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Implacable mektoub !
Divorce
Publié dans Le Temps d'Algérie le 05 - 12 - 2010

Qui ignore la catastrophe annoncée à la suite d'un divorce ? Et lorsque la rupture a lieu, ceux qui vivotent dans l'entourage du couple
ou de ce qu'il en reste cherchent souvent à savoir. Or, généralement, nul ne sait ce qui s'est réellement passé pour que cet exemplaire couple en arrive au drame. Dans ce dossier, la dame en veut aux épreuves venues en intimité avec son époux qu'elle soupçonne d'infidélité, c'est malheureux qu'une épouse pointe l'index sur sa moitié, sur un
soupçon de ... soupçons ! Il faut dire que les magistrats du siège,
ceux qui décident ou pas d'aller vite vers les vœux du couple ou de l'un d'eux, vivent de durs moments avant de se prononcer, il y a comme cartouches
les renvois, les reports, juste pour permettre aux
deux diables de mieux réfléchir avant de s'en aller chacun de son côté, vers un autre destin implacable.
Le destin est un immense chapiteau capable de couvrir le bien et le mal. Le bien ce précieux capital n'est pas toujours la «une» car sire Mal veille au grain. Dans notre société, le destin (el mektoub) est logé dans les ménages couverts de nuages noirs, bas et menaçants.
Souhila et Abdelouahab ont quatre enfants dans un quatre pièces-cuisine situé à quatre encablures de la capitale. Ce couple est à quatre doigts de divorcer. Le malentendu persiste malgré les joies d'une famille unie, à voir le visage éclairé des petits joyeux lurons qui ne cessent de jouer en créant un boucan que seuls deux garçons et deux fillettes peuvent créer.
Souhila est sombre, Abdelouahab est ombrageux, ils ne sourient qu'en présence des enfants. Visiblement, ils ne plaisent plus au destin qui semble les avoir placés sur les rails de la dure séparation devenue nécessaire. Le dynamiteur est sans aucun doute la routine amplifiée par la jalousie, le doute à l'encontre de l'autre.
En aparté, sur le banc réservé aux justiciables qui attendent de passer en audience à huis clos, Souhila nous ouvre son cœur, elle joue la franchise et raconte que les performances physiques du père de ses enfants (elle ne dira jamais mari, époux moitié... rien !)
y sont pour beaucoup. «Vu son métier, il travaille beaucoup avec les femmes», dit-elle en refusant de nous informer sur ce métier où les femmes sont légion.
Elle pleure en racontant que sa fille a six ans, la toute dernière, et que depuis six ans, il n'y a rien eu entre eux, au lit et hors du home, au moment des vacances.
A la question de savoir qui des deux a demandé le divorce, Souhila déclare sans réfléchir : «Les deux. Chacun de nous a trouvé une impasse.» «Le dialogue n'a jamais eu lieu, nous nous sommes tellement évités que même l'aîné qui a onze ans pose des questions dangereuses pour l'équilibre de ses frères et sœurs. Et cela est devenu intolérable», balance, les larmes au bord des cils, Souhila.
Soudain, apparaît sur le seuil des couloirs du rez-de-chaussée du tribunal un petit bout d'homme, moustaches poivre et sel, une chevelure fournie qui cache de grandes oreilles qu'elles-mêmes n'arrivent pas à cacher le regard d'un «desperado» prêt à dégainer sur le premier intrus d'un couple en voie d'implosion. Il s'approche, un sourire franc dans notre direction :
«Vous je vous connais vous n'êtes pas de la famille. Vous êtes de la grande famille de la presse. Avez-vous deux minutes ? tu permets ?», lâche-t-il sur un ton amical et donc rassurant. Il nous prend par l'épaule et siffle sans attendre l'introduction du sujet :
«S.V.P, je ne vais pas vous empêcher de faire votre travail, mais attendez le verdict avant de publier. Je vous lis et je sais que vous préservez l'honneur des familles, je vais même vous donner un scoop, ma belle-famille est dehors, elle attend l'arrivée de la présidente de la section du statut personnel en vue d'un règlement à l'amiable.» Visiblement démonté par la perspective du divorce, il ignore la démarche des juges, lois des divorces. La juge ne recevra jamais la belle-famille, elle ne va écouter que le couple.
Entre-temps, la maman de Souhila était entrée d'un pas décidé dans le couloir. Elle donne sa main à madame qui pleure de désespoir, de dignité, de regrets...
Le papa entre à son tour, il prend Abdelouahab par l'épaule, ils quittent le tribunal. Nous suivons ce beau tableau des retrouvailles. Le pire vient d'être évité, les parents de Souhila ont actionné l'honneur, la dignité des leurs et ont dû balayer du revers de la main les doutes de leur fille qui, apaisée, a à son tour pris son mari par la main en laissant la greffière appeler vainement le couple à comparaître.
Et dire que quatre-vingt minutes auparavant, Souhila était catégorique : «Non, madame la présidente, c'est tout réfléchi, je refuse le renvoi après l'Aïd, cela ne fera qu'attiser mon for intérieur brûlant, j'ai mal.» Le destin - mektoub l'a voulu et tu n'y peux rien. Restent les performances de Abdelouahab.


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