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Mohamed Tahar Chaâlal, DG de l'ANEM : «Désormais on contrôlera les tests de recrutement»
Il affirme que la transparence est le credo de l'agence
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 07 - 2011

Rencontré en marge de sa visite à Ouargla, le directeur général de l'Anem, Mohamed Tahar Châalal, a bien voulu nous accorder cet entretien dans lequel il revient sur la problématique de l'emploi dans cette wilaya et promet aux chômeurs qui sont prêts à rééditer les émeutes de 2004 et de 2006 s'il n'y a pas un changement dans les meilleurs délais.
Une enquête a été ouverte à propos du dossier de l'emploi, nous a-t-il assurés, affirmant que des mesures qui s'imposent vont être prises.
Le Temps d'Algérie : Vous avez effectué une visite de travail et d'inspection au niveau de Ouargla. Concrètement, quel constat pouvez-vous dresser sur le dossier épineux de l'emploi ?
Mohamed Tahar Châalal : J'ai tenu à faire le déplacement vers la wilaya de Ouargla par route. J'ai commencé par visiter Djelfa, Laghouat et Hassi r'mel, Grara et Ghardaïa et je suis donc arrivé en fin de journée à Ouargla où j'ai passé la nuit.
Dès le lendemain, j'ai commencé à travailler. L'objectif de ma mission est de prendre en charge les préoccupations des citoyens. Comme vous le savez, le ministre avait reçu une délégation de citoyens de Hassi Messaoud, venue lui exposer ses préoccupations et son mécontentement en ce qui concerne la prise en charge de la question de l'emploi au niveau local. Mais, avouons-le, pour prendre en charge cette question, il faut l'intervention de beaucoup de secteurs, pas uniquement celui de l'emploi et de la sécurité sociale.
La question de l'emploi est horizontale et concerne tous les acteurs qui peuvent intervenir d'une manière ou d'une autre. En ce qui nous concerne, nous allons prendre nos responsabilités. Je suis ici à Ouargla pour réorganiser les services en procédant à l'ouverture de 5 nouvelles agences au niveau de la wilaya. Ce sont celles de Rouissat, Taybet, Sidi Khouiled, H'djira et Hassi Messaoud.
J'ai visité toutes ces agences et durant mes visites, j'ai rencontré les demandeurs d'emploi et de simples citoyens qui m'ont fait part de leurs préoccupations et de leurs difficultés. Il y a un certain nombre de difficultés en relation avec l'activité de l'Anem au niveau local et on va les prendre en charge. Il y a aussi d'autres problèmes liés au comportement des entreprises au niveau du bassin de Hassi Messaoud.
A cet effet, des dispositions vont être prises au niveau de notre département ministériel, notamment des inspections au niveau de ces entreprises. Les demandeurs d'emploi nous ont fait état de transgression de la loi 04-19 par nombre d'entreprises qui ne passent pas, dans le cadre de leurs recrutements, par l'Anem. Elles recrutent aussi pour
des postes pour lesquels il y a de la demande, donc les gens de Ouargla peuvent aisément y postuler. D'autre part, au niveau de l'Anem, nous allons procéder à la formation du personnel et terminer l'informatisation de notre système pour parvenir à plus de transparence. Je rejoins le citoyen dans ses préoccupations légitimes.
Justement, à propos des offres d'emploi, on nous a affirmé ici qu'il y a magouille en la matière…
Je ne peux ni infirmer ni confirmer pour l'heure ces accusations, mais une chose est sûre, nous allons mettre les mécanismes qu'il faut pour qu'il y ait plus de transparence. Les offres aujourd'hui d'ailleurs sont faites par le biais de la radio locale de Ouargla, mais j'estime que ce n'est pas suffisant. Nous allons même peut-être vers la diffusion des offres par le biais de l'Internet.
Les défenseurs des chômeurs ont évoqué cette dernière possibilité.
J'insiste encore une fois, nous n'avons pas peur de la transparence. Au contraire. Mais pour aboutir à cette transparence, il faut mettre les moyens et c'est ce que nous sommes en train de faire en mettant en place tous les équipements nécessaires à la diffusion de l'information liée à l'offre mais aussi celle liée à la demande dans la mesure où les demandeurs, qui seront installés seront désormais informés à travers un code via internet.
La transparence, c'est notre credo. Nous n'avons rien à cacher. Dès mon retour sur Alger, je chargerai une équipe qui va revenir ici à Ouargla pour s'occuper de deux axes, à savoir l'informatisation et la réorganisation des services. Le nouveau directeur régional que je viens d'installer sera également chargé de cette réorganisation.
Nous voulons qu'il y ait une justice sociale dans la répartition des offres d'emploi, mais nous conseillons en parallèle aux demandeurs d'emploi, qui ont des difficultés d'employabilité en ne disposant pas de capacités managériales, de faire des formations. Il faut qu'ils s'adaptent au marché de l'emploi et, à défaut, accepter les offres qu'on leur fait.
Mais nos interlocuteurs, que vous avez vous-mêmes rencontrés, affirment que les offres existent pour les emplois réservés aux sans-diplômes, comme aide-opérateur, par exemple ou agent polyvalent, mais au niveau de l'Anem, on leur cache ces offres. Ils évoquent aussi des conditions dissuasives lors des tests de recrutement.
Pour les conditions dissuasives, je vous révèle que l'Anem, et ça c'est une nouveauté, assistera désormais aux tests de recrutement pour bannir l'injustice. Mais à la lumière de ce qui se fait aujourd'hui, nous ne pouvons pas nous prononcer sur tel ou tel trafic.
Nous sommes une administration et nous avons engagé une enquête qui est toujours en cours pour identifier les goulots d'étranglement, voir là où ça ne va pas et agir en toute transparence. À la fin de la mission qui sera envoyée à partir d'Alger, je pense qu'on y verra beaucoup plus clair.
Les citoyens n'ont pas rencontré le directeur de l'agence locale de l'Anem depuis 3 mois. Ce n'est qu'après protestation au niveau de la direction de wilaya qu'il a osé rencontrer les citoyens qui l'accusaient de fuite en avant et réclamaient sa démission.
M. Djendli a effectivement déposé sa démission sur laquelle nous n'avons pas encore statué. L'enquête que nous menons va nous permettre d'identifier les causes et les raisons qui font que les citoyens nous expriment des préoccupations tout à fait valables. C'est tout de même un travail de longue haleine qui nous attend en la matière.
Une virée dans les bureaux de main-d'œuvre et d'agences locales nous a permis de constater que les conditions d'accueil du citoyen sont déplorables, voire inexistantes.
Ces bureaux de main-d'œuvre vont disparaître pour être remplacés, avant la rentrée sociale, par des agences dont les chantiers sont lancés et qui vont répondre aux normes.
Dès mon arrivée à Rouissat, j'ai constaté en effet qu'il n'existe ni conditions de travail ni conditions d'accueil. A travers ces agences, nous allons améliorer les conditions d'accueil pour le citoyen et les conditions de travail pour nos cadres et agents. Les anciens bureaux sont affectés par les communes et ne répondent pas aux normes élémentaires.

Un dernier mot, que promettez-vous aux demandeurs d'emploi de Ouargla pour les rassurer ?
Je promets que des changements auront lieu dans les meilleurs délais au niveau de l'Anem.


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