Les matières premières ont mal commencé l'année 2012, à l'exception du pétrole et des métaux précieux, les prix sont restés orientés à la baisse, une spirale alimentée par le cours élevé du dollar et les difficultés de la zone euro. Les prix du pétrole ont fini la semaine sur une note haussière, dans un marché toujours ébranlé par le net renchérissement du dollar les inquiétudes en zone euro et les tensions persistantes autour de l'Iran. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février grimpait à 112,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres contre 107,79 dollars une semaine plus tôt. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance montait à 101,21 dollars contre 99,92 dollars le vendredi précédent. Les cours du SUCRE restent rivés à des niveaux planchers. Après avoir abandonné l'an dernier 22% à Londres et 26% à New York, ils ont encore cédé un peu de terrain durant la semaine, passant jeudi sous le seuil des 600 dollars la tonne à Londres, avant de se ressaisir légèrement vendredi. Ils sont désormais victimes d'une triple conjonction défavorable: fermeté du dollar, météo pluvieuse propice à une grosse récolte au Brésil, et "rumeurs sur des importations européennes de sucre en baisse". Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 606,80 dollars vendredi contre 603,20 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mars cotait 23,36 cents contre 23,22 cents une semaine plus tôt. Le prix du CAFE échangé à Londres a atteint vendredi un plus bas depuis novembre 2010, à 1.745 dollars la tonne, lui aussi lourdement pénalisé par la vigueur du dollar. L'effet de change et un environnement économique globalement déprimé ont ainsi largement compensé des indications sur une baisse des exportations alors que la demande reste vigoureuse de la part des pays émergents. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait 1.755 dollars vendredi contre 1.806 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en mars cotait 219,30 cents contre 225,80 cents la semaine précédente. Après avoir enregistré une chute de 30% l'an dernier, les prix du CACAO ont poursuivi leur glissade. Ils sont pénalisés à la fois par une offre africaine trop abondante et les difficultés de la zone euro qui font grimper le billet vert et handicapent les achats de la part des investisseurs munis d'autres devises. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1.329 livres vendredi contre 1.355 livres la semaine précédente. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour la même échéance valait 2.021 dollars la tonne contre 2.076 dollars sept jours auparavant. Les prix du maïs, du soja et du blé continuent d'évoluer à Chicago au gré des prévisions météorologiques en Argentine et au Brésil, où le temps très sec pourrait pousser les autorités américaines à abaisser leurs prévisions de production mondiale la semaine prochaine. Le boisseau de blé à échéance mars s'est établi à 6,2475 dollars, contre 6,5275 dollars sept jours plus tôt. Il a chuté de 4,3% sur la semaine. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars a fini à valait 6,4350 dollars contre 6,4650 dollars une semaine plus tôt sur le Chicago Board of Trade, soit une petite baisse de 0,5% en quatre séances. Le contrat sur le boisseau de soja pour livraison en mars a terminé à 11,9650 dollars contre 12,0775 dollars, perdant 0,9% sur la semaine. Le prix de l'or a vigoureusement rebondi cette semaine, retrouvant un peu de son lustre de valeur refuge traditionnelle face au regain d'inquiétudes dans la zone euro, dans un marché également dopé par une robuste demande asiatique. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé vendredi à 1.616,50 dollars, contre 1.574,50 dollars vendredi dernier. L'ARGENT a imité l'or, grimpant de plus de 4% sur la semaine. L'once d'argent a terminé vendredi à 29,40 dollars, contre 28,18 dollars sept jours auparavant. Les prix des métaux industriels échangés au London Metal Exchange (LME) ont tenté de rebondir lors de la première semaine de l'année, pénalisés cependant par un net renforcement du dollar face à un euro sous pression, dans un marché toujours inquiet de la crise européenne. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.485 dollars contre 7.555 dollars le vendredi précédent, l'aluminium valait 2.037 dollars la tonne contre 2.003 dollars, le plomb valait 1.959 dollars la tonne contre 2.007 dollars, l'étain valait 19.650 dollars la tonne contre 18.900 dollars, le nickel valait 18.610 dollars la tonne contre 18.360 dollars et le zinc valait 1.829 dollars la tonne contre 1.857 dollars.
