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«Dellys de délice et charme de Cherchell»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 23 - 02 - 2010

Dans votre dernier roman Naufrage rythmé comme dans pratiquement tous vos écrits, on sent passer des vagues parfois douces, parfois fortes. Quelle est votre histoire et votre relation avec la mer ?
Mon histoire avec la mer est belle et tragique à la fois. Tout d'abord je suis né dans une très belle ville côtière qui est Dellys, comme disait un poète «Dellys de délice et charme de Cherchell».

C'est une ville millénaire. Il ne faut pas oublier qu'elle abrite la première Casbah d'Algérie. Mais malheureusement elle est détruite par le séisme. J'espère qu'elle sera restaurée. Puis la plupart de ma famille étaient des pêcheurs. Le premier point tragique dans ma vie, c'est que lorsque j'avais quatre ans j'ai failli me noyer.
C'est pour cette raison que j'aime la mer et je la crains à la fois. Pour aller dans votre sens, je vous dirai que même mon prochain recueil de poésie qui paraîtra prochainement s'intitule Quand la pierre a soif elle va à la mer et mon prochain roman porte le titre L'homme qui regarde la mer. La mer a de tout temps inspiré les poètes.
On dit que tout roman est l'autobiographie de son auteur. Quel rôle joue Belkacem Rouache dans Naufrage rythmé ?
Effectivement, tout poète, romancier ou artiste met ne serait-ce qu'un grain de sel de sa vie dans son œuvre. Pratiquement tout artiste ou écrivain reste marqué par son enfance. Mieux encore, je dirai qu'une grande part de la destinée de l'être humain se dessine dans le ventre de sa mère. (Encore la mère !) Car les gènes on les doit à nos parents, et le reste on sera façonné par le milieu social où on vit, hormis les génies qui savent se démarquer d'une manière positive de certaines tares de leur environnement.
Pour le roman Naufrage rythmé, je me suis inspiré d'une histoire véridique. Il s'agit d'un bébé contenu dans un paquet qui a été ramené par les vagues sur un port de pêche. Il a été adopté par une famille et a travaillé comme flûtiste dans une troupe musicale. Il s'appelait Houari. Il est mort il y a cinq ans, à l'âge de 70 ans. Le reste je me suis inspiré du vécu des Algériens. C'est une histoire «triangulaire» entre un artiste peintre, une journaliste et une femme dévoyée. Ici j'ai situé mon roman dans le Sud algérien (c'est aussi une immensité) et bien sûr la mer.
Après le succès de Pas de gazouz pour Azzouz et Chahra, vous allez revenir avec un nouveau feuilleton télévisé Les Folies de l'Amour. Parlez-nous de ce scénario.
Le feuilleton Les Folies de l'Amour est l'histoire d'une famille qui s'est enrichie honnêtement. Mais elle se disperse à cause de l'héritage et de la jalousie. Mais grâce à sa sagesse, la mère arrive à ressouder la famille.
C'est un scénario plein de suspense, de péripéties et de changements de situation. Je me suis inspiré de grands écrivains, notamment d'El Moutanabi et Djabrane Khalil Djabrane et de mon expérience de la vie et de l'Algérie profonde. Comme d'habitude, je mets en avant la culture où une grande place sera réservée aux jeunes acteurs et comédiens.
Vous êtes poète, écrivain, journaliste, scénariste et vous avez animé des émissions radiophoniques. Vous sentez-vous journaliste ou artiste ?
C'est une question pertinente. Tout d'abord, je vous informe que j'ai commencé très jeune à écrire la poésie. A l'école primaire où j'ai étudié, on avait un journal qui paraissait mensuellement, alors je publiais mes poèmes et mes textes. C'est aussi grâce à mon instituteur Navarro qui a détecté ce don en moi et m'a encouragé, ensuite mon prof d'arabe (un Palestinien), qui m'a beaucoup aidé à lire des ouvrages de grands poètes et philosophes arabes.
Aussi, j'ai commencé à lire des livres classiques de Victor Hugo, Lamartine, Flaubert… à l'âge de 13 ans. Puis je suis passé aux œuvres de Baudelaire, Rimbaud, Tolstoï, John Steinbeck, Tchekhov, Kateb Yacine, Mohamed Dib, Dris Chraïbi, Mohamed Khair-eddine… Durant ma jeunesse je voulais être musicien, mais je n'ai pas eu d'occasion pour apprendre la musique, alors j'utilise la musicalité dans mes poèmes, mes romans, mes scénarios.
J'ai essayé la peinture et j'ai compris que je n'avais pas de talent, alors je me suis mis à me documenter. J'ai lu des livres sur la vie des peintres et sur les différents mouvements picturaux et je me suis mis à faire la critique sur mes amis les peintres. Donc, je suis avant tout poète. La plupart de mes écrits journalistiques sont des critiques de cinéma, de théâtre, de littérature et des arts plastiques. Quant à la radio, j'étais producteur.
J'ai conçu et produit plusieurs émissions culturelles et artistiques pour la radio Chaîne I. C'est une bonne expérience. Pour le cinéma, avant de me lancer à écrire des scénarios, j'ai fait plusieurs stages et j'ai lu des scénarios de grands scénaristes étrangers. Ces expériences culturelles et artistiques se nourrissent l'une de l'autre.
Qu'est-ce qui pousse à votre avis quelqu'un à faire de la création artistique et culturelle ?
Beaucoup de gens peuvent écrire, mais à mon avis les meilleures œuvres sont celles qui se perpétuent à travers le temps. Ces hommes de lettres ou ces artistes ont la plupart été marqués par un événement durant leur enfance : Baudelaire avait des problèmes avec le mari de sa mère, Hitchcock avec son père, Gauguin avec sa femme, Nedjma de Kateb Yacine c'est aussi un amour impossible.
Ces personnes elles-mêmes sont des œuvres. Je dirai que ces personnes auraient peut-être aimé vivre tranquillement. Si elles n'avaient pas eu cette blessure durant leur enfance, elles ne se jetteraient pas dans «l'enfer» de l'écriture ou dans l'art.


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