M. Aboudjerra Soltani, président de HMS, a annoncé samedi à Bordj Bou Arreridj que son parti a lancé une initiative pour créer un « front national contre la fraude » .Il a précisé qu'il a envoyé le document expliquant cette initiative à tous les autres partis agréés en Algérie. Il a en outre appelé l'administration à cesser d'utiliser ce moyen qui ne peut que « provoquer des catastrophes en Algérie ». Il a reconnu que son parti a « fermé les yeux sur cette pratique pour assurer la stabilité de l'Algérie ». Mais le contexte marqué par « l'état d'urgence qui a donné naissance à une démocratie incomplète a changé », estime M Soltani. Au cours de la conférence de presse qu'il a animée en marge du séminaire régional des élus du parti tenu dans la capitale des Bibans, M Soltani a déclaré que les « soi disant privilèges que HMS a eu lui ont été donnés par le peuple algérien et non pas par les autres partis » avant de rappeler le « lourd tribut payé par son mouvement qui a refusé la politique du siège vide pour celle de la participation ». Le président du mouvement a renouvelé ses critiques contre l'alliance présidentielle qui doit être promue en « partenariat politique », a-t-il dit. Mais il a réfuté le lien entre cette exigence et les révolutions arabes. « Cela fait quatre ans que demandons d'avoir les mêmes droits et devoirs que le FLN et le RND », a-t-il indiqué. S'il a indiqué qu'il est trop tôt pour parler d'alliance avec les autres partis islamistes, M. Soltani a reconnu que le débat est « ouvert ». Mais le « contexte actuel commande aux membres de ce courant de s'allier » a-t-il noté. « Les révolutions arabes ont montré que les peuples arabes veulent être gouvernés par des islamistes », a affirmé M Soltani. Rappelons que le président du HMS a critiqué les réformes engagées par le Président de la République qui ne répondent pas selon lui aux « attentes du peuple ». « Il ne suffit pas d'accorder une plus grande liberté pour la presse, d'octroyer 30 pour cent de sièges aux femmes ou agréer plus de partis pour changer la situation du pays », a précisé M. Soltani qui a exigé des réformes profondes et globales qui tiennent compte, selon lui, des revendications politiques, économiques et sociales de toutes les catégories de la population.