Contrairement aux épreuves du baccalauréat achevé jeudi dernier et où le stress était de mise chez la majorité des candidats des différentes filières, celles du Brevet d'enseignement moyen (BEM) entamées hier se déroulaient dans une ambiance sereine et bon enfant. Joyeux et même contents, les élèves se sont présentés aux centres d'examen confiants. Le plus important pour eux est d'assurer une moyenne «correcte» qui leur permette de passer au lycée, d'autant plus que l'accès au secondaire est conditionné par une moyenne de 10 /20 entre la moyenne annuelle et celle de cet examen. Ainsi la majorité des élèves ayant assuré une bonne note annuelle sont assurés d'être au lycée l'année prochaine. Le coup d'envoi de cet examen a été donné hier par le ministre de l'Education nationale dans la wilaya de Blida, au CEM Ahmed-Zabana. Cet examen qui permet aux élèves du cursus moyen d'accéder au lycée a concerné près de 775 955 élèves entre candidats libres et indépendants. Les examens pour l'accès au cycle secondaire s'étaleront sur trois jours et les résultats seront connus le 2 juillet prochain. Une tournée au niveau de quelques centres d'examen d'Alger, entre autres ceux de Kouba et d'Alger-Centre nous a permis de prendre la température de cet événement. Au niveau du centre d'examen Kheir Eddine-Barberousse, les élèves attendaient la sonnerie pour rentrer dans l'établissement dans une atmosphère détendue, discutant en groupes de divers sujets, notamment le football pour les garçons. Les filles plus studieuses préféraient jouer à deviner les sujets de l'épreuve de l'après-midi. Certains évoquaient déjà les destinations de leurs prochaines vacances avant d'être interrompus par nos questions sur les épreuves du matin qui ont porté sur les épreuves de langue arabe et de physique. Pendant deux heures, ils avaient planché sur la matière d'arabe dont le coefficient est de 5. «Le sujet était abordable et accessible à l'élève moyen. J'ai bien travaillé», nous a dit Sofia, une élève de 14 ans qui passe son examen pour la première fois. Le sujet de langue portait sur une étude de texte dont le thème était «la lecture. Confiants pour la suite La deuxième partie du sujet avait trait aux questions de vocabulaire et de grammaire et n'étaient pas loin de ce qu'avaient étudié les élèves durant l'année scolaire. «J'avais eu quelques difficultés sur la production écrite, ne maîtrisant pas très bien la rédaction, mais je compte tout de même obtenir la moyenne», nous dira une autre candidate. S'agissant de la deuxième épreuve de la matinée, à savoir la physique, les élèves interrogés avaient trouvé le sujet facile à résoudre. «Les questions étaient plus simples que celles qu'on nous a posées durant l'année scolaire», nous dira Yasmine, une élève brillante du CEM Taha- Houssine. Plus loin, un autre élève nous dira qu'il était sous pression. «Je suis stressé, je ne me suis pas très bien préparé aux matières d'éducation civique et d'éducation religieuse que nous nous apprêtons à passer», nous dira Walid, 16 ans. Lorsque nous évoquerons la question de la tricherie et du copiage durant les épreuves, certains élèves à l'image de Mustapaha, 16 ans, qui n'a pas froid aux yeux, reconnaîtra avoir sorti des antisèches durant l'épreuve d'arabe. «J'ai préparé des notes sur des brouillons que je n'ai pas utilisés et que je compte utiliser durant les prochaines épreuves, à savoir l'éducation civique et l'éducation religieuses», avoue-t-il. Dans ces épreuves, les candidats s'attendent à avoir des questions sur les fléaux sociaux, thématiques qu'ils ont étudiées en long et en large durant l'année scolaire. «Nous avons à faire des productions écrites dans chaque matière littéraire et ce n'est pas la partie la plus facile des sujets, mais on essaye quand même de travailler correctement», nous dira Mehdi, 14 ans. Les candidats appréhendent par contre l'épreuve d'aujourd'hui relative à l'histoire-géographique où ils avaient à réviser 25 leçons et apprendre les dates des événements importants de l'histoire. «Ce n'est pas évident de retenir toutes ces dates et j'ai peur de mélanger tous les événements que nous avons étudiés», nous dira Safia. Les élèves ont rejoint leurs salles d'examen en se souhaitant mutuellement bonne chance et espérant obtenir de bons résultats.
