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La France sous les feux des critiques
Voile, Roms, retraite
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 09 - 2010

Paris multiplie les bavures politiques et après la décision d'expulser les Roms par charters entiers, et l'adoption par le parlement de l'allongement de la durée de travail avant la retraite, voilà que ce même parlement acquis à la droite pure et dure vient d'interdire le port du «voile integral» dans les lieux publics.
C'est donc ce Parlement qui a définitivement adopté, mardi dernier, lors d'un dernier vote de la seconde chambre, la loi interdisant aux femmes musulmanes de porter le voile qui dissimule totalement leur visage dans les espaces dits publics.
Il faudra cependant attendre le printemps 2011 pour voir cette loi considérée par les partisans du voile, comme liberticide. Les six mois de médiation et de pédagogie envers les françaises de confession musulmane n'ont pas suffi à interdire de fait le port de cet habit.
lors du vote du texte, le Sénat a gardé intact la mouture votée auparavant par la première chambre dominée par le parti au pouvoir, l'UMP. Cela signifie que cette chambre a donné son entier aval au projet. Pour preuve, le texte a recueilli 246 voix contre une seule.
Il faut préciser pour l'histoire qu'outre les sénateurs du parti au pouvoir, ceux des partis du centre, les radicaux de gauche et de droite, le parti de gauche, mais aussi des socialistes ont apporté leurs voix au texte. La gauche, d'habitude soucieuse des libertés individuelles, n'a pas été assez combative quand bien même, elle aurait refusé de s'exprimer lors du vote.
«Risques d'inconstitutionnalité ?»
Cependant, le seul fait de dénoncer le port du voile intégral par les femmes et les jeunes filles musulmanes prouve qu'elle se joint aux arguments de la droite dans cette affaire.
Le refus de prendre part au vote par la gauche est justifié par le fait qu'il y aurait des «risques d'inconstitutionnalité» du texte aussi bien en France que dans l'espace de l'Union européenne. Pour contourner le but visé et éviter de se faire traiter de raciste et de «stigmatiseurs» des musulmans, les rédacteurs du texte ont pris la précaution de ne pas viser «expressément le voile intégral mais plus largement,
la dissimulation du visage dans l'espace public». Ainsi, on pourrait penser au port de cagoules dans les manifestations de rue par exemple, et de cette manière, ils auraient la conscience tranquille. Le texte défendu en question est très clair, il interdit le port du niqab ou de la burqa dans tout l'espace public, «sous peine d'une amende de 150 euros et/ou d'un stage de citoyenneté». Voilà qui a le mérite d'être clairement dit.
En outre, il va plus loin en mettant en garde les parents des jeunes filles et des femmes notamment les maris et les frères, contre l'obligation faite à celles-ci de se voiler. Toute personne soupçonnée de le faire «sera passible d'un an de prison et de 30 000 euros d'amende».
Il reste un ultime espoir aux partisanes du port de ce voile, le Conseil constitutionnel, qui pourrait ne pas valider le texte de loi, en mettant en avant son caractère liberticide.
2.000 femmes porteraient le voile
Le conseil avait déjà invalidé des textes de ce genre. Il y aurait quelque 2000 femmes qui portent cet habit jugé portant atteinte à la liberté des femmes par les défenseurs des droits de l'homme, qui croient dur comme fer que ce voile est imposé par l'environnement parental des femmes contre leur gré.
Avec cette loi, la france devient le pays précurseur en europe, dans l'interdiction du port d'un habit religieux. Elle ne tardera pas à être suivie, et déjà la Belgique prépare une loi analogue. Un député socialiste qui s'est abstenu de voter le texte, a justifié son choix par le fait que la loi sera difficilement mise en œuvre.
Il a estimé que le texte est applicable dans les quartiers défavorisés, mais il l'est moins dans les quartiers huppés. Selon lui, on imagine mal un policier verbaliser une richissime femme arabe portant le voile intégral dans un magasin chic à Paris. Ainsi, les lois ne concerneront comme d'habitude que les pauvres et les sans-grade. Pour la ministre française de la Justice, Michèle Alliot-Marie, c'est «une question de dignité et d'égalité».
Elle a estimé que «vivre en République à visage découvert était une question de dignité et d'égalité». Alors que certains voyaient que ce vote s'est déroulé dans un climat politique apaisé, le jour même une alerte à la bombe a été signalé au plein centre de Paris, obligeant à l'évacuation de quelque 2500 personnes de la tour Eiffel.
Voilà donc la réponse des extrémistes à cet texte et il est certain que d'autres menaces du genre ne soient pas écartées.
Il est donc interdit aux femmes musulmanes d'apparaître intégralement voilées, dans les lieux ouverts au public, en général comme les commerces, les transports, les cafés et dans les services publics comme les mairies, les écoles, les hôpitaux.
Les imams proches du ministère français de l'intérieur accusent les musulmans extrémistes de défendre le port du voile intégral, estimant que pour ces derniers, «le foulard est devenu un étendard pour le prosélytisme politique».
Guéguerre entre les organisations musulmanes ?
L'un d'eux met dans le même sac l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), les Frères musulmans ou le Conseil français du culte musulman (CFCM). A ses yeux, «le CFCM est la preuve acide que la République n'a pas le droit de remplir le vide avec un organe schizophrène, infantile ou liberticide.
L'UOIF considère l'Europe comme une terre de mission et la France comme une base arrière, comme c'était le cas de l'ayatollah Khomeiny que l'UOIF admire», dit-il à un journal. C'est ce genre de débat mal placé qui met au-devant de la scène les musulmans participant à leur stigmatisation de par les courants jusque-là neutres.
Il faut dire que le gouvernement de droite, qui chasse dans les plates-bandes de l'extrême droite, trouve en ce genre de déclaration une justification à sa politique d'exclusion des minorités. Après les musulmanes, il y a les Roms qui continuent d'être expulsés, à la faveur d'une décision qui met au banc des accusés Paris.
C'est le parlement puis la commission de l'Union européenne qui ont condamné cette politique de sardonyx, jugée «honteuse» pour la France. Il faudra maintenant attendre les suites à donner au niveau européen, notamment par les ongle de défense des droits de l'homme.
Il est clair que le pouvoir en france ne sera pas épargné par les critiques. Outre les décisions impopulaires au niveau interne, le pouvoir en France risque de subir les contrecoups de l'opinion en 2012. sardonyx et la droite ne font que récolter les fruits de leur politique désastreuse à tous les niveaux et ce n'est pas par exemple en interdisant le port du voile par les femmes que l'on aura sauvé la République de la menace intégriste. Bien au contraire.


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