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L'Algérie est-elle suffisamment protégée contre le «Printemps arabe»?
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Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 04 - 2012

L'Algérie, pays riche en ressources énergétiques et doté d'un régime politique souverainiste, pourrait subir un violent mouvement de déstabilisation interne à l'instar de la Libye et la Syrie. Ceci fait partie du plan américain de remodelage du monde arabe et musulman.
Ce plan néo-colonialiste, élaboré suite à la crise du système capitaliste en Occident, vise en général le pillage des richesses des pays du Sud et l'élimination des Etats souverainistes en particulier.
Pis encore, la débâcle du système financier international coïncide avec le dessein impérialiste des lobbies sionistes, des groupes d'influence aux pouvoirs occultes, financés par un réseau de grosses banques et une toile de multinationales de l'armement, la pétrochimie et l'industrie pharmaceutique. En conséquence, tout pays qui résiste à leur diktat en refusant le bradage systématique de ses richesses et l'aliénation de sa propre culture sera sans nul doute saccagé et ruiné à jamais. Du coup, on a affaire à un ordre mondial injuste et mafieux.
C'est pourquoi le monde arabe a ressenti en ce moment précis l'impact de ce mouvement de destruction des Etats souverainistes. Cela dit, cette entreprise impérialiste dirigée par l'OTAN et légitimée par l'ONU et ses larbins, les monarchies arabes, entre dans le cadre du redéploiement des puissances néo-colonialistes dans cette région stratégique du monde.
Ce nouveau plan Sykes-Pikot est mené sous le couvert de l'exportation de la démocratie et des droits humains aux pays qui ne les respectent pas alors que ces mêmes valeurs sont bafouées en permanence chez eux.
Leur stratégie consiste à détruire les Etats souverainistes arabes et musulmans suivant la théorie du domino et de ce fait, inhiber toute volonté de protectionnisme économique et culturel de leur part et combattre toute velléité d'empêcher le dessein expansionniste de l'Etat hébreu au Moyen Orient.
La réalisation de ces deux objectifs stratégiques repose sur une redéfinition de la carte géopolitique du monde arabe selon des principes d'appartenances ethniques, confessionnelles, politiques et culturelles. Samuel Huntington l'a bien précisé dans son essai politique intitulé «Le choc des civilisations» paru en 1996 et dont les idées sont adoptées par la droite chrétienne aux Etats-Unis dans son plan pour le Grand Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
L'idée du MENA est créée dans le but de diviser le monde arabe entre sunnites et chiites au Moyen-Orient, musulmans et coptes en Egypte, arabes et africains au Soudan et tout le Sahel, et au final arabe et amazigh en Afrique du nord. Pour l'histoire, l'idée de la création d'une Ligue arabe a vu le jour au lendemain de la destruction de l'Empire ottoman, dernier califat islamique.
En substance, Samuel Huntington entend dans son essai politique dissuader la Chine et l'Inde, de confession confusciustes, d'entretenir des liens économiques solides avec le monde arabo-musulman et empêcher de ce fait tout transfert technologique sous le prétexte de la non-prolifération des armes nucléaires. En théorie, il base toute sa théorie sur des postulats d'ordre culturel.
En somme, il incite l'Occident à se préparer au conflit interculturel qui le guette par l'établissement d'une union judéo-chrétienne afin de contrer le danger islamique. D'ailleurs, il cite la volonté de l'Algérie de se doter de l'arme nucléaire à côté d'autres pays arabes et musulmans.
En effet, l'Algérie ne ressemble pas trop aux pays ayant vécu des révoltes pacifiques comme la Tunisie et l'Egypte, voire des guerres civiles comme la Libye et la Syrie, en raison de la nature de son régime politique.
Le président Houari Boumedienne, fondateur de l'Etat algérien, a conçu un Etat dont les leviers politiques, économiques et sécuritaires sont équilibrés et inclusifs, contrairement aux Etats susmentionnés où on a fondé des «joumloukias» ou des républiques monarchiques. En Syrie, Hafad Al-Assad a mis en place un régime politique totalitaire formé par les membres de sa propre famille, ses proches les chiites alaouites et quelques chrétiens, tout en excluant la majorité sunnite et kurde du pouvoir.
En Libye, Kadhafi avait érigé un système politique hors du commun, qui avait l'allégeance tribale comme norme de gestion et qui semblait en complet déphasage avec la notion de l'Etat-nation qui s'appuie sur l'organisation d'élections, un parlement, une constitution... etc.
