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A Sétif, «la ville des eaux», il ne reste que Aïn Fouara et Aïn Droudj
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 03 - 2010

Les Hauts Plateaux sétifiens, terres de blé, de grand air et d'eau fraîche, sont des étendues de terre noire aux hivers rudes, et aux étés secs. L'immense cité est érigée au milieu de ces étendues de champs de blé, de platanes
et de pins à perte de vue.
L'urbanisation moderne a certes grignoté quelques espaces du tableau féérique, mais les couleurs de la nature demeurent présentes avec les gerbes de blé vertes et ondulées, les platanes centenaires, ainsi que le vert des pins, et la clarté des neiges hivernales sous le vent glacial des hivers des terres des Hauts Plateaux sétifiens.
Mais dans les profondeurs des entrailles de ces terres, frémissent de vastes étendues d'eau pures et infinies. Sétif, ville millénaire, se confond avec la richesse hydrique de son sous-sol même si l'empreinte architecturale de l'ère coloniale donna vie à une cité moderne, dont le tracé urbain confond boulevards et ruelles étroites, qui firent les quartiers de Sétif. Bien plus tard, la ville continue à vivre encore au rythme des ruisseaux, fontaines et sources.
Jusqu'aux années 1950, l'on comptait près d'une quinzaine des plus connues. Les générations encore présentes, témoins du passé de la ville de Sétif, racontent avec bonheur l'histoire de ces fontaines et sources qu'on appelle communément, «Aïn».
Certaines d'entre elles ont été bâties sous forme de fontaines, d'autres à l'état de source, déversant leurs eaux pures dans les quartiers du vieux Sétif, qu'elles soient implantées dans des places spacieuses ou des ruelles étroites. Elles étaient une quinzaine, une douzaine ou une quinzaine, les affirmations se confondent jusqu'à présent. Mais en définitive, il n'en reste que deux actuellement.
A leur tête, Aïn Fouara est la plus célèbre, érigée au point culminant de la ville entre quatre platanes millénaires. Plus loin, en remontant l'avenue 8 mai 45, au fond d'une placette, neuf marches descendent tout droit vers Aïn Droudj, «La fontaine aux escaliers». Les riverains préfèrent la qualité de son eau pure à celle de la fontaine emblématique de la ville et source d'attraction des visiteurs.
L'on devait retenir le nombre de ses marches, car ceci constitue le signe des natifs de la ville. Le goût des eaux pures et limpides n'est pas identique mais toutes deux proviennent tout droit des Bains romains à quelques pas enfouis dans des arcades érigées au temps des Romains, des nappes d'eau immenses et d'une richesse inestimable. Aïn Bouaroua, plus loin, a été ensevelie à l'instar d'autres sources d'ailleurs.
Mais là, le site traduit un rituel ancestral, où l'espace qui relève du domaine exclusif de la femme est privilégié pour les grosses lessives de burnous, tapis, et toisons de laine en été. Un lieu de rencontres et de divertissement féminin mais aussi un monde de contacts et d'échanges.
Si pour les plus jeunes, l'occasion est propice pour exhiber leur beauté, pour les plus vieilles d'entre elles ce sont des moments heureux de nouer des relations de mariage pour leur progéniture. Aïn El Ghassoula présente un cas de figure presque similaire, elle se trouvait quant à elle au cœur de la cité Bel air et réunissait elle aussi en période estivale les lavandières.
Parmi toutes les autres fontaines qui firent de la ville de Sétif, la ville des eaux, Aïn Sbayass, «fontaine des spahis» et Aïn Mauro, «Fontaine des Maures», se trouvaient au faubourg des jardins (Ladjnane) actuellement, Aïn el Barania située à la limite des anciens remparts ouest de la ville qui servaient d'abreuvoir tout comme Aïn Zouayèle,
«fontaine des mulets», à proximité des docks et de la gare ferroviaire. Au centre-ville, Aïn Lamzabi, «fontaine du mozabite», laissait couler son eau pure près du cinéma Le Colisée, sur l'avenue du 1er Novembre, Aïn Z'mala située à proximité du passage à niveau de la cité Tlidjène, Aïn Zawaliya, «fontaine des pauvres» près de l'ancien parc à fourrage,
Aïn Souk, à la périphérie du marché hebdomadaire de Sétif et Aïn Mouz, sur la route qui mène au cimetière de Sidi Haïder. Toutes ces fontaines n'existent plus, les générations d'aujourd'hui ne les connaissent pas, elles qui ont fait de Sétif la ville des eaux.


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