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Le devoir de mémoire
De Pomaria au jardin de France de Merad-Boudia Kheir ddine
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 02 - 2010

Les éditions Thala viennent de publier un ouvrage De Pomaria au jardin de France sur la révolution à travers les mémoires
de Merad-Boudia Kheir Eddine qui raconte sa vie et son itinéraire de militant.
C'est par souci d'une histoire objective et par devoir de mémoire que l'auteur a initié cet écrit qui n'est ni historique ni romancé, mais basé sur des faits et situations vécus au gré des évènements dont beaucoup sont lestés à l'histoire de l'Algérie. «Beaucoup de jeunes de mon quartier que j'ai côtoyés, que j'ai fréquentés, avec qui je me suis disputé, j'ai pleuré, ri, joué ne sont plus là aujourd'hui.
Beaucoup d'entre eux sont morts avant l'adolescence dans des conditions parfois atroces, morts dans l'anonymat, enterrés en groupe, sous terre ou jetés dans une tombe sans sépulture. Ils ont été très jeunes portés vers des idéaux de liberté, d'indépendance et comme disait Mendès France : «Ils avaient l'énergie pour faire le travail des hommes.»
«Chaque révolution a ses panthéons et ses saints, mais elle a aussi ses humbles et ses anges, c'est un devoir de mémoire que d'évoquer leur nom et surtout rappeler leur engagement et le sacrifice de leur vie qu'ils ont consenti pour que l'Algérie soit indépendante», dit-il dans l'argumentaire .
Un témoignage bien réfléchi
A cet effet, Merad-Boudia tente de parler de cette histoire en rapport avec sa ville natale Tlemcen la Pomaria romaine. Il fait référence à toutes les incidences désastreuses de la colonisation dont la misère des Algériens, la déculturation malgré l'Association des oulémas, la répression et l'injustice. A travers son récit où se conjugue l'histoire de la révolution avec son cheminement personnel, Merad Boudia souligne ce pan de sa vie difficile durant son enfance, son adolescence et son départ en France. Ce témoignage bien réfléchi, issu d'une certaine maturation rappelle quelques évènements durant cette période de troubles, d'arrestations et de tueries.
Très détaillé, l'auteur a focalisé sur le déclenchement du premier novembre en affirmant que tous les algériens ont participé soit avec leur argent, soit avec leur sang, etc. Il raconte la participation de son oncle pharmacien à Sabraa, sa détention et sa fonction de maire après l'indépendance. C'est par cet oncle pour qui il transportait des paquets de médicaments que débutèrent les prémices de la collaboration de l'auteur à la lutte de libération nationale. «C'est suite au meurtre du docteur Benzerdjeb (premier martyr de Tlemcen) qu'il se structura et que se fera le déclic pour l'adhésion massive des Tlemcéniens au FLN.
Sa mort a été une onde de choc pour la population, car il avait gagné la sympathie des habitants de cette cité par sa gentillesse, son humanité et sa disponibilité», dit-il. Après les sanglantes manifestations de Sétif, Merad-Boudia relate cette période de répression et de terreur que subira Tlemcen de la soldatesque coloniale qu'il compare aux méthodes des nazis. Dans ce témoignage, il fait référence aux hauts faits du colonel Lotfi, une des figures marquantes de la ville, tué à l'âge de 28 ans ;

Un devoir de mémoire
Merad Boudia rappelle et insiste sur le fait que «si l'Algérie a pu conquérir son indépendance et vaincre une armée de plus de 800 000 hommes disposant de toutes les armes modernes, c'est qu'elle avait tout son peuple qui combattait et que tout un pays s'était soulevé», selon ses propos qui mettent fin à l'idée galvaudée que seulement certaines régions ont participé à la révolution.
Il bat en brèche certains détracteurs qui veulent s'approprier cette révolution ; aussi clame-t-il : «Il faut qu'on cesse de glorifier les uns au détriment des autres, de dresser une région contre une autre et surtout qu'on écrive avec objectivité, sincérité, franchise et sans arrière-pensée, l'histoire de la révolution qui a été tout simplement homérique.»
Dans cet ouvrage d'une écriture alerte, d'une grande clarté, riche en informations et fort bien documenté, l'auteur témoin actif rappelle aux générations montantes l'intérêt de réhabiliter notre histoire. C'est un devoir de mémoire. Pour tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour ce pays et tous ces anonymes.


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