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Noureddine Chegrane expose ses tableaux : Humeurs, signes et couleurs
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

C'est une floraison de signes et de couleurs qui vous happent dès l'entrée à la galerie Ezzou'art, à Alger, où se tient l'exposition de l'artiste Noureddine Chegrane jusqu'au 5 janvier 2017.
Fidèle à la thématique du signe, Chegrane ne se départit pas de ce symbole qui englobe l'ensemble de son œuvre. Chez ce plasticien «le signe est roi». «Le signe est omniprésent dans mes œuvres ; je l'exploite et je le rends personnel à partir du mouvement que j'imprime à ma peinture. C'est dans les années 1960 que j'ai découvert Aouchem avec bon nombre d'artistes dont Baya et Denis Martinez. Par la suite, je peignais ces signes symboles en travaillant sur les Touaregs, les Kabyles et Chaouias. Je me suis dit aussi pourquoi ne pas chercher à les reproduire puisqu'il font partie de mon patrimoine culturel», dit il. Une fois adoptés par l'artiste, ils feront osmose avec sa peinture. Et pratiquement à toutes ses expositions on retrouve ces signes qui, revisités, apportent la touche personnelle de Chegrane. Celle-ci se veut un langage au départ sibyllin, mais à voir de plus près, on constate que le terroir et toute une symbolique culturelle sont omniprésents.
Présence de la femme
En outre, à travers ces signes se dégage l'image de la femme. Sublimée et transcendée par Noureddine, elle est là dans toutes ses toiles, dans diverses postures et états d'âme. A ce sujet, il évoque l'influence de son ami Issiakhem. «J'ai été influencé par Issiakhem mais je la représente à ma manière telle que je la vois», précise-t-il. De visu, dans tous ces aplats de couleurs, la femme est là dans toute sa splendeur et sa démesure, femme du terroir, tantôt heureuse, mélancolique, rieuse, espiègle, coquine et combative. Dans la peinture de Chegrane, elle est le socle et l'assise sur lesquelles on se repose. Comme on le dit si bien dans le bon sens populaire, elle est la «charpente de la maison». Aussi, le talentueux plasticien a su la mettre en valeur et la sublimer à sa manière. Elle représente ce legs atavique de nos ancêtres et la perpétuation de nos us et coutumes, ainsi que nos valeurs de générosité, de partage et d'hospitalité.
Joyeuse palette
La palette de Chegrane est vive, ardente et joyeuse. Ses tons de prédilection, notamment le rouge, le bleu et le jaune, s'intègrent à toutes les thématiques et donnent vigueur et force à ces peintures. Les aplats de jaune, enrichis et agrémentés de signes multicolores et de tracés noirs, témoignent de l'art de cet artiste qui puise fortement dans l'héritage Aouchem. Par sa peinture, il donne un autre langage aux signes qui se veulent autant de langages distincts, accessibles et compris par le citoyen lambda.
Les vingt-quatre toiles exposées expriment le ressenti de l'artiste, qui reste attaché à son identité et à sa culture. Natif de Rabat, il découvre, en 1964, la Kabylie région natale de son père, et semble épris par la culture et le patrimoine de ses aïeuls. Depuis cette rencontre avec le pays de son père, il est arrimé au terroir et semble fasciné par cet héritage atavique.
Cette exposition a le mérite de revisiter un artiste, qui reste une signature avérée dans l'art pictural. A tous les férus d'Aouchem, un saut à la galerie est nécessaire pour découvrir ces symboles et ces signes qui font la précieuse touche de cet artiste.


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