position de l'Algérie comme principal fournisseur de gaz pourrait être compromise», a-t-il averti. Et à Khebri de répondre pour expliquer que «les prix actuels ont influé sur les entreprises qui ont annulé plusieurs projets». Actuellement, «toutes les entreprises ont des problèmes de financements», fera-t-il remarquer, notant le maintien des pourparlers avec les compagnies internationales. Selon Miguel Arias Canente, «l'Algérie devra trouver de nouveaux moyens d'attirer les investissements privés pour l'exploration et l'exploitation de nouvelles sources de gaz». Elle devra également attirer de nouveaux investissements si elle veut maintenir ses exportations vers l'UE sur le long terme. Lors de la table ronde, plusieurs responsables de compagnies internationales comme Repsol et Total ont plaidé pour «une stabilité réglementaire et fiscale» en Algérie. Philippe Sauquet, membre du comité exécutif de Total, a critiqué l'environnement qu'il a qualifié de «difficile» du fait que «tout est très centralisé et bureaucratique». Il en veut pour preuve le fait qu'entre l'exploration et l'exploitation, la durée moyenne est de 9 à 10 ans, ce qui réduit de 50% les bénéfices réalisés. Parmi les intervenants, Pierre Chareyre, vice-président exécutif de Engie, qui a noté que «l'Algérie est le seul pays qui maintient des contrats à long terme», préconisant «l'accélération de l'adaptation de ces contrats au marché actuel».


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