Manque d'infrastructures, pénurie dans les magasins, densité du trafic automobile… Pas facile de faire du lèche-vitrines dans les grandes villes du pays. En revanche, les sites de vente en ligne prospèrent et proposent toutes sortes de produits aux ‘'ex-accros'' du shopping. Les algériens s'ouvrent graduellement à ce mode de commerce en ligne, en pleine expansion depuis quelques années. Les sites de vente via Internet existent partout dans le monde, à l'image du géant de la vente en ligne e-bay ou bien Amazon. En Algérie, les méthodes de paiement et livraison sont totalement différentes. De plus en plus de cyber consommateurs choisissent le e-commerce pour les transactions commerciales. Il s'agit d'une activité qui échappe encore au contrôle des pouvoirs publics, tenu de légiférer en la matière. Tant qu'il n'existe pas de texte de loi pour la réglementer, cette pratique reste ‘'anarchique''. Les usagers des ventes en ligne préfèrent payer cash leurs achats, au lieu d'utiliser le e-paiement, qui reste le moyen le plus sûr dans ce genre de transactions. Alors que 11 banques et 9 entreprises proposent ce service, ce procédé technologique peine à générer l'intérêt des clients de ce marché virtuel. L'apport de cette option devrait permettre au gouvernement de contrôler les transactions commerciales qui se font via internet et de ce fait, avoir une traçabilité de l'argent dont dispose cette pratique commerciale. Malheureusement, l'Algérie prend du retard en matière de paiement électronique, dû à des raisons à la fois d'ordre culturel et structurel. Il s'avère difficile de convaincre le citoyen de la nécessité de changer son mode de paiement, puisqu'il ne fait confiance qu'aux liquidités. La culture du cash dans toute transaction commerciale reste fortement prédominante dans notre société. Lancé en octobre 2016, le e-paiement ne représente en effet qu'un faible taux de transactions en ligne. Pourtant plus efficace et mieux sécurisé, les consommateurs ne se sont pas encore habitués à ce nouveau moyen de paiement. Certains ne l'utilisent que pour régler les factures d'électricité et d'eau, ou encore pour l'achat de billets d'avion. Le citoyen n'est pas seul, réticent quant à l'usage de cet outil. Les fonctions libérales, comme les médecins, pharmaciens et commerçants le sont également. Certains commerçants de proximité, à titre d'exemple, ne veulent pas de ce moyen moderne dans leurs transactions, préférant le paiement en liquide pour échapper au fisc. Cependant, il est vrai que certaines grandes surfaces commerciales dans l'algérois proposent ce mode de paiement. A l'instar du centre commercial Uno, situé à Bab Ezzouar, Ardis, certains magasins des boulevards de la capitale disposent de terminaux permettant d'effectuer les transactions d'achats en ligne. Traçabilité des transactions C'est pour ces raisons que les banques sont appelées à mener une grande campagne de vulgarisation sur l'usage du e-paiement, qui permet une traçabilité des transactions effectuées par les commerçants utilisant le TPE. On regrette que sur le plan marketing, la carte de paiement n'ait pas bénéficié de campagne de sensibilisation et de publicité auprès des clients à même de les amener à l'utiliser. Jusqu'ici, seuls les grands hôtels, les aéroports, certaines stations-services et grandes surfaces disposent de ce moyen de paiement. Mais leur nombre reste insuffisant.