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La danse du feu !
El Harrach
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 06 - 2010

Une affaire bidon, qui avait vu une ex-épouse courir pour laisser monsieur pourrir en taule, s'était terminée par la sage décision de madame la présidente de la section correctionnelle du tribunal d'El Harrach, celle du dimanche. Heureux comme un bébé, l'avocat de Ramdane A. avait effectué la danse du feu pour arracher des bras de l'incarcération son client, un client victime d'un «faux amour», car il n'a jamais effectué de faux ni usé de faux, ni s'était fait pour ce qu'il n'était pas.
Et les débats ont vu un procureur rigide, attentif qui avait requis sans état d'âme trois ans de prison ferme et l'avocat balance une grave info que nous préférons taire pour sauvegarder la déontologie de cette page et l'honneur de tous est sauf. En tout cas, pour ce qui est de la sauvegarde de l'esprit de justice, la juge aura été à la hauteur de sa réputation.
Il y a bien longtemps que nous n'avions pas vécu une audience aussi agitée, et ce, dans les limites de la correction grâce au doigté de Raja Bouziani,
la présidente de la section correctionnelle d'El Harrach, juridiction en perpétuel mouvement de la cour d'Alger. Agitée l'audience mais non perturbée.
Déjà en entreprenant l'introduction des questions préjudicielles, maître Mohamed Seghir Djellad, l'avocat de Ramdane A., vingt-neuf ans poursuivi pour faux sur documents administratifs,
usage de faux, escroquerie et usurpation de fonction faits prévus et punis par les articles 222-247 372 et 447 du code pénal, avait annoncé la couleur aux cinq avocats de la victime,
Nabila B. ex-épouse du détenu qui n'était pas encore revenu des déboires qu'il a connus le dernier semestre 2009 et le premier de 2010.
Seul contre tous, outre le représentant du ministère public, l'insondable Ali Maârich Mohamed l'avocat de Abane Ramdane était décidé, dès l'introduction à grands bruits des questions préjudicielles de voir son client retrouver la liberté.
Oui, le pauvre Ramdane A. avait à peine quatre nuits à passer à El Harrach lorsque Nabila B. qui avait profité de l'incarcération de son mari, pour demander le divorce sur la base du «khôl», déposa une autre plainte contre Ramdane pour faux (livret de famille) et usurpation de fonction.
Son avocat qui balancera à la face du tribunal, qu'il avait mis le costume du célèbre «Columbo» pour arriver à la sortie du tunnel noir dans lequel on avait f.... le pauvre Ramdane que le jeune âge avait laissé tomber face à une épouse plus âgée que lui et aussi plus rusée.
Au cours des débats, maître Djellad avait posé une question piège à la victime : «Nabila, est-ce que vous êtes capable d'expliquer la présence de deux livrets de famille ?»
- «Je l'ignore...» répond-elle. C'est alors que le défenseur éclate : «C'est vous qui aviez fait un second, car, depuis la taule, Ramdane ne pouvait en aucun cas, en établir un. D'ailleurs, tous ses papiers sont en bonne condition administrative. Non, ce n'est pas lui le faussaire, ni l'escroc, ni encore moins un usurpateur de fonction», s'était égosillé l'avocat qui s'en est tenu à l'innocence de son client.
Au procureur, le défenseur a défié tous les poursuivants de prouver que Ramdane est un falsificateur.
Bouziani, la juge qui est estimée pour sa capacité d'écoute,
avait profité de ces riches débats pour prendre des notes qu'elle aura sans doute l'occasion de revoir à l'aise lors d'une minutieuse mise en examen, avant de décider du sort de ce pauvre bougre victime du fameux adage :
«L'amour est aveugle !» Oui, Ramdane était marié à une vieille fille mais il en était follement amoureux. Un amour fou qui l'a envoyé aux “quatre ha” à deux reprises. D'ailleurs, la relaxe prononcée avait détruit toute l'entreprise diabolique de Nabila !
Revenant à l'usage de faux, maître Djellad avait convenu avec le tribunal que quelqu'un qui n'a pas fait le faux ne pouvait en user ! C'est clair.
Avant de clôturer cette chronique et sa chute heureuse pour la famille de Ramdane qui n'a heureusement pas eu d'enfant avec Nabila, donnons ce cri de l'avocat,
«Je suis heureux que ce dossier a fait travailler cinq confrères constitués pour cette victime. Cinq défenseurs pour une victime ? Cela ne s'est jamais vu et vécu !
Pourquoi avoir pris cinq avocats ? Pour le renvoyer en prison ? Peut-être, mais le tribunal n'est pas dupe. Il saura tirer au clair ce dossier, tirer le bout et le meilleur pour Ramdane».
Ramdane qui sera heureux une semaine plus tard d'être relaxé par une sereine Bouziani, une magistrate du IIIe millénaire qui nous fait oublier beaucoup d'aînés qui sont passés à côté de la plaque, comme le siffle souvent Ould El Hocine de l'EPSR, cette autre victime qui refuse de baisser les bras.


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