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Akbou s'embrase de nouveau
Après une accalmie précaire
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 02 - 2011

Après une accalmie qui n'a duré que le temps d'une brise de mer, les troubles reprennent de plus belle à Akbou. Des dizaines de jeunes manifestants ont pris pour cible avant-hier, comme d'habitude depuis le début des affrontements, le siège de la sûreté de daïra durant une bonne partie de la soirée.
Pour la deuxième fois, le siège de la recette des impôts a été incendié et saccagé, dans la nuit de mardi à mercredi par les insurgés. L'embrasement de la situation s'est accentué, comme tout le monde le sait, après la prise de la décision par les autorités locales de déloger les 500 familles squatteurs des logements du quartier La Caserne et les 200 autres familles de la nouvelle-ville Sid Ali.
Pour le deuxième vice-président de la commune d'Akbou, Bounamoune Kamel, pas question d'abandonner l'opération de délogement des squatteurs.
D'ailleurs, l'ensemble des immeubles occupés illégalement ont été évacués par la force par les services de sécurité. Deux personnes téméraires, pères de famille de leur état, ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt lors de l'opération de délogement. Une dizaine de blessés ont été aussi dénombrés.
Selon notre interlocuteur, les rangs des services de sécurité ont été renforcés ces dernières 48 heures pour mener à bien cette opération. Toutefois, le même élu a reconnu que les revendications des manifestants, qui ont enclenché un vaste mouvement de protestation ces derniers jours, sont amplement légitimes.
Seulement, les actes de violence sont condamnables à plus d'un titre. Selon lui, il y a trois raisons principales à cet embrasement. L'instabilité de l'APC, la crise du logement et le fort taux de chômage qui gagne des franges entières de la population locale.
D'abord, les mesures prises au lendemain des émeutes du mois de janvier, à savoir la prise de contact avec les comités de quartier de la ville et des villages de la commune, sont jugées très insuffisantes, de l'avis même des élus locaux. Devant l'ampleur des manifestations et de la pression de la population locale, qui exige des solutions à leurs problèmes, le premier magistrat d'Akbou, élu sur une liste d'indépendants, a jeté l'éponge jeudi, même si officiellement il a justifié son départ par des raisons de santé.
L'APC est gérée temporairement par M. Iskouren, un élu FLN. «On a l'impression que les élus ont abandonné la population. On est livrés à nous-mêmes», regrette un étudiant en chômage d'Akbou. Pour rappel, il est utile de signaler que la commune d'Akbou, qui compte à elle seule plus de 60 000 habitants, est gérée par 11 élus locaux, 4 indépendants, 2 FFS, 2 RND, 2 FLN et 1 RCD.
Aux reproches faits aux élus indépendants d'être des partisans du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), l'élu rejette en bloc ces accusations. «Certes, le MAK compte plusieurs militants à Akbou, à cause de ses liens familiaux dans la région, mais nous sommes des élus indépendants au sens propre du terme», insiste-t-il. Il a ajouté que la crise de logement est vraiment latente à Akbou. Il existe plusieurs sites d'habitations précaires et de bidonvilles.
C'est la face cachée de la ville. L'opération de recasement est en cours. Elle prendra du temps. Ce qui a poussé les familles mal logées à sortir dans la rue. 55 familles vivent dans des conditions précaires au site Python et 35 autres au quartier Boumichache. Leur recasement est en cours, dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire.
Une centaines de familles vivent aussi dans la misère totale et dans l'insalubrité dans les bidonvilles du site Le stade, en plus de 180 familles dans l'ancien quartier GMS, des demeures coloniales gagnées par la vétusté et menaçant ruine, ceci sans compter les habitations précaires éparses et éparpillées un peu partout dans la commune. Concernant le taux de chômage, les élus d'Akbou signalent, vu l'inexistence de statistiques officielles, qu'il frise les 40% dans la commune. Des milliers de jeunes, dont la majorité sont diplômés, se morfondent dans un chômage endémique. De ce fait, les fléaux sociaux ont trouvé un terrain propice.
Autant de raisons qui poussent les jeunes à se révolter, expliquent les élus et autres responsables locaux d'Akbou que nous avons rencontrés. Ils citent d'autres problèmes, secondaires, tels que l'hibernation du mouvement associatif, le manque d'infrastructures sportives...
Par ailleurs, mercredi après-midi, le calme régnait dans toute la ville d'Akbou qui a retrouvé sa sérénité d'antan. Des grappes de citoyens se forment au centre-ville et discutent encore sur les troubles qui ont secoué leur ville depuis plusieurs jours. Les traces de pneus brûlés et des graffitis hostiles à l'administration locale ornent les murs de la ville.


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