En Egypte et en Tunisie, quoique le départ était bon avec respectivement Nasser et Bourguiba, les régimes les ayant supplantés, soutenus par l'Occident, de Moubarak et Zine El-Abidine les ont tournés en Etats policiers où la liberté d'expression dans la presse et la vie publique des citoyens ont été réduites à néant, ce qui a provoqué une implosion sociale, et du coup, une révolte contre ces deux régimes dictatoriaux.
Aux Yémen, Bahreïn, Jordanie, Arabie saoudite et au Maroc voisin, quoique le ressentiment populaire vis-à-vis des régimes politiques soit perceptible, une chape de plomb est tombée sur le mouvement de leurs rebelles eu égard à l'appartenance idéologique de ces Etats aux instigateurs du mouvement prônant la démocratisation pacifique, à savoir l'Occident, de connivence avec ces mêmes monarchies arabes.
Le traitement de l'information dans les médias occidentaux tels CNN, BBC, France24, et arabes tels Aljazira et Al-Arabya, lors des mouvements contestataires ayant lieu à titre d'exemple en Algérie et au Maroc, renseigne clairement sur la politique du deux poids, deux mesures suivie jusque-là par ces agences expertes en désinformation et en intoxication.
En Algérie, là où les forces de l'ordre étaient dépourvues d'armes, on parlait de répression policière et de réformes politiques faites à la dernière minute, voire trompeuses. Or, au Maroc, là où la répression était bien documentée et la réforme vraiment bâclée – car réalisée à la va-vite sans respect aucun pour les délais légaux de toute législation – on parlait d'une batterie de réformes appartenant au jeune roi progressiste qui ne tiennent pas la route en raison du manque de moyens et bien sûr de l'action subversive de certains mécontents.
Cela étant dit, entre donner au conflit au Maroc un caractère social et celui en Algérie un caractère politique se cache une politique haineuse et à double standard des Occidentaux vis-à-vis des deux pays voisins.
En toile de fond, entre inciter à la violence d'une part et imposer le black-out total de l'autre se profile la propagande impérialiste des médias occidentaux, des relais d'information à la solde de multinationales avides d'ouverture de marchés, d'installation de régimes politiques croupions ou de destruction pure et simple des régimes et peuples rétifs au néo-libéralisme économique et culturel.
L'Algérie par contre, quoique visée directement par ce plan impérialiste, semble beaucoup plus protégée contre ce danger. Outre la nature du système politique dont on a parlé plus haut, les algériens, arabophones et berbérophones se sentent appartenir à une seule origine ethnique, à savoir l'amazighité, et ayant un penchant commun pour la culture arabo-musulmane de par leur religion.
Ce sentiment d'apparence à la même origine rend le peuple algérien plus solidaire que jamais.
En sus, l'expérience de la lutte anticolonialiste avait soudé les liens à jamais tout en alimentant le sentiment d'une certaine allergie à tout ce qui vient de l'étranger. La peur du complot étranger contre l'Algérie, le pillage de ses richesses et la menace de son unité territoriale deviennent de ce fait des convictions qui peuplent l'imaginaire de tout algérien.
La corruption, phénomène endémique du système administratif algérien, à l'instar de tous les pays du tiers monde, est l'œuvre de toute la société et ne peut concerner une région particulière ou un secteur précis ; un argument tant scandé par les fauteurs de troubles afin d'inciter à la désobéissance civile.
Un autre élément très important dans cette équation, la présence d'un nombre très important de migrants algériens sur le sol des pays européens, la France notamment, ce qui rendrait tout conflit en Algérie mutuellement dommageable ; chose qui aurait dissuadé Bernard H. Lévy et ses acolytes de lancer des appels directs à la rébellion en Algérie.
Enfin, la guerre civile vécue par les algériens pendant les années 90 à cause de l'hydre terroriste les avait rendus plus réalistes, et du coup sceptiques quant au projet politique de la mouvance islamiste.
Face à ce danger imminent,
le peuple algérien ainsi que les élites politiques et intellectuelles sont sommées d'être plus vigilants à ne pas suivre les appels à la dissension d'ordre territorial et au chaos général fomentés par des médias occidentaux et arabes versés dans la propagande et à la solde des services secrets ainsi que des multinationales atlantistes.


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