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Le blocage persiste à la SNVI
Zone industrielle de Rouiba
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 07 - 2010

Le syndicat de la SNVI menace de recourir à une grève illimitée en mobilisant les 5000 travailleurs de toutes les unités de l'entreprise. Après l'échec des négociations et une première phase de contestation marquée par trois sit-in de dénonciation tenus par des cadres syndicaux et travailleurs, des arrêts de travail d'une heure
, le syndicat a appelé hier les travailleurs à une grande mobilisation pour une nouvelle phase de protestation qui sera entamée dans les prochains jours. «Si aucune suite n'est donnée à nos revendications relatives à l'augmentation des salaires au courant des prochains jours, nous allons tenir un rassemblement du collectif des travailleurs ce mercredi avant de passer ensuite à une paralysie totale de l'entreprise», a affirmé
M. Benmouloud, secrétaire général du syndicat de la SNVI, lors d'un rassemblement tenu hier en face de la direction générale de l'entreprise. Le syndicaliste dénonce «l'acharnement pratiqué par la direction contre les travailleurs». «Il y a un entêtement injustifié contre les travailleurs.
La différence entre les deux taux en négociation est de l'ordre de 4% qui ne représente même pas 500 dinars. On refuse de faire cette concession en faveur des travailleurs alors que cela ne relève pas de l'impossible du moment que nous avons entamé les négociations selon la fourchette des entreprises équilibrées dont l'augmentation est fixée entre 13 et 20%», a encore ajouté le secrétaire général.
Ce rassemblement a été une autre occasion pour dénoncer la gestion des congés «devenus un autre moyen de pression contre les travailleurs».
«Nous avons émis des propositions pour apporter quelques modifications sur le plan des congés tel qu'il a été arrêté par la direction mais nous étions surpris de voir le dernier affichage qui n'a pris en compte aucune proposition, préférant maintenir celui décidé par la direction.
C'est une aberration vu que nous avons proposé un plan économique qui arrange tout le monde et évite des dépenses inutiles relatives au transport et autres» a souligné Mustapha Zetoutou, syndicaliste à la SNVI.
Une protestation active
Les syndicalistes n'ont pas manqué de dénoncer l'attitude de l'inspecteur du travail à qui ils ont transmis un dossier complet sur le processus de négociation et qui n'a toujours pas remis le PV de non conciliation. Un document déterminant, sans lequel la grève qui sera tranchée par le collectif des travailleurs sera illégale.
«Nous avons saisi l'inspection du travail. Après un retard accusé dans les délais réglementaires de réponse, nous avons reçu une convocation pour la conciliation.
Une fois sur place, nous avons appris que le DG n'allait pas se présenter à la réunion et n'a mandaté aucune autre personne pour le remplacer. Nous avons dénoncé cette attitude de violation de la réglementation en matière de conflit de travail. Nous n'avons pas reçu le procès de non conciliation sans lequel notre mouvement sera illégal» a-t-il encore ajouté.
Le président de l'union locale, qui était présent à ce rassemblement, a dénoncé cette situation, estimant que ce blocage témoigne «d'un laxisme et d'un égoïsme de la part des responsables de l'entreprise qui doivent assumer les conséquences dune situation qui sera difficile à gérer».
«On joue sur le facteur temps alors qu'il y a des problèmes qu'il faut régler à temps pour éviter des manipulations», a t-il souligné.
Les syndicalistes refusent de lier le problème de la hausse des salaires à l'assainissement de l'entreprise. «Ce sont des choses différentes et nous refusons de confondre les deux aspects vu que l'entreprise n'est toujours pas assainie alors que son dossier est passé au conseil de participations en 2009», a encore souligné M. Zetoutou. Les syndicalistes sont engagés à s'attaquer à la gestion de l'entreprise qu'ils ont qualifiée «de douteuse» une fois que la question salariale sera levée.
Le plan d'assainissement nécessite plus de 12,5 milliards de dinars
Mokhtar Chahboub, directeur général de la SNVI, dit que l'entreprise s'inscrit dans la catégorie d'entreprise non équilibrée. «Ce sont les résultats qui définissent cela. Une entreprise qui draine un endettement de 62 milliards de dinars et n'est toujours pas assainie ne peut pas faire de bénéfices», a affirmé le directeur général de la SNVI.
Il justifie le fait d'accepter de négocier selon les critères d'entreprise équilibrée pour ne pas désavouer le syndicat. «Au début des négociations, nous avons signé un engagement avec les SGP et la fédération où nous avons fait une répartition de l'augmentation en accordant entre 5 et 12% pour les entreprises non équilibrées et entre 13 et 20% pour celles ayant une gestion équilibrée.
A la veille des négociations, le syndicat affiche que l'entreprise est dans la catégorie de société équilibrée. Chose que j'ai jugée anormale. J'ai proposé une hausse de 8% à la première réunion. Lors de la deuxième, j'ai accepté d'aller jusqu'aux 13% pour préserver le climat social et j'ai proposé de renégocier les 7% restants après l'assainissement», a-t-il affirmé.
«C'est une mesure exceptionnelle vu que j'ai pris sur moi-même d'accorder les 13% ; quant au reste, c'est-à-dire 7%, je vous dis que je ne peux agir qu'après avoir eu une décision de la tutelle qui me couvre et me donne le feu vert ; à part ça, je suis prêt à revenir à cette question, mais après avoir achevé l'assainissement de l'entreprise», a-t-il souligné.
M. Chahboub rappelle qu'il a revu, pendant les négociations, les primes de panier et de femme au foyer avec un versement du rappel au mois de mai. A propos du retard accusé dans le plan d'assainissement de l'entreprise, notre interlocuteur attend l'aval du CPE.
«Le plan d'investissement arrêté initialement a été inférieur à trois milliards de dinars, mais les pouvoirs publics nous ont demandé d'apporter plusieurs modifications qui nécessitent du temps et beaucoup de moyens surtout. Cela nous a amenés à faire un nouveau plan qui dépasse 12,5 milliards de dinars. Nous attendons qu'il sera adopté au Conseil de participation de l'Etat», a-t-il expliqué.
Exclusion du partenaire social
Le syndicat de Cammo dénonce la marginalisation et l'exclusion du partenaire social dans les négociations salariales. «J'ai reçu l'avenant qui indique que l'entreprise bénéficiera d'une hausse de 13%, mais à ce jour, aucune négociation n'a été entamée avec la direction de l'entreprise du fait que le DG dit qu'il n'a été destinataire d'aucun écrit dans ce sens», a affirmé Rachid Medjane, SG du syndicat. Cette situation inquiétante a soulevé beaucoup de questions de la part des travailleurs.
«On ne trouve plus quoi répondre aux travailleurs qui posent tous les matins la même question relative à l'augmentation salariale qui n'arrive toujours pas», a-t-il ajouté. Les multiples démarches engagées par ce dernier pour tenter de trouver une réponse sont restées vaines.
«On a organisé un sit-in des travailleurs pour faire écouter notre voix et réclamer le déclenchement des négociations salariales. J'ai informé le Conseil d'administration de notre position et de la possibilité de recourir à une grève en l'absence de réponse claire à ce sujet», a encore souligné M. Medjane.
Notre interlocuteur affirme qu'il exprime beaucoup de réserves sur ce taux de 13% qu'il souhaite négocier avant que toute décision ne soit prise. Une assemblée générale sera tenue au cours des prochains jours pour décider de l'action de protestation à mener.
«Je ne peux pas accepter que des personnes négocient à ma place et élaborent une nouvelle grille des salaires des travailleurs que je représente sans que je ne sois partie prenante», a-t-il dénoncé.


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