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«La volonté pour une réforme politique existe depuis 1988»
Mohamed Gahche, député à l'APN au Temps d'Algérie :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 09 - 2011

Les avants-projets de lois concernés par les réformes sont au niveau du Parlement en prévision du lancement des débats en plénière pour débat et amendement.
Dans cet entretien, Mohamed Gahche, député de la communauté nationale établi à l'étranger, représentant l'Océanie, l'Amérique et l'Asie, revient sur les principaux textes et donne son opinion sur les réformes politiques engagées en Algérie.
Quel est le rôle de la députation de la communauté vivant à l'étranger ?
Le député représentant la communauté nationale installée à l'étranger a un double rôle. Il établit un lien entre le pays et cette communauté vivant partout dans le monde, il s'enquière de ses préoccupations ainsi que celles de sa famille vivant en Algérie.
Il faut savoir que l'Algérie est parmi les rares pays à avoir une députation pour sa communauté à l'étranger estimée officiellement à près de 2 millions de résidents mais le chiffre est bel et bien beaucoup plus élevé que cela. Aujourd'hui, l'Algérie est le plus grand pays en Afrique, après la division du Soudan, et nous avons acquis une grande expérience en la matière, alors pourquoi notre pays ne devient pas leader de la députation au niveau international.
Il y a plusieurs exemples que je peux vous citer dans ce contexte. La France, qui a deux millions d'émigrés à l'étranger, est en train d'organiser la députation pour cette communauté. Le Liban veut faire de même et veut profiter de l'expérience de l'Algérie.
C'est dans ce cadre que j'ai été invité récemment dans ce pays pour participer à des travaux traitant des mécanismes et des possibilités de l'ouverture de postes de députés à l'assemblée pour leur communauté dans le monde estimée à 7 millions de Libanais. Le Maroc travaille sur cette option et s'organise pour introduire bientôt ce type de représentativité politique de ces citoyens émigrés.
Mais votre rôle consiste à faire quoi exactement ?
Comme chaque député, nous participons à l'élaboration des lois en introduisant des amendements, proposant des solutions aux problèmes posés et en faisant de la critique constructive. J'effectue des visites dans les territoires que je représente pour discuter avec les Algériens établis dans ces pays et connaître leurs préoccupations. J'ai été récemment au Canada et dans plusieurs Etats des Etats-Unis.
Auparavant, j'ai effectuée un voyage en Indonésie, en Malaisie, en Australie, en Chine et en Thaïlande où j'ai pris contact avec les Algériens établis dans ces pays et connaître de près leur vie et leurs aspirations. J'ai été également dans plusieurs régions de l'Algérie profonde pour m'enquérir des conditions de vie des familles de nos ressortissants établis à l'étranger. Eux aussi ont leurs préoccupations que je suis tenu, en tant député, d'écouter et de transmettre ou résoudre dans le cadre du possible.

Quels sont les problèmes posés ?
Les problèmes sont les mêmes partout. Les gens veulent investir mais ne savent pas comment et à qui s'adresser. Je fournis les informations sur la relance des dispositifs de l'Ansej, l'Angem et la Cnac ainsi que l'Andi qui sont, à mon avis, une nécessité pour le pays vu que la PME est la colonne vertébrale de l'économie de tous les pays développés.
J'ai été dans de petits patelins où on sent le manque d'investissement dans le domaine du tourisme en dépit de l'existence des potentialités. La bureaucratie est largement dénoncée que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays vu qu'elle constitue le principal blocage.
Que pensez-vous de l'application des réformes politiques engagées en Algérie ?
L'idée de la conduite des réformes politiques qui touchent à plusieurs aspects de l'organisation des institutions étatiques et acteurs animant la scène politique est indispensable. Il est aujourd'hui nécessaire d'accélérer le processus d'application de ces réformes favorisant l'ouverture politique, la liberté, la transparence et la démocratie. La conjoncture est favorable, le moment est bien choisi vu que l'Algérie fêtera, dans quelques mois, sa 50e année d'indépendance.
La réforme politique est nécessaire surtout que la volonté pour franchir ce pas grandiose existe depuis 1988 date à laquelle il y a eu les premiers jalons de l'ouverture dans tous les domaines. Aujourd'hui, nous sommes appelés à travailler pour la concrétisation de cette volonté et la construction d'une démocratie saine et pérenne.
Vous avez pris connaissance du contenu des textes de lois, quel est votre appréciation ?
En ce qui concerne la loi électorale, je trouve que le système de tête de liste n'est pas approprié. Il est plutôt préférable d'opter pour le vote par liste en laissant le choix des candidats au parti qui assume cette tâche sans aucune discrimination.
Il est aussi très important de réhabiliter le rôle de la justice lors des rendez-vous électoraux pour garantir la crédibilité et la transparence des scrutins surtout que l'Algérie a le statut de membre ordinaire à l'Union internationale des juges, ce qui lui donne le droit de s'exprimer sur divers sujets ayant trait aux droits de l'homme et de justice. J'insiste aussi sur la nécessité, pour chaque élu,
de rester en contact permanent avec sa circonscription administrative que ce soit par la présence physique, ou par le courrier simple ou électronique afin d'informer les citoyens sur ce qui se fait dans son institution et préserver la relation de confiance entre l'élu et sa communauté. C'est aussi le meilleur moyen de rapprocher le citoyen de l'administration.
Ça donne la crédibilité au député, au P/APW, au maire au niveau interne, et aux ambassadeurs et aux consuls au niveau international. Pour ce qui est de la représentativité de la femme dans les assemblées élues, la loi fixe un taux de 30% de femmes sur la liste des candidats. J'estime que c'est une avancée considérable en la matière puisque la moyenne dans le monde est de 19,2% et elle est de 17,4% aux Etats-Unis.
Selon un simple calcul que j'ai effectué, l'application de l'actuelle loi organique obligeant aussi le placement de la candidate en deuxième position nous donnera plus de 50% de femmes dans les assemblées. Mais il y a problème d'application de cette loi puisque la question qui se pose est de savoir si nous avons suffisamment de femmes qui s'intéressent à la politique ou qui sont déjà initiées à ce travail pour pouvoir exercer leur mission. Les traditions et coutumes de notre pays sont aussi défavorables à l'épanouissement politiques de la femme d'où sa maigre présence dans les instances locales des partis.
A ce propos, les partis politique doivent mener un travail de sensibilisation et de mobilisation à l'égard des femmes pour les impliquer davantage dans l'environnement politique. En ce qui concerne la loi sur l'incompatibilité avec le mandat parlementaire, le seul inconvénient objectif selon lequel on interdit le cumul de fonction c'est l'influence du poste d'élu sur la deuxième fonction.
Il ne faut en aucun cas que l'immunité parlementaire soit utilisée contre les intérêts nationaux et ceux du peuple. La seule nouveauté évoquée dans le nouveau code de wilaya c'est la décentralisation de l'administration et l'autonomie financière de la wilaya.
Le texte élargit les prérogatives des élus de l'APW dont le rôle doit être plus efficace en termes de réponse aux préoccupations des citoyens. L'ouverture de l'audiovisuel au secteur privé est une démarche historique pour l'ancrage de la liberté de l'expression. Mais il faut veiller à ce que les chaînes TV et radios privées soient conçues selon les standards internationaux, s'investissent dans la professionnalisation de la profession et la défense des intérêts de la nation.
Entretien réalisé par Nouria Bourihane


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