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La bataille pour la prise de Syrte sera longue
Libye
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 08 - 2011

Les rebelles libyens convergeaient hier vers la ville de Syrte dans l'espoir de donner le coup de grâce au colonel Mouammar Kadhafi, mais sans être certains de le trouver une fois sur place. On ignore toujours où se trouve le Guide, qui peut également se cacher à Tripoli malgré sa chute entre les mains des insurgés. L'avancée des rebelles vers Syrte est soutenue par les frappes aériennes de l'Otan.
«Nous faisons très attention à ce qui se passe à Syrte car nous savons qu'il subsiste là-bas des restes du régime», a dit un porte-parole à Bruxelles. Sur le terrain, les insurgés se rapprochent et espèrent prendre cette ville d'ici dix jours si les partisans de Kadhafi ne capitulent pas. Un commandant rebelle a dit que ses hommes étaient à moins de 100 km à l'est de Syrte et un autre commandant a dit à Reuters que la ligne de front occidentale était à 30 km de la ville.
L'ancien maître de Tripoli est né à Syrte et, après son coup d'Etat de 1969, a transformé ce tranquille village de pêcheurs en un important centre de pouvoir, aujourd'hui peuplé de 100 000 habitants. Il est relativement soutenu dans cette ville. Qu'il ait choisi ou non de s'y retirer, la prise de Syrte serait un pas important pour les rebelles, stratégiquement et symboliquement.
«Maintenant, nous avons juste besoin de trouver Kadhafi», a dit Djamal Tunalli, commandant rebelle à Misrata, à Reuters. «Je pense qu'il se cache toujours sous Bab Al Aziziah, comme un rat», a-t-il dit en référence au complexe fortifié de Kadhafi, pris mardi par les insurgés. Sur le front oriental, les rebelles étaient dimanche soir à sept kilomètres au-delà de Bin Djaouad et contrôlaient le carrefour de Naoufalia.
«Nous avançons lentement», a affirmé Mohammad Zaouaoui, porte-parole des rebelles. «Nous voulons donner plus de temps aux négociations, pour donner la chance à ceux qui tentent de persuader les habitants de Syrte de se rendre et d'ouvrir leur ville», a-t-il ajouté.
L'horreur des derniers jours du régime à Tripoli
A Tripoli, le Conseil national de transition (CNT) tente de raffermir son emprise sur la ville après des journées de confusion et de résistance des partisans de Kadhafi. Des explosions et quelques coups de feu pouvaient encore être entendus dans la nuit de dimanche à lundi. L'odeur des corps en décomposition et des poubelles brûlées flotte encore dans la ville et il est difficile de s'alimenter.
Mais la guerre continuera jusqu'à ce que Kadhafi soit tué ou capturé, assurent les responsables du CNT. Ils insistent sur le fait que le «Guide», ainsi que son fils Seïf Al Islam et le chef des services de renseignements, devront être jugés en Libye, bien qu'ils soient recherchés par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité.
«Nous n'avons pas négocié lorsque nous étions faibles et nous ne négocierons pas maintenant que nous avons libéré toute la Libye», a dit Mahmoud Chammam, ministre de l'Information du CNT, lors d'une conférence de presse. Après la prise de la capitale, le CNT tente de rétablir les services de base et de faire redémarrer l'économie, fondée sur le pétrole.
Des responsables ont en effet annoncé dimanche qu'un gazoduc important vers la Sicile avait été réparé et que les exportations pourraient reprendre d'ici la fin du mois de septembre. De plus, à l'Ouest, la Tunisie a rouvert un poste-frontière crucial pour le ravitaillement du pays. Le CNT s'est également fixé pour mission d'empêcher les représailles des rebelles contre les anciens partisans de Mouammar Kadhafi.
De nombreux cadavres ont été retrouvés ce week-end et les soupçons d'exécutions sommaires concernent les deux camps. S'agissant des exécutions, l'organisation Human Rights Watch (HRW) soupçonne, dans un communiqué publié hier, la brigade placée sous le commandement de Khamis Kadhafi, un des fils du colonel, d'avoir été responsable de l'exécution sommaire, le 23 août, de 45 détenus dans un entrepôt.
L'entrepôt, qui servait de prison, a été incendié sans qu'on connaisse au juste l'origine du sinistre. Depuis la fuite de Kadhafi de la capitale, avant qu'elle tombe sous les mains de l'opposition, il apparaît que de nombreuses tueries de ce genre ont été commises peu avant l'entrée des insurgés dans la ville. Les représentants de HRW se sont rendus samedi à l'entrepôt où ils ont constaté la présence de 45 corps carbonisés, dans le quartier Khalida Ferdjane à Salaheddine, au sud de la capitale, près de la base militaire de Yarmouk.
«Malheureusement, ce n'est pas le premier rapport lugubre concernant ce qui apparaît comme l'exécution sommaire de détenus dans les derniers jours où le régime Kadhafi contrôlait Tripoli», déclare la directrice de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. «Ces meurtres impitoyables ont eu lieu en plein Ramadhan, et ceux qui les ont commis seront traduits devant la justice et punis», a-t-elle ajouté. HRW dit avoir appris d'un survivant que les gardiens de l'entrepôt avaient lu les noms de 153 détenus lors de l'appel le jour où le massacre a été commis.
Ce survivant estime qu'une vingtaine de prisonniers ont réussi à s'échapper et que 125 des 153 détenus étaient des civils. Un bâtiment du complexe porte l'inscription «32e brigade», celle-là même qui est sous les ordres de Khamis Kadhafi. Selon le survivant, le soir du 23 août, des gardiens qui se trouvaient sur le toit ont ouvert le feu sur les détenus, tandis qu'un autre lançait, par l'entrée, plusieurs grenades. L'homme a pu s'échapper au moment où les gardiens rechargeaient leurs armes.
Kadhafi toujours dangereux
Le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil, affirme que le colonel représente toujours «un danger» et appelle la coalition internationale à continuer de soutenir les nouveaux maîtres de la Libye. «C'est pourquoi nous appelons la coalition à poursuivre son soutien», a-t-il ajouté à l'ouverture, à Doha, d'une réunion des chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye.
Il a rendu un hommage à l'Otan pour le rôle déterminant joué par cette instance aux côtés de la rébellion. Pour sa part, l'amiral américain Samuel Locklear, commandant des forces de l'Otan à Naples, d'où est coordonnée l'opération en Libye, a affirmé que le mandat de l'ONU courait jusqu'au 27 septembre. «Le rôle futur de l'Otan sera clarifié à l'avenir», a-t-il estimé.
Une quinzaine de pays, dont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Italie, participent à la réunion des chefs d'état-major à Doha pour faire le point sur la situation militaire et sécuritaire en Libye, où les insurgés ont conforté leur contrôle sur la capitale et poursuivent leur progression vers Syrte, dernier bastion de Mouammar Kadhafi.


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