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Les vrais objectifs de Nicolas Sarkozy
Intervention militaire de la France en Libye
Publié dans Le Temps d'Algérie le 20 - 03 - 2011

Le célèbre comédien français Coluche s'était porté candidat, le temps d'un sketch, aux élections présidentielles françaises de 1981, face à François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing.
Son programme ? «Donner sa gloire à l'armée française !», une armée capitularde face aux Allemands, vaincue en Indochine et humiliée en Algérie où elle s'était distinguée par la torture et les massacres à grande échelle.
«D'accord mais comment?», l'interroge un confrère au cours d'une conférence de presse pour la course à l'Elysée. «En faisant la guerre à l'Albanie, le plus petit pays d'Europe, la victoire est dans la poche !», répond le comédien.
Comme dirait Marine Le Pen, pour des raisons tout aussi électoralistes après le dernier sondage qui la donne devant Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2012, l'armée française est aujourd'hui «dispersée», entre la Bosnie, l'Afghanistan, la Côte d'Ivoire et le Rwanda où elle est intervenue, en 2005, pour les mêmes motifs invoqués, aujourd'hui, dans le cas de la Libye.
Sa défaite face aux talibans est l'une des principales causes de la chute de l'actuel président français dans tous les sondages. Il faut donc chercher une petite victoire ailleurs.
La puissance militaire la plus alliée des dictatures les plus les barbares en Afrique et des régimes les plus corrompus du monde arabe affirme vouloir voler au secours de l'insurrection populaire libyenne, après avoir proposé à Ben Ali de le faire profiter du «savoir-faire de la police française» en pleine révolte populaire tunisienne. Ça part toujours d'un bon sentiment : «Sauver les populations civiles» ou «faire respecter les droits de l'homme».
Pas la moindre initiative, française ou occidentale, auprès du Conseil de sécurité pour protéger les populations de Ghaza, en 2009, contre les bombardements israéliens. En Occident, on sait donner toujours un visage à l'ennemi, pour justifier l'intervention militaire directe dans un pays arabe. La campagne de Suez de 1956 (franco-britannique !) est dirigée contre Nasser et non contre l'Egypte, celle du Golfe en 1991 l'est contre Saddam Hussein et non l'Irak (les franco-britanniques sont encore là), et les frappes aériennes de 2011, toujours les franco-britanniques en tête, c'est contre Kadhafi et non la Libye !
En bon porte-parole des «alliés», la «presse libre» joue parfaitement le jeu de cette mise en scène. Sauver le processus démocratique en Libye avec le concours des armées des monarchies autocratiques du Golfe dont les blindés ont envahi Manama pour mater les manifestations pour le changement de système,
c'est là que Nicolas Sarkozy, ses pairs et ses médias aux ordres, deviennent suspects. L'invasion saoudienne à Bahreïn «est légale puisqu'elle entre dans le cadre de l'accord de défense des pays membres du Conseil de coopération des pays du Golfe», a soutenu à Beyrouth jeudi la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez. «Trini tiene mucha cara !» (Trinidad a du culot), lâche un journal espagnol.
Dans cette affaire, ni Sarkozy, ni Zapatero, ni la Ligue arabe – l'alibi occidental – n'ont pas un visage net. Les pays du Golfe, c'est du domaine public, ont de vieux comptes à régler avec le tombeur de la monarchie d'Idriss 1er, alors que Amr Moussa ne désespère pas d'être le futur président égyptien, avec les bonnes grâces des barons du pétrole et des marchands de canons occidentaux.
Nicolas Sarkozy – inutile de rentrer dans les détails – a de bonnes raisons, profondes, d'en vouloir à Kadhafi, lequel, d'ailleurs, le lui rend bien, à sa manière. Il a, en plus, ses propres ambitions immédiates dans l'affaire libyenne. Le fiasco de Michelle Alliot-Marie, ce n'est pas bon pour sa carrière à l'Elysée. A une année seulement de la course à la présidentielle,
Nicolas Sarkozy est dans le creux de la vague. Il a fait appel à un baron de la diplomatie, Alain Juppé, lequel a proposé de faire appel à l'armée française. La recette Coluche semble, apparemment, marcher pour lui. Tout le monde lui tire chapeau. Il remonte dans les sondages à la manière du prix du baril. Comme pour les Etats-Unis en Irak, la France pourra se servir à la pompe en Libye.


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