Hier, huit jours après le séisme du 11 mars, le plus fort jamais enregistré au Japon (nord-est) et l'énorme tsunami qui l'a suivi, le bilan s'est alourdi à 7348 morts et 10 947 disparus. Au total, 4289 morts ont été enregistrés dans la préfecture de Miyagi, la région la plus touchée par le séisme, 2356 dans la préfecture d'Iwate et 647 dans la préfecture de Fukishima, selon le nouveau bilan donné la police nationale japonaise. Cette source a précisé qu'au total, 4253 personnes étaient portées disparues à Iwate, 4427 à Fukishima et 2252 à Miyagi. Outre les pertes humaines, le séisme de magnitude 9, le plus violent depuis 140 ans au Japon, a causé d'énormes dégâts matériels dans plusieurs régions du pays et des explosions dans des centrales nucléaires. 850 000 foyers sont toujours privés d'électricité dans le nord du pays alors que les températures sont hivernales. Le gouvernement avait mis en garde jeudi contre un risque de vaste panne d'électricité à Tokyo. Cette menace a finalement été écartée car la consommation d'électricité n'a pas augmenté. Devant la menace d'un accident nucléaire majeur, la plupart des ambassades ont recommandé à leurs ressortissants de s'éloigner de la zone pour se replier vers le sud, dans la région d'Osaka, ou bien de quitter le Japon. Les autorités nippones n'ont pour l'instant établi un périmètre de sécurité que de 30 km, et le gouvernement a affirmé mercredi que les radiations au-delà de la zone d'exclusion des 20 km «ne posent pas de danger immédiat pour la santé». Par précaution, 10 000 personnes de la préfecture de Fukushima seront soumises à des tests de radioactivité dans 26 centres d'examen. Le gouvernement japonais déploie actuellement des efforts dans tous les domaines pour éviter le pire à la centrale nucléaire Fukushima N°1, sérieusement touchée par le séisme. Hier, l'unité anti-désastre de la réfecture de Fukushima a tenu une réunion à environ 70 km de la centrale nucléaire, sur l'impact de la fuite radioactive et les solutions d'urgence pour abriter les réfugiés. Entre 200 et 300 membres des Forces d'auto-défense, des pompiers, de la police et de l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power Co. (Tepco), travaillent actuellement près du réacteur N°1 du complexe de la centrale Fukushima N°1. Des responsables de l'Agence de la sûreté nucléaire et industrielle sont en train de discuter des plans d'urgence en cas d'une éventuelle fusion du cœur de la centrale, suite à l'annonce de l'élévation de la crise au niveau 5 sur l'échelle internationale reconnue, qui en compte 7. La Chine, la Russie et jusqu'en Californie, au-delà du Pacifique, tous ces pays suivent avec une extrême attention la direction des vents. L'Union européenne a recommandé aux Etats de procéder à des contrôles de radioactivité des aliments importés du Japon.