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«L'Etat doit mettre plus de moyens»
Journée d'information sur la réhabilitation et la promotion de tamazight
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 04 - 2010

Tous les intervenants à la journée d'information organisée par le Haut commissariat à l'amazighité (HCA) se sont accordés à dire que l'Etat doit mettre les moyens nécessaires pour la prise en charge efficace de tamazight dans toute sa dimension.
Aujourd'hui, on commémore les évènements d'avril 1980, appelés communément le printemps berbère. 30 ans après, la prise en charge de l'amazighité en tant qu'identité, langue et culture, n'a pas encore atteint ses objectifs.
C'est dans ce cadre que le haut commissariat à l'amazighité, institution rattachée à la présidence de la République, a organisé, hier, au centre de presse du quotidien El Moudjahid, une journée d'information, sur «le travail constitutionnel pour la réhabilitation et la promotion de l'amazighité», à laquelle ont pris part plusieurs spécialistes de la question, des universitaires notamment.
Citée dans un premier temps dans le préambule de la constitution de 1989, la dimension amazighe n'est consacrée officiellement qu'en 2002 en tant que langue nationale. Pour le premier responsable du HCA, Youcef Merahi, si tamazight est dans la constitution en tant que langue nationale, il faut d'abord faire en sorte «qu'elle soit une langue nationale effective, avant de réfléchir à son officialisation», répond-il à une interrogation sur cette revendication qui a, selon certains, des relents politiques.
Le président du HCA, qui s'exprimait en marge de la journée d'information, affirme en outre que tamazight, langue nationale, tout naturellement, ne l'est pas réellement sur le plan institutionnel. «Si elle est confinée en Kabylie, pour ce qui est de l'enseignement par exemple», soutient-il, «ça veut dire qu'elle est ghettoïsée, privée de sa dimension nationale», à charge pour les institutions de l'Etat de mettre en pratique l'article 3 de la constitution.
Il n'y a pas, selon lui, une volonté politique, audacieuse d'en faire une vraie langue nationale. Au lieu d'être au cœur des préoccupations de l'Etat, elle reste à la périphérie, déplore-t-il. «Elle est toujours à titre expérimental, et dans les écoles, et dans les mass medias, soutient-il encore.
«L'Etat algérien doit mettre tous les moyens pour asseoir définitivement cette langue dans son pays», juge-t-il. A une question du Temps d'Algérie sur les perspectives de prise en charge de la question amazighe dans toute sa dimension, notamment après l'annonce-promesse du président de la République du lancement d'une académie, M. Merahi affirme qu'une des demandes de son institution était justement de donner au HCA une autre dimension. «Et parallèlement à cette institution (académie), nous avons proposé qu'il y ait une institution scientifique qui puisse prendre en charge tous les dossiers techniques, scientifiques et de recherche».
Il y a plus de 3 ans déjà, avoue notre interlocuteur, «un projet de loi dans ce sens a été discuté, débats auxquels nous avons pris part aux côtés d'autres départements ministériels. Une proposition écrite a d'ailleurs été transmise «à qui de droit», ajoute Merahi, qui estime que pour ce qui est du haut conseil à la langue amazighe «nous avons proposé à ce qu'il soit un instrument exclusivement de l'Etat, souple, dynamique et qu'il ait une prise directe avec la réalité.
Un phare de l'Etat auquel revient la prérogative de tirer la sonnette d'alarme, un poste avancé pour les décisions politiques». Pour lui, «l'avant-projet qui nous a été donné de discuter relève de l'ordre de la bureaucratie». Abordant le volet médias et enseignement, M. Merahi déplore que tamazight dans les médias n'est pas suffisamment représentée. Hormis les quelques chaînes de radio, «le canal 4 de la télévision algérienne récemment lancé est à titre expérimental», regrette-t-il.
Un canal qui a recours, selon lui, beaucoup plus au doublage qu'à l'investissement dans la production purement amazighe. Interrogé sur l'enseignement de tamazight, qui régresse et se confine dans quelques régions, Youcef Merahi tient d'abord à relever que l'enseignement est du ressort du département de l'éducation, tout comme les mass medias qui relèvent du secrétariat d'état à la communication alors que les autres domaines relatifs à l'amazighité relèvent d'autres départements.
«Le HCA existe seulement, selon lui, comme une force de proposition et tire éventuellement les sonnettes d'alarme. Quand il y a une stratégie à développer, le HCA, membre de plein droit, selon les textes qui l'ont institué, doit donner son avis, estime encore le président de cette institution, qui regrette que le ministère de l'Education ferme ses portes à toute proposition. Il y a plus de 400 étudiants qui sortent chaque année de nos trois universités, dont le seul débouché est l'enseignement justement.
Or, les textes de la Fonction publique antérieurs à la licence en tamazight, ne le prennent pas en charge», regrette Merahi qui préconise de les intégrer dans les circuits sans concours. «À situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. Le licencié en tamazight doit être recruté es qualité», fait-il remarquer avant de signifier qu'il appartient ensuite au ministère de lui faire un recyclage pédagogique ou autre.
C'est comme ça qu'on pourra, selon lui, renforcer les 1184 enseignants qui exercent encore et qui rencontrent selon lui des blocages sur le terrain. «Il faut généraliser l'enseignement de tamazight», clame pour sa part l'universitaire Benkhamou Mustapha, qui a présenté une communication sous le thème, «l'affirmation identitaire amazighe de 1980 à nos jours».
Mme Malika Ahmed Zaid a présenté, quant à elle, un exposé sur la revendication amazighe en tant que processus historiquement ancré dans les questions majeures de son temps alors que Tarik Mira a discouru sur la production discursive du mouvement associatif, réclamant l'institutionnalisation de la langue pour mieux la prendre en charge. La journée s'est poursuivie dans la soirée d'hier avec d'autres thèmes pour être clôturée par une représentation théâtrale de la pièce le Foen, adaptée de l'œuvre de Mouloud Mammeri.


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