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Nicolas Sarkozy sera-t-il le Richard Nixon français ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 07 - 2010

Je m'en vais ce matin poser une question qui va nécessairement se poser dans les mois qui viennent, au fur et à mesure que les révélations concernant l'affaire Bettencourt, devenue affaire Woerth, devenue affaire Sarkozy, devraient se multiplier et dévoiler le fonctionnement réel de ce que Ségolène Royal a baptisé le «système Sarkozy».
Puisque cela est inéluctable, autant être le premier à la formuler. Cette question est la suivante : allons-nous droit vers une démission du chef de l'Etat et vers une élection présidentielle anticipée ?
Les révélations de la comptable Claire T., mises au grand jour par le site Médiapart, ont élargi le cercle du débat. Il ne s'agit plus seulement de débattre sur le point de savoir s'il est sain, moral, républicain, gaullien de cumuler les fonctions de ministre du Budget et de trésorier
du parti unique au pouvoir, il s'agit de savoir si, au cas où ces révélations seraient avérées, l'inéluctable entrée du droit pénal dans le champ de l'affaire ne serait pas de nature à conduire, d'une façon ou d'une autre, tel Nixon en son temps, le président à démissionner. Le résumé fait par Gérard Davet, journaliste au Monde, lors d'un chat avec des lecteurs, du rôle de l'actuel président dans cette affaire au regard du témoignage de la comptable Claire T.
qu'il juge «crédible», est en effet accablant pour le locataire de l'Elysée. «D'abord, d'après le témoignage de Claire T., il aurait reçu des enveloppes avec des sommes en liquide lorsqu'il était maire de Neuilly-sur-Seine. Ensuite, pendant sa campagne présidentielle, toujours selon les déclarations du témoin, il aurait accepté un don financier de 150 000 euros de Mme Bettencourt.
Ensuite, il a laissé Eric Woerth au poste sensible de ministre du Budget, alors que sa propre femme, Laurence Woerth, travaillait pour le compte de Mme Bettencourt. Cela étant, il faut encore que les témoignages accusateurs soient vérifiés dans les faits. Pour l'instant,
Mme Thibout rapporte les scènes dont elle a été témoin, mais elle ne dit pas qu'elle a vu de ses propres yeux les sommes d'argent transiter entre les différentes mains. Plus les jours passent, plus les révélations affluent, plus on a le sentiment que tout cela ne fait que commencer, alors que, pour reprendre le mot du président de la commission des finances de l'Assemblée, Jérôme Cahuzac (sur Europe 1 ce matin) la «crise de régime» est déjà là.
Les digues ont été emportées
Depuis hier, emportées les digues Joyandet et Blanc, menacée la digue Woerth, le flot de l'affaire est en passe de submerger le président de la République lui-même.
De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac ont tous, à un moment ou à un autre de leur règne, eu à faire face à des affaires plus ou moins compromettantes. Certaines de ces affaires les ont parfois menés à perdre des élections, mais leur légitimité initiale demeurait.
Ils ne sont jamais retrouvés empêtrés dans une crise de régime née du fonctionnement pervers de leur système.
Plus on y pense, plus l'actuel président de la République ressemble à l'ancien président américain Richard Nixon, ce chef d'Etat américain contraint à la démission en 1974 pour cause d'affaire du Watergate. Quand on y songe, ce qu'était le système Nixon ressemble à ce qu'est le système Sarkozy : la toute-puissance du cabinet présidentiel et des hommes de l'ombre, le mauvais goût et les mauvaises manières, l'inculture globale des gouvernants, le règne de l'argent roi
, la passion de l'ultra-communication et du storytelling, l'amour des coups tordus, le déni permanent du réel, la coupure du pouvoir avec le monde extérieur, le triomphe du narcissisme-parano et l'instauration d'un rapport de domination-soumission avec la presse.
A la fin, on a vu le résultat. Pour la première fois depuis 1958, la question va se poser bientôt du maintien au pouvoir d'un président de la Ve République. Jérôme Cahuzac se demandait ce matin s'il ne conviendrait pas de dissoudre l'Assemblée nationale afin de redonner la parole au peuple, mais au train où vont les choses, il est loisible de se demander si l'on ne va pas plutôt vers une élection présidentielle anticipée.


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