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«Tamazight doit être au même niveau que l'arabe»
YOUCEF MERAHI, SECRETAIRE GENERAL DU HAUT COMMISSARIAT À L'AMAZIGHITE
Publié dans L'Expression le 02 - 05 - 2010

Le Haut Commissariat à l'amazighité tente, depuis une dizaine d'années, d'accomplir la mission pour laquelle il a été créé en 1995. Une mission qui est loin d'être une sinécure car les prérogatives du HCA sont limitées. Mais, malgré le climat d'hostilité dans lequel évolue cette institution, l'équipe du HCA a réussi tout de même à réaliser un travail considérable dans le domaine de la réhabilitation de l'amazighité. Par exemple, l'apport du HCA à l'enseignement de tamazight dans les écoles des wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira est indéniable. Rencontré jeudi dernier à la Maison de la culture de Tizi Ouzou, Youcef Merahi a répondu à nos questions inhérentes au bilan de cette institution ainsi qu'à ses perspectives.
L'Expression: Vous proposez la reformulation de l'organisation du Haut Commissariat à l'amazighité. Pouvez-vous donner plus de détails à ce sujet?
Youcef Merahi: C'est une proposition que j'avais faite lorsque M. Missoum Sbih avait pris en charge le dossier de la réforme des institutions de l'Etat. Nous ne voulons plus d'une institution statique qui se regarde les yeux dans les yeux. Ce que nous voulons, c'est une institution qui soit dynamique et qui soit un instrument de l'Etat. Nous ne voulons pas que telle ou telle association vienne s'immiscer dans la gestion de cette institution parce que, encore une fois, c'est un élément constitutionnel, tamazight est à la charge de l'Etat. Par conséquent, il nous faut une institution qui soit prise en charge par des gens qui croient à cette problématique de tamazight, qui ont à coeur de la prendre en charge. Ce ne sont pas les cadres qui manquent en ce sens.
Vous êtes à la tête du HCA depuis environ dix ans. Pouvez-vous établir brièvement un bilan de vos actions?
Quand les journalistes parlent de bilan, j'ai l'impression qu'ils s'adressent à une société commerciale en lui demandant de donner l'actif et le passif. Je ne peux pas faire un compte pour faire le bilan de tamazight. Ce que je peux dire, c'est que nous avons depuis plus de dix ans, émis des recommandations dans les secteurs liés à l'amazighité. Si ces recommandations avaient été mises en application, je suis sûr que nous aurions pu réaliser davantage que ce qui a été fait pour tamazight en ce moment. Tamazight aurait pu être mieux servie et il y aurait eu beaucoup plus et beaucoup mieux. Malheureusement, les départements ministériels, qui ont à leur charge des volets très importants tels que l'éducation, l'enseignement supérieur, la communication, l'état civil, ne bougent pas le petit doigt.
Quand vous parlez de dysfonctionnement dans les départements ministériels, ne pensez-vous pas que ce n'est pas propre au dossier de tamazight mais qu'il s'agirait plutôt d'un problème touchant pratiquement tous les domaines?
Faisons en sorte d'abord, que tamazight soit au même niveau que l'arabe, cette autre dimension identitaire. Ensuite, s'il y a dysfonctionnement pour les deux, nous les acceptons. Mais maintenant le dysfonctionnement touche jusqu'au déni, exclusivement tamazight. A un moment donné, le déni était clair. C'était l'interdiction absolue de la chose amazighe. Maintenant, le déni a changé de visage. C'est une espèce de récupération et d'intégration de telle sorte que certains responsables et certains partis nous ressortent ce fameux leitmotiv: on vous a donné tamazight, qu'avez-vous fait de tamazight? Le problème ne se pose pas à ce niveau. Est-ce que les institutions chargées de tel ou tel autre aspect de tamazight ont fait leur travail ou pas? Ils ont fait quelque chose mais ils auraient pu mieux faire.
Vous avez organisé aujourd'hui une journée d'étude sur «les médias audiovisuels algériens en relation avec l'amazighité, état des lieux et perspectives». Les travaux viennent de se terminer, pouvez-vous livrer votre appréciation?
Le débat a été passionnant lors de la journée d'étude d'aujourd'hui parce que cela touche tous les Algériens quel que soit leur niveau. L'Amazigh, en ce moment ne se retrouve pas dans le système de la communication. Tamazight ne se reconnaît pas dans la télévision amazighe. Tamazight ne se retrouve pas à 100% dans les radios locales. Là, il y a un dysfonctionnement en effet. Il faut que l'Algérien amazigh puisse se reconnaître à l'intérieur de cette télévision. Les moyens de communication doivent prendre en charge le vécu de la personne et de la population auxquelles il s'adresse. Pour le moment, ce n'est pas le cas, encore plus pour ce qui est de TV4 (Télévision berbère Ndlr).
Vous organiserez la sixième édition du Salon du livre et du multimédia amazighs à partir du 17 mai prochain à Bouira. Pouvez-vous nous donner quelques indications quant aux préparatifs de ce rendez-vous culturel important?
Le salon aura lieu du 17 au 20 mai à la Maison de la culture de Bouira. Les éditeurs concernés ont été touchés ainsi que les auteurs. Nous sommes en train de recevoir les réponses. Cette année, en plus de ce que nous avons fait l'année dernière, il y aura quatre ateliers. Nous allons cerner le domaine de l'écriture en tamazight en amont et en aval. Ce sera une sixième occasion de donner la possibilité aux éditeurs, écrivains et lecteurs et aux curieux, à tout ce beau monde de se rencontrer, d'échanger leurs points de vue et pourquoi pas de nous faire des propositions qu'on puisse greffer pour l'organisation du septième Salon du livre amazigh en 2011.
Quelle sont les perspectives du HCA pour 2010?
Nous avons pratiquement vingt-cinq opérations étalées sur douze mois et réparties sur autant de wilayas. Cette année, nous allons toucher Djanet, Tipaza, Boumerdès, Mostaganem, etc. La semaine prochaine, nous allons toucher Oran et ainsi de suite. Nous essayons d'aller vers l'Algérie profonde. D'abord, pour des thématiques liées à cette région. A Djanet, nous allons organiser un colloque sur l'anthroponomie. C'est sur les noms des hommes et des lieux pour voir qu'il y a une recherche à faire sur la toponymie. On va à Djanet parce qu'il faut qu'on se rapproche davantage de la population et ne pas se contenter de tourner autour de la capitale.


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