Le corps des walis sera doté d'un nouveau statut, selon un texte se trouvant depuis quelque temps sur le bureau du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Ce texte qui a atterri sur le bureau du Premier ministre quelque temps avant le récent mouvement dans le corps des walis accordera à ces cadres supérieurs de l'Etat divers avantages, alignant leur salaire sur celui des ministres. Les walis auront les mêmes privilèges que ceux accordés aux ministres, selon ce texte qui concerne, par ailleurs, les secrétaires généraux des Assemblées populaires communales (APC), élargissant leurs prérogatives dans le contrôle de la gestion des affaires de ces collectivités locales. Le texte de cet alignement des salaires et privilèges des walis sur ceux des ministres sera soumis à l'Assemblée populaire nationale (APN) pour approbation. Les pouvoirs publics avaient, d'autre part, annoncé dans un passé récent qu'un wali serait appelé à exercer dans une autre wilaya, après cinq ans passés dans un poste, rappelle-t-on. Les présidents des APC, et à la lumière du nouveau code communal, verront leurs prérogatives élargies mais engageant leur responsabilité pénale en cas de gestion décriée, faisant des victimes parmi les administrés. Jusqu'à présent, les indemnisations découlant d'une mauvaise gestion sont prises en charge par les caisses de l'Etat, pour des erreurs commises par des présidents d'APC. «Ce qui a engendré un énorme préjudice financier dans les caisses de l'Etat», explique-t-on. «Avec le nouveau code communal, c'est la responsabilité pénale du président de l'APC qui est engagée, autrement dit, ces indemnisations devront être payées par lui, quand il commet une erreur de gestion, et non pas par la collectivité locale qu'il préside», souligne-t-on. Ceci, souhaitent les initiateurs de ces textes, permettra de réduire le nombre d'erreurs commises par des élus locaux dans la gestion de leurs communes ou arrondissements urbains, ajoute-t-on.