Après plusieurs renvois, le procès de l'affaire de détournement de 12 milliards DA de l'agence Badr de Birkhadem a été ouvert mercredi par la chambre correctionnelle près la cour d'Alger. 9 cadres de la Badr et du groupe Digimex, client de la banque qui a bénéficié des fonds détournés, sont impliqués dans l'affaire de détournement en 2005 d'une somme de 12 milliards DA. Il faut rappeler qu'en 2006, le tribunal de première instance de Bir Mourad Raïs avait condamné les 9 inculpés à des peines allant de 2 à 10 ans de prison ferme. Les accusés ont fait appel à la cour d'Alger qui avait prononcé les mêmes verdicts que le tribunal. Les accusés ont fait l'objet d'un pourvoi en cassation devant la Cour suprême qui a décidé de renvoyer l'affaire devant la même cour. Selon l'arrêt de renvoi, les services de sécurité avaient reçu une plainte de la direction de la Badr sur l'existence d'opérations «douteuses» au niveau de l'agence de Birkhadem et de la direction générale au profit du groupe Digimex et ses trois sociétés spécialisées, selon le groupe, dans l'importation et l'exportation des céréales. Lors de l'audience qui s'est tenue durant toute la journée de mercredi et après des longues plaidoiries, le procureur de la République près la cour d'Alger a requis des peines allant de 2 à 7 ans de prison ferme contre les neuf cadres de la Badr et du groupe Digimex. A noter que le parquet a requis la peine de 7 ans de prison ferme contre B. H., directeur régional de la Badr, B. L., chargé de la compensation à la Badr, S. M., directeur adjoint de l'agence de Birkhadem et Z. Y., gérant du groupe Digimex. Concernant les peines de 2 ans de prison ferme, elles ont été requises contre les cinq autres accusés, O. A., chef de service caisse à l'agence de Birkhadem, Z. R., B. M., G. B., et B. R., propriétaires de sociétés fictives. La cour doit rendre son jugement le 22 juin.