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Epiceries de quartier à Oran : La rude concurrence des «supérettes»

Les épiceries de quartier sont rudement concurrencées, ces dernières années à Oran, par les supérettes et les grandes surfaces. Il est vrai que les temps ont changé, tout comme les gens et leurs habitudes de consommation.
Supérettes, mini-prix et supermarchés poussent comme des champignons dans la wilaya d'Oran. L'ouverture d'un de ces commerces modernes est vécue comme un véritable évènement drainant les grandes foules. Depuis quelque temps, bon nombre d'Oranais ont changé leurs habitudes : c'est dans les supérettes, mini-prix et autres supermarchés qu'ils font leurs courses, histoire d'acquérir ce dont ils ont besoin en un seul lieu et avec un très large éventail de produits de première nécessité proposés. Ces espaces commerciaux proposent non seulement des denrées locales, mais également des produits d'importation, véritable tentation pour les yeux et saignée pour les bourses. Des étalages bien garnis de toutes les marques disponibles sur le marché, le client a l'embarras du choix. Toutefois, les petites bourses auront du mal à s'y approvisionner, préférant ainsi l'épicier du coin ou le propriétaire du magasin d'alimentation générale de la cité, les seuls qui continuent encore à ouvrir ‘'un carnet'' et à vendre à crédit.
Chacun selon ses moyens
Pour Mohamed, fonctionnaire âgé de 45 ans, rencontré dans un centre commercial, l'ère de l'épicier est «bien révolue», laissant la place à une multitude de supérettes et centres commerciaux dans toute la wilaya. Selon lui, le changement du mode de vie des Algériens, l'accès aux chaînes satellitaires et la réduction du temps consacré aux achats au profit du travail conduisent les consommateurs à se rapprocher davantage de la grande distribution. «Je préfère faire mes courses dans un centre commercial pour me procurer tout ce dont ma famille à besoin dans un cadre très organisé et agréable, une fois par semaine. Les allers-retours chez l'épicier, c'est fini pour moi», a-t-il souligné. Pour Nachida, mère de famille, rencontrée dans un autre centre commercial ouvert depuis peu, les supérettes et les grandes surfaces de proximité ont été très vite ‘'adoptées'' par les consommateurs. «Ces surfaces sont un concept nouveau. Finis les interminables allers-retours chez le boucher, le boulanger, l'épicier ou le droguiste du coin. Lorsque vous faites vos emplettes dans une supérette, vous faites un gain de temps et vous avez le choix des produits. En fait, c'est du dix en un», s'est-elle exclamé. Toutefois, l'accès à ces lieux nécessite forcément un moyen de transport, ce qui n'est pas à la portée de tous. Même les moyens de transport en commun ne sont pas très pratiques pour des sorties de ce genre dans la mesure où l'on sort avec un tas de paquets et de sacs à la main. De son côté, Mahrez estime qu'un véhicule est primordial pour se rendre à un supermarché. «Un centre commercial nous permet de faire nos emplettes et nos achats pour plusieurs jours dans un même lieu. On en ressort, les bras chargés de paquets et de sacs et il est impossible de prendre un bus ou un taxi, et l'utilisation de la voiture est plus que nécessaire», explique-t-il. Les personnes non véhiculées préfèrent se rendre chez l'épicier du coin même plusieurs fois par jour, d'autant plus que les prix sont presque les mêmes.
Epicier, plus qu'un métier
Pour Ammi Abdelouahab, un sexagénaire habitant à haï Sabah, c'est une autre histoire. L'épicier du quartier n'est pas seulement un marchand ordinaire de produits alimentaires, mais surtout une connaissance, un voisin et un ami de longue date pour ne pas dire un intime et parfois un confident. «Ici, des supérettes et des centres commerciaux ont ouvert leurs portes ces dernières années. En dépit de l'abondance de leurs offres, tous les produits que je consomme proviennent de chez Mokhtar, l'épicier de ma cité», a-t-il indiqué. Pour ce retraité, l'épicier du quartier, voisin et ami de longue date, ne peut être remplacé, «car tout ce dont j'ai besoin à la maison est là, le pain, le lait, les pattes, les fruits secs, la semoule, le sucre, l'huile et même les détergents et les légumes», affirme-t-il. Amaria, mère au foyer, abonde dans le même sens. Pour elle, nul ne peut remplacer son épicier. Sa maigre bourse ne lui permet pas de remplir des caddies entiers. Elle a confié ne pas pouvoir se passer de son épicier, car elle en aura toujours besoins spécialement avec sa petite bourse qui ne lui permet pas d'aller aux supermarchés. «Avec mon maigre salaire, je ne peux malheureusement pas me permettre le luxe des centres commerciaux. Chez mon épicier, je trouve tout ce dont j'ai besoin et il me permet même d'acheter à crédit. C'est une question de confiance. Il sait qu'à chaque fin du mois, je règle mes dettes et je n'ai jamais failli à ce rendez-vous», a-t-elle souligné. Benameur, épicier, croit fermement à sa mission de service public. Il ouvre aux premières heures de la matinée jusque tard dans la nuit. Il s'accorde une petite pause pour prendre, à la va-vite, son déjeuner et pour aller accomplir ses prières dans la petite mosquée de la cité. «El Hamdoulillah, la confiance et le respect règnent entre moi et mes clients. Je suis tout le temps à leur disposition. Je partage leurs moments de joie ou de douleur. Je les connais un par un et par leur prénom en plus», se félicite-t-il Pour lui, être épicier, ce n'est pas seulement exercer un métier, mais c'est aussi des relations sociales, un savoir-vivre, une éducation et une culture à entretenir et à développer tout le temps. Aux yeux de Benameur, l'épicier «survivra» aux aléas imposés par le modernisme et le développement de la société. «Le glas ne sonnera pas de sitôt pour nous», s'exclame-t-il, avant de se tourner vers une fillette venue acheter un kilo de semoule.


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