Le concours d'accès à l'école doctorale a souvent soulevé l'ire des universitaires qui dénoncent des fraudes exercées pour le décrocher. C'est dans ce sens que des députés à l'APN ont demandé des explications, jeudi, au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui, lui, assure le «caractère national» de ces concours. Alors qu'il y à peine une semaine, une section syndicale du Cnes révoquait des pratiques qui «entachent les processus d'admission au mastère ainsi qu'au doctorat» à l'université d'Alger 3 essentiellement, Tahar Hadjar rétorque et confirme : «Tous les étudiants remplissant les conditions peuvent y prétendre». Il a fait savoir que dans un souci de transparence et conformément au principe d'égalité des chances, «un système d'évaluation unique a été adopté dans l'examen des dossiers de candidature à ces concours». Pourtant, au début du mois en cours, dans un communiqué rendu public, le Cnes dénonce au contraire le fait que les conseils des commissions scientifiques «habilités à valider ces résultats sont écartés de la décision». Le Conseil national des enseignants du supérieur était affirmatif sur des «irrégularités» dans les modalités d'accès aux grades de mastère et de doctorat au niveau des facultés de l'université d'Alger 3. Hadjar, lui, preuve en chiffres, affirme la transparence avec laquelle sont choisis les candidats. Il estime ainsi que le nombre minimal de postulants admis n'est jamais inférieur à dix fois celui des postes ouverts. Il précise, dans ce sillage, que le nombre de postes ouverts chaque année différait d'une spécialité à l'autre et d'une université à l'autre. Ainsi, en 2015, sur 103 000 postulants, 52 000 ont été retenus pour participer au concours, tandis que 124 000 lauréats du magistère ont été recensés en 2016, dont 50 000 ont concouru pour 7100 postes. Répondant ensuite à la préoccupation d'un autre membre de l'APN sur la distribution des logements de fonction aux enseignants chercheurs à Bordj Bou Arréridj, le ministre a soutenu que l'université Bachir Ibrahimi «avait bénéficié dans le cadre du programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika destiné aux enseignants chercheurs de trois quotas de logements de fonction pour un total de 160 unités». Il ajoute que 100 logements sont déjà prêts et les affectations définitives ainsi que les clefs ont été remises aux bénéficiaires. Plus encore, il a annoncé la remise prochaine des préaffectations pour 44 unités. Dans le même contexte, le ministre a fait état de 68 logements attribués à titre d'emprunt dans le cadre d'une convention conclue avec le ministère de l'Habitat. «Une commission ad hoc examine actuellement 107 demandes s'inscrivant dans la même formule», fait-il savoir. Il est rappelé dans ce sillage que l'université de Bordj Bou Arréridj a bénéficié au titre du programme quinquennal de développement 2010/2014 d'un projet d'investissement totalisant 6000 places pédagogiques et portant sur la réalisation de 3 facultés, deux résidences universitaires d'une capacité d'accueil de 3000 lits.