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La «piste française» n´est pas exclue
Commanditaires de la prise d´otages du consulat algérien de Gao
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 04 - 2012

L´enlèvement jeudi des sept membres du consulat d´Algérie à Gao par un groupe armé n'a pas été revendiqué. En attendant, aucune piste ne devrait être exclue, au regard de la pléthore d´espions occidentaux qui fréquentent la région.
Des indices, et non des moindres, laissent supposer, avec une certaine conviction même, que les auteurs matériels de la prise d´assaut de notre représentation diplomatique est l´œuvre des groupes terroristes qui ont, conjointement occupé une à une, ces derniers jours, Kidal, Tombouctou, Gao et les reste des localités du nord du Mali. Ce qui est visible : les éléments d´Al Qaïda au Maghreb iislamique (Aqmi), commandés par Mokhtar Benmokhtar et Abdelhamid Abou Zeid, qui ont fait alliance avec la branche radicale Ansar Eddine et qui ont brûlé l´emblème national et hissé le drapeau noir salafiste sur la devanture du consulat algérien.
La revendication de cet acte de terrorisme contre une mission diplomatique étrangère dans un pays souverain et la séquestration de son personnel pourraient prendre du temps, en raison de la situation de confusion générale au Mali. Le gouvernement algérien, qui a crée une cellule de crise chargée de suivre cette affaire, s´est mobilisé pour obtenir la libération dans les plus brefs délais des sept otages, en n´excluant aucune piste.
Les motivations
Pour le moment, l´Algérie s´emploie aussi à faire toute la lumière sur les plus que probables complicités locales et étrangères, directes ou indirectes, sur l´agression contre la mission consulaire algérienne à Gao. Elle sait que la junte militaire, auteur du putsch du 22 mars contre le président élu Amadou Toumani Touré, qu´elle a fermement condamné le 22 mars même, a sa part de responsabilité dans cette acte de terrorisme. Mais Alger n´ignore pas non plus que ce pouvoir militaire est dépassé par les événements et n´a pas, objectivement, intérêt à en rajouter à une situation déjà explosive dans la partie nord du pays.
Il serait donc plutôt naïf d´en rejeter la responsabilité sur le seul coup de force du capitaine Asango qui apparaît dans ce scénario comme un simple instrument de déstabilisation politique du Mali. Les vrais responsables, actifs à un degré ou à un autre, de l´accélération des événements politiques et sécuritaires au Mali, dont la prise d´otages des sept diplomates algériens, sont d´abord les artisans de la guerre de Libye, à leur tête la France. Depuis 2011,
des convois d´armes libyennes ont été acheminés au Mali, via le Tchad, avec les complicités des services de renseignements français, intéressés à la création d´un Etat Azaouat indépendant. Le nord du Mali est une région riche en pétrole, selon les études effectuées par des géologues. N´est-ce pas pour ces mêmes raisons énergétiques que la France s´est investie profondément dans la guerre contre le régime de Mouamar Kadhafi.
Les commanditaires
On a entendu, jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, appeler à une action militaire internationale, cette fois sous couvert de l´organisation de la Coopération régionale des pays d´Afrique de l´Ouest, une région sous le contrôle de l´ancien empire colonial de la région. Les Chef d´état-major de ces pays, réunis depuis plusieurs jours à Abidjan, doivent mettre au point un plan d´intervention au Mali dans le seul but de déloger la junte militaire, maintenant que le coup d´Etat, vraisemblablement inspiré par Paris, n´a pas fonctionné. Comme dans le cas de la Libye, la dimension salafiste a été sous-estimée dans le scénario français pour le Mali.
Les arguments servant à légitimer l´intervention étrangère sont affinés. Comme pour la Libye, ces arguments sont «humanitaires», à la différence, cette fois, que la France aura pour mission essentielle, d´assurer la logistique à la coalition militaire composée des pays de l´ensemble francophone de l´Afrique de l´ouest, et non pas d´intervenir directement sur le terrain. Les opérations d´acheminement des armes libyennes vers le nord du Mali font qu´Aqmi est mieux dotée, aujourd´hui, en matériel de guerre des plus sophistiqués que les armées de la région. Ses éléments se sont exercés depuis un an au maniement des Sam russes et des missiles Stringer de même type appartenant à l´armée de Kadhafi.
La criminalisation du paiement des rançons
L´enlisement de cette guerre au Sahel est garanti au regard du rapport de force sur place. La France, ayant échoué dans sa tentative d´aller en guerre en Syrie, aura une meilleure occasion au Sahel. Elle pourra ainsi marquer son camp d´ancien empire colonial par la constitution de son propre front anti-Aqmi avec des partenaires locaux plus expérimentés en guerre ethniques que le Mali (le Sénégal, la Côte d´Ivoire, le Cameroun etc.).
Son objectif de base est double : court-circuiter le commandement militaire en Afrique (Africom) mis en place par les Etats-Unis pour freiner l´avancée d´Al Qaïda au Maghreb, et torpiller, surtout, le «Pacte de Tamanrasset», le front avancé des pays sahélo-sahariens contre Aqmi conduit par l´Algérie. Il est vraisemblable, en définitive, que les services de renseignements français aient donné le coup de pouce qu´il fallait à la prise en otage des sept diplomates algériens pour mettre le gouvernement algérien en difficulté sur la question du paiement des rançons aux terroristes et aux pirates.
Depuis 2009, la diplomatie algérienne s´emploie, en effet, à faire adopter une résolution du Conseil de Sécurité criminalisant le paiement des rançons par des pays comme la France, l´Espagne et d´autres pays de l´Union européenne pour obtenir la libération de leur ressortissants aux mains d'Aqmi. Une initiative soutenue par les Etats-Unis qui s´est heurtée aux manœuvres en coulisses de Paris, Madrid et toute les capitales européennes qui ont payé Aqmi pour obtenir la libération de leurs ressortissants entre les mains de cette organisation terroriste.


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