L'Union européenne doit accorder un concours financier à l'Egypte et à la Tunisie afin d'organiser des élections démocratiques, sans toutefois se livrer à une ingérence, a déclaré lundi le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn. Evoquant la chute possible du président Hosni Moubarak, le ministre a affirmé que «c'est le peuple égyptien qui doit décider». Depuis le 25 janvier, l'Egypte est en proie à des manifestations violentes qui ont déjà fait 150 morts et plus de 4000 blessés. Les manifestants réclament des réformes politiques et économiques et la démission du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de trente ans. Lancées en décembre 2010, des manifestations massives dénonçant les mauvaises conditions de vie et le chômage en Tunisie ont débouché sur la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali. Les émeutes ont fait plus de 70 morts et des centaines de blessés et ont causé un préjudice économique au pays estimé à 1,6 milliard d'euros.