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Salles de Bejaia: Spectacle de désolation
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Il y a encore trente ans, on pouvait aller au cinéma regarder un film dans quelques salles de cinéma de la région de Béjaïa.
Même dans les villages, il y avait encore des salles obscures sur les écrans desquelles étaient projetés des films grâce à quelques audacieux passionnés du 7e art qui ont fait de la projection de films leur principal métier. La plus connue parmi ces personnes qui ont vulgarisé le cinéma dans les coins les plus reculés de BéjaÏa, c'est sans conteste Si Ouali. Il avait loué des salles dans quelques villages comme Béni-Mançour, Tazmalt et même dans les localités limitrophes de la wilaya de Bouira comme Chorfa et M'cheddallah et organisait des séances deux fois par semaine. C'est grâce à lui que des milliers de villageois ont pu connaître les plus célèbres acteurs et les plus grosses productions d'Hollywood. Il avait fait de ces villageois de parfaits cinéphiles, à tel point qu'ils connaissaient sur le bout des doigts la filmographie de tous les monstres formés par le très célèbre Actors Studio. Humphrey Bogart, James Dean, Henry Fonda, Elisabeth Taylor ou Marylin Monroe n'avaient aucun secret pour eux. Toute cette passion a fini par disparaître avec la popularisation de la télé dans les foyers algériens qui a remplacé le grand écran blanc. Dans la wilaya de Béjaïa, on comptait au moins une bonne vingtaine de salles, éparpillées un peu partout à travers les villes et villages. Aujourd'hui, elles sont soit fermées soit détournées de leur vocation. La salle de cinéma de Tazmalt, chichement construite à coups de millions de dinars pour répondre aux attentes des cinéphiles qui se comptent par centaines, a été partiellement incendiée lors des événements de Kabylie en 2001. En 2003, l'APC ,pour des raisons obscures, a décidé de «l'achever» en la démolissant carrément. A Akbou, Sidi Aich, Tichy et dans autres villes de la vallée, les salles existent mais elles sont désespérément fermées ou détournées pour d'autres activités. Elles servent parfois pour les meetings politiques ou pour les réceptions organisées par les autorités. A Béjaïa, on dénombre trois salles de cinéma ; l'emblématique Shangai qui appartient à un particulier, Mon Ciné qui est un bien communal, et enfin la cinémathèque. Dans les années 1960 et 1970, le Shangai programmait quatre séances quotidiennes pour répondre à la demande grandissante d'un public assoiffé de cinéma. Malheureusement, des trois salles énumérées ci-dessus, seule la cinémathèque est en activité avec des projections périodiques. Elle abrite chaque année les célèbres Rencontres Cinématographiques de Béjaïa. Située au-dessous de la place Gueydon, elle est peut-être l'une des seules salles à offrir l'avantage de sortir sur le balcon à l'entracte pour prendre l'air et admirer la belle rade bleue de la ville. Mais une salle est-elle suffisante pour une ville qui est devenue au fil des ans un carrefour cinématographique national ? Aucune salle de cinéma n'a été construite depuis l'indépendance à Béjaïa. Interrogé au sujet de la salle Mon Ciné, un cadre de l'APC prétend que la municipalité souhaite la rénover et la réhabiliter. Quand ? «On ne sait pas encore», répond notre interlocuteur. Le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi, comme ses prédécesseurs, a émis le vœu de voir les salles de cinéma affectées définitivement à son département, parce que «c'est un patrimoine qui est en train d'être dilapidé et les collectivités locales ne savent pas quoi en faire», a-t-il constaté récemment. Un avis que partage aussi Abdenour Hochiche, président de l'association Project'Heurts qui dirige les RCB. Le directeur du festival RCB souhaite pour sa part cogérer avec la mairie toute salle réhabilitée. «Si Mon Ciné rouvre ses portes comme le promet la municipalité, nous allons demander une cogestion», affirme le président de Project'Heurts.

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